Retour sur le 6 Juin 1944: ce que nous nous devons

Hier, toutes ces cérémonies, je les ai regardé d'un oeil distrait, faut dire. Trop de chefs d'états, Barack faisant le show, Hollande égal à lui-même, un Homer Simpson mixé avec Alexandre le bienheureux, la reine d'Angleterre et son mari, on aurait dit la grand-mère Adams accompagnée de Lurch, le majordome.
Beaucoup de "dignitaires" républicains, d'anciens ministres ou premier ministres, pas de Le Pen, ouf, mais il y avait un absent dans tout ceci, un grand absent:

Nous, c'est à dire le Peuple Français, celui par qui ce jour-là a été possible.
Il était au travail, dans les difficultés de la vie quotidienne.
Nos représentants étaient là, Hollande a fait un bon repas protocolaire le soir avec ses potes.
Nous, nous n'y étions pas associés, nous étions conviés en spectateur, de loin.
L'Elysée est une Tour d'Ivoire.

Pourtant, c'est la Résistance qui a permis ce jour, c'est tous ceux des réseaux qui sont morts, comme Jean Moulin qui ont donné les renseignements, c'est aussi les aviateurs français, les militaires engagés, qui connaissaient le terrain, ce sont les volontaires des colonies qui sont venus nous sauver.
C'est un Peuple dont les descendants de tout bord sont là et vivent ici, en France.

Je ne dis pas que les Américains n'ont pas aidé, mais nous en avions faits de même lors de leur Révolution.
Demande-t-on des comptes, une facture à ceux qui sont censés être nos amis?
Pourtant, ils ne se sont pas privés : le Plan Marshall nous a coûté un bon paquet de sous, et cela a assis leur domination économique durant des dizaines d'années, avec le prix que cela a coûté pour la planète entière.

Cette libération du 6 Juin, nous nous la devons.
Nous ne serions pas restés Allemands longtemps. Cela aurait , certes, duré des années de plus, voire des dizaines mais un jour ou l'autre, nous serions redevenus nous-même car aucune occupation illégitime ne tient dans la durée.

Oui, c'est vrai, les discours officiels nous ont dépeints cette Résistances et ces combattants.
Mais je n'ai jamais compris, alors que le 8 Mai l'est, pourquoi ce jour n'est pas férié.
C'est un peu comme en été: nous avons un 15 août qui ne représente plus rien, qu'une vague fête dont tout le monde se fout au fond, comme ce lundi qui arrive, à part que c'est une occasion de rien foutre, ce n'est et cela n'a jamais été un symbole d'unité, au contraire du 14 Juillet 1789 et du 6 Juin 1944.

Voilà où je dis que le FN et les autres d'extrême-droite ne sont pas patriotes, car ils s'accrochent aussi à des coquilles vides comme les jours feriés catholiques.
Demandez aux gens dans la rue ce qu'est la Pentecôte, ce qu'elle signifie, vous ne serez pas déçus. Seuls une poignée de gens cultivés ou de bigots vous répondront.
Pourtant, ce jour du 6 juin, nous savons tous ce que ça signifie même si certains ne rentrent pas dans les détails en l'évoquant, seuls une poignée d'ignares dont on se moquera à tort ou à raison n'en saura rien.

Le fantôme de Sarkozy hante l'UMP: De Christian Jacob à Hortefeux

J'avais rarement vu un politique se décomposer autant chez Bourdin, hier : Christian Jacob semblait violet, livide et avec le regard d'un animal aux abois.
Faut dire que le journaliste l'avait attaqué de front, en mettant l'affaire Bygmalion sur la table: comment Jacob, au même titre que Sarkozy, et Copé, n'avait pu s'interroger sur la transparence des factures que Bygmalion avait soumis à la direction de l'UMP, et se poser des questions sur cette société, vu l'historique qu'elle avait?
Jacob a joué l'homme trompé, de bonne foi, c'est son droit mais l'échange avait été tendu.
Moi-même, comme beaucoup d'autres, je m'interroge.
Comment peut-on n'avoir rien vu?

Mais c'est à la Justice de trancher.

Là où Jacob a été quand même énorme, c'est qu'il est président du groupe UMP à l'Assemblée nationale, à ce titre, il doit contrôler et connaitre tous les amendements des membres de sa formation parlementaire.
Eh bien, quand Bourdin lui a lu l'amendement proposant que tous les délits financiers aient la possibilité de ne pas faire de prison, via la contrainte pénale, avec des peines de substitution...en fait, un blanc-seing même pas déguisé afin que des politiciens véreux ne fassent aucune peine d'emprisonnement...
Quand on est en pleine affaire Bygmalion, ce genre d'amendement, ça se pose là...

Quand Bourdin lui a lu l'amendement en question, eh bien Jacob a nié qu'il existe, a même suspecté Bourdin de mentir, là, le journaliste s'est vraiment énervé et a menacé d'arrêter l'interview.
Surtout que Jacob mentionné le fait que n'importe qui, comme Bourdin , pouvait être candidat à la prison...même s'il disait des généralités, Bourdin n'a pas apprécié...
Le fameux amendement "col blanc" aura en tout cas eu peu d'avenir, on n'en parle plus.

Le lendemain, Bourdin recevait Hortefeux, "la voix de son maître" et il interrogeait le politique sur l'envie de retour de Sarkozy, celui qui s'était barré, en 2012, laissant à Copé et ses casseroles le soin de gérer une formation en miettes, et qui vient de se prendre une branlée aux Européennes, ne profitant même pas de l'affaiblissement de la gauche au pouvoir...
Le gars a dit qu'il savait sans savoir que Sarkozy pourrait briguer la présidence de l'UMP, qu'il s'était tu durant deux ans sans se taire...enfin bref...

La fantôme de Nicolas Sarkozy devient de plus en plus difficile à gérer pour l'UMP et son devenir.
C'est devenu un combat d'hommes au lieu d'être un combat d'idées...

Liens:
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Régions, pièges à cons? la suite

Il y en a des sujets, à traiter, oui, en ce moment, ce n'est pas les idées de billet qui manquent.
Je vais commencer par faire un mea-culpa : hier, j'étais passablement énervée, sur le sujet des régions.
En fait, je n'avale pas l'histoire de rattacher l'Auvergne à Rhônes-Alpes, car ayant vécu dans les deux, je peux vous garantir que l'histoire et la culture y sont différentes et que ces deux régions n'ont rien à faire ensemble, en fait. C'est un boulet que Rhônes-Alpes traine, l'Auvergne, depuis Giscard.

A tête reposée, c'est moins grave que ça en a l'air.

Naturellement, les régions frontalières de la Suisse sont en train de fusionner par des liens économiques, et sociaux, comme tout naturellement, la Côte d'Azur est en train de se tourner vers Lyon, via Montélimar et sa zone provençale.
En fait, en retraçant la France ainsi, dans ce découpage, cela ne va pas changer grand chose, mais tout ce que cela va faire, c'est rapprocher la Bourgogne d'une super-région économique du grand Sud Est, qui est déjà en train de se faire,  nouveau découpage administratif  ou pas.

Je vais vous donner un exemple concret: l'horlogerie en Franche-Comté recommence à se développer, via la proximité aussi avec la Suisse, j'en ai déjà parlé, qui dit horlogerie dit micro-mécanique et bien, tout ceci est dynamique et participe d'une croissance transfrontalière, trans-régionale.
Un autre exemple: le Charolais court sur plusieurs régions. Un autre: le Jura . Une autre: la Bresse.
Nous sommes obligés en terme de zone d'influence économique de voir la création de cette supra-région, de Belfort à Monaco, qui touche aussi la frontière italienne et les échanges qui s'ensuivent.
Lyon en sera la capitale, Dijon échappera à l'attraction parisienne, de ce fait.

L'Auvergne inféodée à la Région Rhônes-Alpes, ainsi que la Côte d'Azur, la Bourgogne va s'y retrouver également.
En fait,  que vive la réforme!
Ou que vive rien du tout.

Attendons donc de voir.

Les Régions: nous prendre pour des cons : un sport national

Je vais pas être très sympa ce soir. On va supprimer des départements, pourquoi pas...
C'est bien de se croire au-dessus de l' histoire et de mettre des ronds avec des carrés...
Redécouper la France, on n' est pas à ça près, comme si ça allait vraiment rendre le pays plus riche...

Ce n'est pas un problème de dépenses inutile, qu' on a en ce moment, c'est un souci de richesses, de recettes qui ne rentrent plus dans les caisses de l' État.
Cette réforme est inutile.
Elle n'a rien de courageux puisqu'on ne redécoupe même pas la France au niveau de ses zones régionales d' influence.
Elle n'a rien de démocratique, le projet est tombé ce soir sur le site de l'Élysée.

Et surtout, je vous garantis que ça va gueuler. Oh, il va y avoir des mécontents, comme pour le mariage pour tous, cela va encore mettre en valeur le FN.
Ben oui, tant qu'on sera occupé à traiter cette réforme territoriale, Hollande aura la paix pour être pépère.
Un beau divertissement en somme...

Quand de Villepin traitait Hollande de lâche: souvenez-vous

C'est sur Public Sénat que j'ai revu l'extrait de cet échange musclé qui a eu lieu alors que de Villepin était Premier Ministre.
A l'époque, j'ai trouvé que c'était une passe d'arme comme une autre.
Villepin était furieux et avait laissé parlé son indignation.
Le sujet était anodin, somme toute, des années après: EADS et la livraison des Airbus A380.
Il est vrai que Noël Forgeard a eu une gestion de ce consortium assez olé olé, on l'a accusé de délit d'initié et il a eu droit à une belle indemnité de départ.
Mais était-ce vraiment la faute, à l'époque, de de Villepin?

On le voit, le premier ministre est furieux lors de l'échange. Hollande va le devenir aussi et demander des excuses.

Nous sommes en 2014. Hollande est Président. Il a attendu, comme de Villepin à son époque, d'avoir des preuves solides avant de remercier Cahuzac, enfin, avant de le faire démissionner.

Mais cela m'a fait drôle de revoir cet échange, car c'est un peu ce que je reproche, après 2 ans de présidence à Hollande. Celui-ci n'a pas pris de risques réels durant ces deux ans.
Il n'a jamais fait preuve d'un courage éclatant, au contraire d'un de Villepin, en 2003, aux Nations Unies.
Cet échange a quelque chose de curieux, 8 ans après.
Il y a de quoi s'interroger.

Les idéologies d'extrême-droite ne font pas un parti, le racisme n'ai rien de politique.

Dire que le FN est un parti politique est une imposture, un mensonge.
La politique est la manière de voir comment régir la vie de la cité, la vie de la cité inclut tous les hommes, les femmes, de toute condition et origine.
L'homme est un animal social, il est fait dès le début pour vivre avec ses semblables.
Celui qui n'y arrive est un sociopathe.

Quelqu'un dans mes contacts Facebook a reproché aux socialo-communistes, et oui, j'ai de tout dans mes contacts, de vouloir régler le problème du racisme par le bas.
Mais pourquoi reprocher aux politiques de quelque bord que ce soit, le racisme qui se retrouve dans tous les partis, ainsi que la maladie opportuniste que traduit la montée du FN?
Le racisme n'a rien de politique: il nait du refus de l'autre parce qu'on en a peur, mais surtout par lâcheté.
Le racisme nait de l'impossibilité de celui qui en est affecté d'adopter un comportement normal, social, face à un autre qu'il identifie comme un danger.
Le racisme est un problème pyschiatrique, une carence, qui s'apparente effectivement à une phobie et qui se transcrit par des comportements asociaux et marginaux, car même en s'associant, les racistes n'arrivent pas à s'entendre entre eux. Hitler a mangé Mussolini, Mégret s'est pris une branlée par la dynastie Le Pen etc...
Cette idéologie rassemble des gens hétéroclites judéophobes et sionistes, pro-chrétiens et laïcards forcenés.
Cette idéologie simpliste basée sur le contraire du vivre-ensemble n'a  rien de politique puisqu'elle ne gère même pas les éléments qu'elle considère comme extérieurs, dans son projet, car certains rêvent de déporter des français d'origine, qu'ils soient Africains ou autres, faire disparaitre simplement ce qu'ils croient être un problème. Quand l'homme considère son semblable comme une menace, c'est asocial et c'est un déséquilibre mental avéré, un sociopathe.

Mettre ensemble un groupement hétérogène de lâches, de marginaux, d'asociaux et de malades mentaux ne fera jamais un parti.
Cette idéologie doit être remise dans le domaine qui lui sied: celle de l'idéologie comme la secte, composée d'esprits faibles, manipulée par des opportunistes. Rien d'autre. Au même niveau que Boko Haram ou Al Qaeda.
C'est ce que je pense.