Utopie

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mercredi 3 octobre 2012

Corporatisme du corps enseignant

Ce week-end, à la suite d'un échange sur Twitter, une personne que je croyais sincère, très sympa et intéressante m'a bloquée.
L'unfollow sur Twitter est irrationnelle: je me suis posée des questions dessus et il n'y a pas en fait de raison réelle. Entre ceux qui suivent et larguent juste pour gagner des followers vite fait, d'autres qui bloquent on ne sait pas pourquoi, qui cadenassent leur compte d'un coup...et puis il y a les malentendus et les échanges qui peuvent dégénérer.

Au départ, on parlait des récentes affaires de violence faites sur des enseignants et de l'administration par des enfants ou des parents d'élèves.

Je pense sincèrement que notre société engendre cette violence et j'en prenais pour témoin justement les échanges virtuels qui dégénèrent trop souvent.

Puis j'ai osé parler des manques de respect, des abus de pouvoir dans l’Éducation Nationale, et pire...des mauvais professeurs, de la dictature des programmes dont on ne doit pas déroger, même si ils sont mauvais pour l'élève...

Les programmes:


Ces fameux programmes issus de l’Éducation Nationale, d'un ministère dont les cadres ne changent pas selon les changements de gouvernement, des hauts fonctionnaires indéboulonnables qui n'ont souvent jamais été en contact avec un élève de leur carrière...
Ces fameux programmes censés donner aux jeunes les acquis nécessaires à l'obtention d'un diplôme, qui doit aboutir sur une formation et un travail...
Ils sont donc appliqués dès tout petit.
Cela donne l'aberration de la méthode globale obligatoire: pour ceux qui ne sont pas parents, c'est apprendre à lire sans passer par le b.a=ba, on montre le mot maison sans le décortiquer et l'enfant, qui doit être un surdoué, apprend globalement le mot.
Cela donne un niveau d'orthographe catastrophique: on pénalise maintenant une copie à plus de 15 fautes...c'est dire.

Mais il y a aussi  le programme qui est en lien direct avec l'examen final. Là aussi il y a en plus des circulaires, des directives, qui ordonnent à l'enseignant de donner des cours selon la méthode officielle.
Sinon, il y a pénalisation  dans la notation et donc dans l'avancement au"mérite"...je l'ai constaté dans mon expérience de fille de professeurs et dans ma carrière éphémère dans l’Éducation Nationale. L'avancement au mérite est conditionné à l'obéissance à la hiérarchie  et pas forcément aux résultats. Je précise: tous les administratifs ne sont pas des bœufs: il peut y avoir de bons Inspecteurs(ceux qui notent le prof) et de bons recteurs.
Toujours est-il que j'ai posé la question 3 fois à ce contact Twitter qui se dit enseignant: pourquoi doit-on suivre le programme? Aucune réponse.
Je vais donc répondre: quand on est dans une filière diplômante, on doit en tenir compte afin que le candidat soit préparé au maximum.
Mais dans les autres cas...une bizarrerie administrative dont les mauvais profs ont du mal à se sortir...
J'ai observé des enseignants : il y a ceux qui préparent leurs cours chaque année et passent du temps pour les renouveler et ceux qui ne changent rien, qui ânonnent la même chose durant des années sauf quand le programme bouge...on le sait tous.
Chaque membre de l'équipe pédagogique connaît exactement qui est un prof calamiteux en terme d'enseignement et de discipline. C'est un petit microcosme. Une société fermée qui fonctionne en vase clos. Il n'est pas rare aussi que certains se moquent des élèves en difficulté et que la vie privée des familles soit vite partagée dans une salle de classe si un parent explique ses difficultés...

J'ai posé la question à ma relation twitter: pourquoi vous ne vous battez pas contre les mauvais profs, car on sait tous que les enseignants de qualité existent? J'ai été de suite classée dans la catégorie parents aigris. On m'a dit hypocritement: qui on est, pour juger qui est bon ou mauvais...on ne m'a pas répondu clairement. On s'est fâché. Corporatisme, m'a répondu une amie à qui j'ai parlé de l'incident ensuite...
Les profs sont corporatistes...
Je ne sais pas: dans l'hôtellerie, les gens sont corporatistes mais quand il y a des brebis galeuses, ils font le ménage vite fait et pourtant il y a une éthique et des soutiens mutuels, une émulation forte...ok, c'est le privé.
Mais quand on ne fait pas bouger de l'intérieur et qu'on défend sa profession en bloc, il ne faut pas s'attendre à ce qu'on fasse la différence entre les bons et les mauvais...

En 5ème, une professeur d'histoire a dit à ma fille que tous les immeubles modernes en Afrique dataient de la colonisation et que depuis ce temps, rien n'avait changé...
En 4ème, il a fallu acheter Les Misérables version allégée pour qu'elle l'étudie...
Si nous n'avions pas été derrière la scolarité de nos enfants, j'ose pas imaginer la catastrophe et tous les parents responsables savent cela. Mais d'autres n'ont pas les moyens de pallier les manques de l'École...je suis d'autant plus admirative devant des gosses dont les parents sont illettrés en français et qui font de hautes études.
En primaire, on nous a accusé de faire lire à notre fils des ouvrages "hors programme"...il ne fallait pas lui faire lire Jules Verne, Hugo, Stevenson, Dickens, Kessel etc...c'était pas bien, selon l' école. Il aurait fallu qu'on les consulte.
Laissez faire et vous aurez vite intrusion dans votre vie: suspicion de problèmes psychologiques si l'enfant a une personnalité originale et riche, si l'enseignant manque de discipline et ne sait pas tenir le gamin, si il y a manque de respect par peur du chahut dans une classe qui engendre une réaction négative etc...
Bien sûr qu'il y a des gens super à l'École: je tiens à rendre hommage au CPE du collège de mes enfants et à leurs directeurs, par exemple et certains professeurs et instits.

Mais la violence a l'école est aussi intrinsèque au système lui-même, qui se superpose à la violence de toute notre société.

Pour en finir avec la discussion sur Twitter, la personne qui a réagi aussi agressivement, ne supportant pas un débat un peu dérangeant, m'a insultée deux fois dans les échanges. Puis elle m'a bloquée à la suite d'un délire entre potes en fouillant dans mon fil perso.
Comme mon amie @laboulette55 me l'a fait remarqué, cela fait peur qu'une enseignante devienne hystérique aussi vite alors qu'elle a en charge des gosses...

Une chose aussi m'a frappé: cette personne m'avait plue par ses idées progressistes et ouvertes...très proche de l'altermondialisme...pourtant elle m'a décrit avec dégoût des situations ou les parents étaient au RSA, alcooliques, avec des petites terreurs(proche de la racaille, cela)...et avait nié le fait que des parents bourgeois délégués puissent avoir un petit caïd comme fils...un gamin qui dérive parce qu'il a des problèmes sociaux, on peut lui trouver des excuses, oui. Un fils à Papa qui a tout ce qu'il veut, c'est un peu plus dur, surtout quand en plus on se définit comme très à gauche...ou gauche réac, alors?
Faites ce que je dis, pas ce que je fais.

Pour en revenir à cette anecdote, je ne donnerai pas le pseudo de cette personne.
Car en plus, il est possible que ceci ne soit qu'un malentendu et je ne ferme la porte que pour plus grave que cela.
Et puis, cet article n'est pas là pour lui nuire mais pour s'interroger un peu sur ce dinosaure qu'est l’Éducation Nationale qui ne compte pas que des feignants, des ratés, des caricatures, loin de là mais dont on peine depuis des années à changer le système...
Pour exemple: les étudiants roumains en math sont loin devant les nôtres...
Cela mérite des interrogations et un dialogue entre tous ceux qui sont concernés par ce qui est quand même le centre: l'enfant.
Et nous, les parents sommes essentiels, nous déléguons notre autorité à l'école, nous sommes là pour appuyer et sanctionner si besoin, car cela ne peut passer que par nous. S'il n'y a pas dialogue et concertation avec l'équipe pédagogique, l'autorité de celle-ci ne peut être légitime aux yeux de l'enfant. Cela commence donc par un respect mutuel des compétences des uns et des autres pour la réussite de nos gamins.
C'est du moins ma conviction profonde.
 

8 commentaires:

  1. Baptiste N.10/03/2012

    Wahou, génial, enfin !!!

    Un sujet sur ce bon vieux système guinder tel un paquebot manœuvrant pour esquiver un véliplanchiste.

    Bon, je reviens d'une entrevue avec un professeur justement, sa me fait donc sourire.

    Il n'y a pas que des corporatistes je crois. Je pense, qu'il faut se pencher aussi sur un problème qui pour moi est de taille : le fait qu'un professeur, ne sorte jamais du système qui le forme, pour former à son tour.

    Le danger est ici, car bien souvent, et ce n'est pas discriminant, mais je l'ai constaté, cela va de pair avec le niveau de "médiocrité" d'un professeur.

    A savoir, celui qui a - eu - une vie en dehors de sa pratique de l'enseignement, aura tendance a être plus au fait des réalités, plus a même de transmettre son savoir, avec plus de fantaisies.

    Autrement, un professeur est une sorte de référent, dans le domaine dans lequel il enseigne, de fait il semble parfois se confondre avec celui ci. En effet, si les gens viennes pour que je leurs enseigne quelque choses, c'est aussi et surtout parce que je sais ces choses, cqfd.

    Et comme tout un chacun, l'Homme a besoin de reconnaissance, et son salut, ici, passe par le "respect" du savoir qu'il dispense.
    Il est déjà d'une certaine façon reconnaissant envers le système qu'il l'a formé, envers le système qu'il sert, car il en est lui même parti intégrante.
    C'est pour cela, à mon avis, que celle ou celui qui lui oppose (appose) un savoir, une connaissance complémentaire, différente se voit éconduit. Tantôt par des, "ce n'est pas aux programme", d'autres fois par des brimades excessives et autres humiliations dégradantes.

    Bref, je crois que le problème est tant dans la logistique inhérente à la formation et à la vie d'un professeur, que dans l’appréhension de ce dernier, de sa fonction et de sa place dans la société.

    Pour ce qui est de la polémique, au sens où il est ahurissant de voir, quelqu'un de compétant dans l'enseignement, licencié pour enseigner, qui plus est a des enfants (sans véritable sens critique, pas toujours former en tout les cas) réagir de la sorte, oui, c'est inquiétant. Mais ceci dit, c'est la réalité de l'enseignement. Et je ne suis pas là pour juger les gens, dispenser les bons et les mauvais points, il y a des incohérences dans le système plus que dans ceux qui le composent.

    Mais au fond, tout est similaire a ce qui se fait dans la société, on se tient au chose, en faisant fis de notre sens critique, celui là même que l'on aiguise a l'école.

    Bon, je m'en tiendrais là. Même si j'ai encore tellement de chose a y ajouter.

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  2. Animateur culturel dans un, puis deux lycées, mon fils côtoie journellement les profs, y compris ceux qui débutent. Lui vient d'une sorte de filière plus ou moins parallèle, il lui arrive assez souvent d'être plus diplômé que certains enseignants. Mais surtout ce qui le différencie, c'est qu'avant de tenter l'aventure universitaire, au lieu de passer par le Bac, il a bossé en usine. Il a une vision directe de la vraie vie, celle qui transpire sur le travail.

    Les élèves ne s'y trompent pas : filles et garçons, c'est à lui qu'ils viennent se confier, avouer leurs difficultés, leurs espoirs, plutôt même qu'à un psychologue ou autre conseiller "institutionnel". Et il réussit, semble-t-il, à concilier une sorte d'intimité avec eux, à une autorité et des barrières qu'il leur apprend à ne pas transgresser : eux sont là pour apprendre, lui est là pour leur apprendre. Les profs ne réussissent pas toujours à leur imposer le distinguo.

    Ce n'est pas une question de savoir : n'est pas prof qui veut.

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    1. Baptiste N.10/03/2012

      Bien sûr une affaire de posture. Mais déterminer par le vécu. C'est a mon sens un manque majeur dans le monde de l’éducation, l'affection.

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  3. J'ai été enseignant dans une autre vie .
    Bien sûr que les enseignants sont corporatistes comme le sont toutes les professions en général .
    L'enseignement n'est qu'un des rouages d'un système et n'est donc pas par définition "révolutionnaire" .
    Les enseignants sont comme tous les habitants de cette planète et ne sont donc pas des extra-terrestres . Il y en a des "sympas" , d'autres qui le sont moins , des sanguins , des cérébraux , etc... ce ne sont que des humains.
    Surtout qu'ils sont toujours entre le marteau et l'enclume , entre l'état qui exige une certaine réussite avec des moyens pas toujours adaptés et des parents qui bien souvent prennent leur progéniture pour des petits génies et qui voudraient qu'ils apprennent en un jour ce que les autres mettent 1 an à ingurgiter.

    On veut aller trop vite , compétition ou même compétitivité oblige . Et puis il y a Internet avec son flot de bonnes choses mais de vérités toutes faites aussi qui éduque à sa manière mais très superficiellement faisant croire au gamin qu'il sait tout et que "l'autre" olibrius qui se démène devant son tableau noir ne peut rien luis apporter de plus.

    Apprendre à apprendre et donner envie d'apprendre n'est pas permis à tout le monde . Il y a des profs de "techno" passés par la vie en usine qui sont aussi ennuyeux à mourir que des profs d'enseignement général qui ne sont jamais sortis de leur cursus.

    Car il ne faut pas confondre enseignant et technicien . On a par exemple transformé les instituteurs en professeurs des écoles avec licence obligatoire pour remplacer ce que j'ai connu , Ecole Normale puis formation pédagogique et examen . Est-ce pour autant que les gamins apprennent mieux maintenant ?

    Enseigner n'est pas seulement une question de savoir ou d'expérience professionnelle .

    On demande beaucoup trop aux enseignants, on est beaucoup trop exigeants d'eux , pas assez de nous . D'ailleurs c'est la même chose dans tous les domaines , je paie donc j'ai droit , je n'ai que des droits et les devoirs c'est pour les autres , dans ce cas c'est l'enseignant .Et s'il y a dérapage , si l'élève ne donne pas les résultats escomptés par ses parents alors c'est forcément de la faute de l'enseignant car les parents apprennent d'abord à leurs enfants de s'en méfier ..comme ils se méfient de tout le monde .

    On leur demande ainsi d'abord d'enseigner puis d'éduquer en même temps , deux choses qui sont incompatibles car il est impossible d'enseigner à des enfants mal éduqués.

    Les enseignants ont toujours servi de rempart entre l'état et les parents . Ils sont devenus ce que j'appelle les CRS de l'éducation nationale sur lesquels on se défoule quand on n'est pas contents.
    C'est en grande partie pour cette raison que j'ai quitté sans regrets cette machine à fabriquer des dépressifs d'un côté et des agressifs de l'autre .
    J'exagère un peu car je connais des enseignants heureux mais il est vrai qu'ils enseignent à la campagne.



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    1. Cher coup de grisou.
      je m'étonne de ce que tu ne mettes nullement l'enfant au centre de l'école: tu parles de l'état et des enfants.
      De plus, il est vrai que des parents ne savent ou ne veulent élever des enfants. mais ça, on le sait.
      Des mesures ont été prises et cela ne change rien.
      Je veux bien tout ce que tu veux mais je pense que c'est plus l'affect qui parle ici car les enseignants sont tout sauf des victimes ou alors c'est qu'ils le veulent bien.
      par définition, l'enfant est lui fragile car il est mineur et a les droits qu'on lui octroie, ce que n'a pas un majeur: il y a des syndicats, une direction.
      L'enfant est victime dans le cas : on n'a pas à l'éduquer dans l'école, on doit lui enseigner, si en plus il souffre d'un manque éducatif, c'est donc un constat d'échec du système que tu soulignes et même si on subit un système, on en est aussi responsable.
      De toute façon, normalement le sort des enseignants ne devrait pas être si important pour eux, si on considère qu'ils ont une mission noble à remplir et qu'on leur confie quand même ce qu'on a de plus précieux, pas un paquet qui leur garantit de l'argent tous les mois qui doit donc être le moins encombrant possible. C'est très souvent l'impression qui en ressort.
      Cela ne te ressemble pas.

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    2. rectificatif: tu as parlé des parents, de l'état et des profs: pas de l'enfant sauf au niveau objet de cours.
      C'est ce que je n'ai pas compris.

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    3. Baptiste N.10/04/2012

      Je me permet de formuler une réponse a coup de grisou que j'apprécie.

      Oui, ce sont des humains et oui il n'ont finalement pas plus "d'importances" que cela. Ils ont le droit au respect et a l'observation, plus qu'au mépris et à l'acharnement.
      Dans tout les cas, vous avez aussi des enfants, fils et filles de personnes sursitaires socialement parlant, qui n'ont pas eux même appris les bases, où du moins celles qui permettent a tout un chacun de vivre ensemble.

      Le sujet est donc très large.

      Ce que je note, cependant, c'est qu'un professeur aura bien vite tendance a ce replier sur lui même, vers ces "semblables", et ces connaissances, se sentant agresser a des niveaux toujours différents. Ce que je reproche aux "choses", c'est véritablement une institution mal adapté, qui a mal vieillie, et qui aujourd’hui ce trouve en porte à faux avec les "libertés" actuels, devrais je dire l'éducation "déficitaire" que certain parent véhicule a leurs enfants. Il n'y a qu'un pas a mettre touts les enfants dans le même sac.

      Je relève donc une chose qui m'a toujours sembler compliquer, le fait qu'il soit trop tard pour un certain échange, avec ceux qui le souhait, comme si, le professorat comporté en lui, les germes d'un replis affectif. Dès lors, plus possible de communiquer avec l'autre, d'échanger de manière constructive car, l'autre ferme une part de lui même rendant l'échange amputé de son potentiel Humain.

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  4. Chère Rosa . je n'ai pas parlé de l'enfant parce que pour moi c'est évident que si l'école existe c'est pour eux !
    Je pensais au ton de votre article que vous aviez privilégié de parler de la relation parents-profs. J'ai mal lu et pour un ex-enseignant ça fait désordre :)

    J'ai surtout voulu mettre en relief pourquoi il y avait divorce entre les parents et les enseignants . Et comme dans tout divorce il y a des dégâts "collatéraux" qui sont toujours les enfants c'est évident.

    Mon propos n'était pas de défendre les enseignants , ceux qui font leur boulot par-dessus la jambe car ça existe aussi ( un peu) mais de montrer aussi nos lacunes (celles des parents)car tout se tient dans notre société.
    Je n'aime pas par définition trouver UN bouc-émissaire .
    Il n'y a pas d'un côté l'école qui devrait être un paradis terrestre et de l'autre la société avec tout ce qu'elle a d'absurde .L'école peut être absurde aussi et avoir les mêmes tares que la société puisque comme je l'ai dit elle n'est pas là pour la contester mais pour la faire perdurer . Ces tares sont aussi le reflet de notre monde mais ils en sont aussi responsables.


    Et puis j'ai toujours eu à l'esprit qu'un enfant est aussi un adulte en devenir et que l'intelligence ne consiste pas seulement à être le premier de la classe ,à être le plus beau , le plus fort pour faire plaisir à ses parents mais aussi de savoir vivre avec les autres .
    C'est son rôle de socialisation qu'on oublie volontairement (ou pas) car c'est souvent l'individualisme qui prime et tant pis pour les autres ( enfants)
    Ce qui n'empêche d'ailleurs pas d'individualiser l'enseignement en fonction des besoins et des capacités de chaque enfant ce qui est très différent.
    Mais ça , l'éducation nationale n'a pas encore vraiment franchi le pas .

    Est-ce la faute des enseignants? Oui en partie je pense car ça demande un grand investissement personnel comme on l'a connu à une époque où on défendait l'école et ses principes , où on s'interrogeait plus sur la pédagogie, les programmes n'étant là que pour apporter un début d'intérêt aux choses et aux évènements , à éveiller , à susciter l'envie d'apprendre.
    Quitte aux parents ensuite et à ceux et celles qui entourent l'enfant de l'aider à comparer ,à approfondir ou même à rectifier en cas d'erreur de l'enseignant. Pour cela Internet nous aide

    Mais je sais aussi qu'il y a des familles pour qui suivre le parcours scolaire de leur enfant est très compliqué car ils ont eux-mêmes eu des lacunes ou viennent d'autres pays . Pour ceux-là il faudrait redoubler d'intérêt et d'attention d'où la nécéssité de ces "cours de rattrapage".

    Le privé s'est bien sûr emparé du problème et les cours par correspondance ont fleuri . Est-ce toujours dans l'intérêt des enfants ou dans celui de leur porte-monnaie ? That's the question.

    Et puis nos sociétés occidentales ont figé l'enfance dans une sorte de bulle de laquelle il ne faudrait pas sortir . Les jeux fleurissent partout , on nous dit que tout doit être "ludique" jusque d'ailleurs dans la mort que la TV et les jeux vidéos ont rendu presque "esthétiques".
    On nous serine à longueur de journée que la vie est difficile , qu'il faut se battre mais on ne doit surtout pas faire un seul reproche à son chérubin sous peine de représaille . Cherchez l'erreur

    Bref ,l'école en général mériterait un très vaste débat mais celui-ci n'a malheureusement lieu que dans des petites sphères privées .

    Seule Ségolène Royal en a fait l'objet de discussions pendant sa campagne des primaires avec au coeur du débat ,l'enfant , mais pas l'enfant-roi et j'ai suivi ces travaux avec grand intérêt.

    Non , non rassurez-vous je n'ai pas oublié

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