Utopie

L'utopie n'est pas un luxe, c'est une nécessité.

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samedi 8 février 2014

Se servir de la santé pour cacher des discriminations

Marisol Touraine ne fait pas son job, c'est évident.

Quand il s'agit de faire suer le monde pour interdire, rendre la vie impossible, créer des lois stupides, il y a du monde, c'est sûr.

Mais quand on s'aperçoit qu'en France, la maladie génétique orpheline la plus répandue n'est même pas dépistée, afin de sauver des vies...
Cette maladie, c'est la drépanocytose, qui est deux fois plus courante que la mucoviscidose, encore bien plus que la myopathie, et on nous bassine jamais avec.
Faut dire que c'est une maladie qui touche principalement , comme dit dans cet article, les individus de" race noire "...

Pourtant, il y a urgence, car la maladie s'accentue. Dépistée seulement dans les DOM-TOM, cette maladie peut être traitée.

Mais Marisol Touraine préfère penser à interdire la clope dans les parcs et jardins...et autres conneries, sans compter qu'on nous refait le même cinéma des poches vides de l'Etat qu'on va remplir à la santé des fumeurs et bientôt des vapoteurs...

Humeur du samedi matin...

Lien sur la Recherche, encore le parent pauvre , dans le quinquennat de l'"innovation" voulue par Hollande...

http://www.archimag.com/article/les-chercheurs-en-col%C3%A8re-contre-le-cnrs
http://sciences.blogs.liberation.fr/home/2013/12/budget-2014-du-cnrs-la-chute.html
http://www.lemonde.fr/politique/article/2013/09/25/budget-2014-le-detail-des-9-milliards-de-coupes-dans-les-ministeres_3484196_823448.html

vendredi 7 février 2014

Caricatures d'homosexuels

La plupart des Français ne connaissent pas la minorité d'entre eux qui sont homosexuels.
Une bonne partie s'en fout, d'ailleurs.
Une bonne partie s'en fout, leurs sexualités ne les regarde pas. De toute manières, on ne peut pas forcer les gens à s'intéresser à ce qui les indiffère.
Et puis, les moeurs ayant évolués, on avait finalement réussi ce consensus: on avait accepté , en France, que les homosexuels n'étaient ni des pervers dangereux, ni des malades mentaux.

L'histoire du mariage pour tous a changé la donne.

D'abord, parce que des homosexuels et de leur image, on se retrouve avec des caricatures d'homosexuels qui se sont mis en avant, le lobby LGBT, qui ne représente qu'une minorité de cette minorité, qui porte des revendications profondément égoïstes et auto-centrées.
Des caricatures? Oui, car une lesbienne n'est pas un camion ou un tracteur, une femme qui se masculinise à mort en singeant le comportement masculin, et un gay n'est pas une fofolle à l'image d'une Zaza, efféminée et ridicule. Les homosexuels ne sont pas des féministes ou des ephèbes énamourés à la vue d'une Femen ayant le QI d'une huitre.

La plupart ne voulaient même pas se marier, alors la PMA et la GPA, en plus...

Etre homosexuel n'est pas une religion, n'est pas une opinion politique, n'est pas appartenir à une secte, tout comme être hétérosexuel. Ce n'est pas une apparence ostentatoire non plus. Ce n'est même pas un choix.

Ce serait bien de leur ficher la paix et d'arrêter de croire qu'on combat l'homophobie en voulant satisfaire les envies ou besoins d'une poignée d'entre eux, avec, chez les politiciens, une arrière-pensée bassement électorale.

On combat l'homophobie en les acceptant comme ils sont tous, loin des caricatures qui, eux, véhiculent des préjugés. Les LGBT ne sont pas un syndicat ni une instance représentative.


mardi 4 février 2014

Et au milieu, coulent des électeurs ( revue de blogs sur la Loi Famille)

Au départ, c'est parti d'une conversation anodine entre amis, qui a débouché sur le sujet de la politique:

Bien loin des clichés, c'est le climat curieux de l'actualité qui dominait les esprits. L'affaire Dieudonné et les poursuites acharnées contre un bouffon du Roi, un histrion dont la plupart se fichaient complétement de ce qu'il raconte, ne lui trouvant aucune espèce d'influence ou d'intérêt en premier. En deuxième, cette tentation des uns et des autres de vouloir mettre les gens dans des cases, ou des tiroirs selon le bord. En troisième, ce refus des discours politiques de refuser, ne serait-ce que des nuances de gris, dans un monde idéologique de noir ou blanc, manichéen.

Il s'avère que la grande majorité des gens ne se retrouvent plus dans ces discours du soit, tu es un pro-gay et faut accepter la PMA et l'identité de genre, soit t'es un facho qui s'ignore.
L'outrance est dans ce qu'on peut ressentir.
En linguistique, tout comme en société, ce n'est pas ce qu'on dit, qui est important, c'est comment on le perçoit.
Toutes ces nuances qui existent entre l'adéquation au discours gouvernemental et aux protestations des manifestants, elles sont gommées, annihilées, ni pour ni contre n'est une position politiquement correcte, semble-t-il.

Qu'en disent les blogs?
Sarkofrance:
"Les réacs ont gagné. On leur a donné raison, pour cette année au moins. On a accepté de reporter sine die avant qu'elle n'ait été écrite, présentée, votée, une loi sur la famille.
Il y a donc des sujets dont on ne peut plus discuter en Sarkofrance."

"Il y aura des PMA en France, ou ailleurs. C'est une évidence. La loi n'encourage pas, elle régularise, elle sécurise, elle garantit des droits."

Cyril Marcant:
"Si la loi Taubira peut être assimilée au bonheur pour tous, une loi Famille était nécessaire pour les familles et les enfants dont les aléas de la vie ne furent pas toujours gais."

Jegoun:
"En outre, le sujet tient au cœur des militants du Parti Socialiste, ce que je ne suis pas. Je dois même admettre que je me fous un peu de la PMA mais ce que j’aimerais, c’est qu’on puisse réfléchir et débattre sereinement, dans ce pays. La droite a gagné une victoire mais ce sont surtout les « manifestants pour tous » qui remportent ce set et les Français ont pu observer les cafouillages provenant des députés socialistes.


Pourtant, ils ont raison. C’est bien au Parlement de légiférer et la PMA me semble bien être une avancée sociale pour les femmes concernées.On en reparlera donc après la prochaine présidentielle." 

Gérard Duchmoll:
"Par contre, ne conviendrait-il pas davantage de s’étonner, voire même de s’indigner, tant cela viole les usages républicains les plus élémentaires, de voir un ministre de l’intérieur se substituer aussi impunément au ministre des affaires sociales, et à celui de la famille, en évoquant le premier,  de bon matin, la position du gouvernement ? "
"Par ces temps d ‘austérité, ce ne serait pas un luxe. Et par la même occasion, pour couronner de si louables efforts, invitons encore les fachos, les cathos et les réacs de tous poils à poursuivre leur baroud de dés‘honneur  en leur offrant de nouveau sur un plateau une victoire aussi facile, comme un encouragement à aller encore et toujours plus loin…"

Superno:
"Cette droite rance qui restait jusqu’ici bien cachée dans l’ombre de son confessionnal, et que l’on a vu jaillir sitôt Hollandréou élu, fédérée autour du “mariage pour tous”, anecdote dont le but principal est de servir de tampon “certifié de Gauche” à ce gouvernement de droite qui ne veut pas dire son nom. “M’enfin, je suis de Gauche, j’ai fait le mariage pour tous”. Ce sont les mêmes qui ressortent en voulant interdire l’IVG et glorifient l’Espagne qui vient de tenter ce saut en arrière dans le Moyen-Âge. Ils le feront peut-être un jour pour exiger le rétablissement de la peine de mort, ou l’obligation d’aller à la messe et d’avoir un portait de Pétain dans toutes les mairies. Car telles sont leurs “valeurs”.
Tout ce qu’Hollandréou a réussi à faire, c’est fédérer cette vieille droite pourrie qui a découvert les joies de la manif sur le pavé, exercice dont elle ignorait tout puisqu’elle laissait les gauchistes se battre seuls contre les mille mesures de casse sociale que nous avons subies depuis 1983. Ah, si, cette droite était allée secouer ses vieilles jambes flétries pour défendre les écoles de moinillons en 1984. Écoles qui au passages nous coûtent un paquet de milliers de cabinets de Trierweiler, juste pour que leurs chères têtes blondes ne se mélangent pas aux têtes prolétariennes brunes et cosmopolites qui ont colonisé les écoles publiques…
Désormais, elle descend dans la rue hurler sa haine du pédé, ou alors, affublée d’un bonnet rouge, crier son envie de bouffer du poulet industriel et des choux-fleurs farcis de pesticides."


Les AZA:
"Mais de quel droit, ces corbeaux osent-ils encore s’ immiscer dans les pageots des amoures de "leurs paroissiens", en propriétaires des pulsions qu’ ils s’ efforcent de REFOULER, tout en tentant de CULPABILISER leurs "ouailles" (AÏe AÏe AÏe) en argument aussi sot que grenu…. "

Voyons donc ce qu'en disent ceux de droite , libéraux, et même réacs, afin de voir s'il y a débat:

Le Parisien Libéral:
"l n'y a pas de projet de loi sur la table qui propose d'introduire la PMA ouverte aux couples gays et la GPA dans le droit français. La Manif Pour Tous d'hier a donc manifesté contre une virtualité, certes possible (de nombreux élus veulent changer cela) mais pour le moment non avérée.
En revanche, le gouvernement, par le biais de Valls, Bertinotti ou Belkacem, a dit et répété que la quête d'égalité s’arrêtait la, pour le moment.

Autrement dit : ce  sont les électeurs de François Hollande, notamment ceux qui tiennent à l'égalité entre couples hétérosexuels et homosexuels qui auraient du manifester, hier, dans les rues de Paris. "



Lady Waterloo:


"Avec une mauvaise foi crasse, quantité de médias complices du pouvoir clament ces jours-ci que la théorie du genre n’existerait pas et qu’elle serait une fabulation réactionnaire.
Il suffit pourtant  de prendre connaissance de la « Feuille de route de l’UE contre l’homophobie et la discrimination fondée sur l’orientation sexuelle et l’identité de genre » pour s’apercevoir qu’il ne s’agit pas d’un épouvantail mais d’un vrai danger qui s’étend. Bien entendu, ce rapport est indigeste, rédigé dans un langage de technocrate et rebutera la plupart de ceux qui voudraient s’y intéresser pour comprendre l’esprit – l’idéologie, faudrait-il écrire – de ce document officiel."
"Nous sommes dans la continuité de la lutte du mariage pour tous. Nous nous sommes aperçus que la lutte ne concernait pas uniquement la défense de la famille, mais qu’il fallait préserver notre société toute entière, soumise aux politiques destructrices du camp socialiste depuis un an et demi, dans la continuité des politiques précédentes. "
"On aurait pu espérer du gouvernement français qu’il relève ses manches et suive l’exemple ultrapyrénéen. Las, il a préféré ostensiblement baisser sa culotte et tendre son postérieur au lobby écolo-socialo-gay : en supprimant la notion de “détresse” dans la loi de Simone, désormais une femme qui réussit à trouver un centre de planning familial ne sera plus obligée d’avoir mal ! "
Et au milieu?
Il est où, ce centre, cette mesure, cette autre vision qui n'est pas manichéenne ?
 Je l'ai ai trouvés, c'est pas facile, vous me direz:
On va citer à nouveau le Parisien Libéral, qui réussit à dire des choses justes aussi:
"Cette analyse d'un rapprochement de la droite et de l'extrême droite d'un coté, et de la gauche et de l'extrême gauche de l'autre, libère un espace pour les centristes, libéraux et démocrates sur un programme de fédéralisme Européen qui rejette l'UMP, le PS et ses deux Fronts, de gauche ou national.



Dans un pays où 40% des gens s'abstiennent régulièrement de voter, et où des mouvements type Manif pour Tous émergent sans que des partis politiques ne les aient souhaités, il serait en effet temps de se rendre compte que la fusion des partis "de gouvernements" avec leurs extrêmes (qui aspirent eux aussi à gouverner) ne veut plus forcément dire grand chose."
"On ne peut donc pas s’émouvoir si les homosexuels réclament d’être considérés comme des citoyens à part entière ou si les catholiques demandent le respect de leur religion.Les lobbys, terme chargé en France d’une vision fortement négative ne font que leur travail.
Et, à l’inverse de ce que demandent certains, ils doivent pouvoir le faire au nom du droit à avoir son opinion et de la défendre.
Mais il y a les valeurs de la démocratie républicaine qui sont incontournables et qui doivent être prises en compte par ces lobbys s’ils ne veulent pas devenir des groupes qui combattent la liberté au nom de la liberté…
Concrètement, les catholiques ne peuvent demander à ceux qui ne le sont pas d’épouser toutes leurs conceptions de la vie, les homosexuels ne peuvent exiger que la société en fassent autant ou en fassent des citoyens au-dessus des autres (sous prétexte qu’ils ont été effectivement en-dessous auparavant). Et ainsi de suite.
De même, dans une démocratie républicaine, le vivre ensemble nécessite que l’on soit d’accord sur les valeurs qui le fonde et donc, qu’ensuite, on les respecte."
Et bien je trouve que c'est très bien résumé, c'est du bon sens.
"Combattre la liberté au nom de la liberté". C'est bien vu.
Mais ce Centre-là, il est tellement minoritaire en ce moment...
Seulement, au milieu de cette polémique, qui fait reculer le gouvernement sur une loi "famille", il y a des élections prochaines.
Et au milieu de ces élections, coulent les électeurs vers les désaveux des deux discours. Il faut faire attention, parfois.
 


 

Twix Gauche et Twix Droit


Il était une fois les révolutionnaires qui décidèrent de renverser la Royauté. Tout se passait très bien, jusqu'à ce qu'ils fassent voter des lois.
Une monumentale dispute éclatant, le divorce des idées fut consommé.
Les uns se mirent à gauche de l'Assemblée, les autres se mirent à droite.
Dès lors, naquit une drôle de vie politique.
A gauche, on légiférait sur le sociétal. A droite, on faisait des lois pour conforter la société.
A gauche, on disait que les méchants étaient en face. A droite, on disait que les gentils, c'était eux.
A gauche, on était social-libéral. A droite, on était libéral et social.
A gauche, on responsabilisait les entreprises. A droite, on mettait en valeur le leadership de celles-ci.
A gauche, on était à cheval sur la laïcité contre les intégrismes. A droite, on luttait contre le prosélytisme par la laïcité.
A gauche, on vous promettait la lune. A droite, on finançait des projets pour vous y amener.


A gauche, on disait des choses sensées quand on était dans l'opposition.
A droite, on arrivait à critiquer de manière constructive les dérives gouvernementales quand on était dans l'opposition.

Une fois au pouvoir, la gauche...
Une fois au pouvoir, la droite...

Deux produits dans un même emballage.

Existent aussi en version super-gauche et super-droite...Récemment, il est apparu que cette dernière recette venait d'être adoubée par le système de vente républicain...
Après tous, faut bien se partager le gâteau, non ?

Avertissement : l'abus de politiciens est dangereux pour la santé, peut entraîner un gonflement de la corruption, et des flatulences idéologiques.

Image issue de ce site.

dimanche 2 février 2014

Et si je refusais l'identité de genre ? le Rapport Lunacek

Les sciences sociales ne sont pas exactes. Tout le monde le sait. D'ailleurs, même les sciences pures ne le sont pas exactement. En physique, par exemple, on se sert de modèles qu'on peut vulgariser par relatifs, on est obligé en astronomie et en physique quantique de se servir de modèles hypothétiques afin de poser des théories pour des études concernant les trajectoires des différents objets célestes, les composition de ceux-ci et leurs propriétés.

Partant de ce postulat, est-ce qu'on peut refuser les études de genre? Est-ce qu'on peut refuser une construction théorique d'un modèle social comme les gender studies, telles qu'on nous le présente en ce moment?
C'est un peu comme avoir le droit ou non de refuser le capitalisme, de refuser ou non le libéralisme.
On doit avoir théoriquement ce droit, en tant qu'être humain doté d'un cerveau, qui réfléchit. C'est de notre libre-arbitre qu'il s'agit.
On a le droit au débat.

Dans l'ex URSS, on n'avait pas le droit de contester le dogme du marxisme, aux USA, on mettait en tôle les communistes.

A-t-on le droit de refuser d'être classé en fonction de sa sexualité?
C'est effectivement comme cela qu'on définit l'identité de genre, les gens ne sont plus  des individus pensant librement, agissant librement, accessoirement de sexe féminin ou masculin, mais des individus qui seraient forcément classés selon leurs orientations sexuelles, et forcément brimées en tant que tels.
Nous serions tous formatés par la société pour nous conformer à un modèle hétérosexuel de dominance patriarcale, et ceux qui ne rentreraient pas dans ce moule seraient brimés.
Seulement, c'est en contradiction avec l'égalité, justement.
Si notre société nous formatait ainsi, alors pourquoi il y a t-il alors des homosexuels, il ne devrait pas en avoir, il me semble.
Je n'ai pas envie qu'on me classe dans l'hétérosexuelle se conformant à un quelconque modèle.
Ma sexualité me regarde, et je n'ai pas à l'afficher, et je n'ai pas à être jugée et classifiée selon celle-ci.

Effectivement, mardi, il va y avoir une proposition de résolution basée sur un rapport, dit Lunacek, du fait de la présidente du groupe des députés LGBT. Tiens, eux aussi, ils se classent selon leur sexualité.
C'est quand même chaud de se mettre à part, quand on veut être comme les autres.
Dans ce rapport, on parle effectivement d'imposer l'identité de genre comme une réalité et de l'enseigner à l'école dans toute l'Europe.
Je ne dis pas qu'il ne faut pas lutter contre l'homophobie. C'est clair.

Mais la différence entre les gentils LGBT, moi, quand je discute avec un Trans ou un homo, je me fiche d'avec qui il va faire la culbute, je me fiche de sa façon de s'habiller, moi, je vois un être humain, accessoirement gays ou travesti.
Alors le genre qui n'existe pas, je crois que je vais choisir simplement de l'ignorer , et je refuse toutes ces études, toutes ces histoires, parce que j'ai encore mon libre-arbitre.

Je comprends que des députés UMP protestent contre ce rapport et cette résolution européenne s'ils n'y cachent pas leurs homophobie mais ça....je comprends même les arguments des chrétiens belges qui expriment très bien la problématique.
Un jour, un jour peut-être, on arrêtera les ghettoïsations, et on regardera son semblable comme tel, même s'il ne baise pas comme nous....Un jour...
Un jour, on arrêtera de se donner en spectacle et on se comportera tous comme des animaux doués de raison...

Ce billet n'est pas un soutien à La Manif Pour Tous, aucunement.
Et si moi, j'ai le droit de refuser l'identité de genre européenne, il y a des gens qui ont le droit de l'accepter, seulement, je ne veux pas d'un futur où on mettra ma sexualité sur mon passeport. C'est mon avis.

Avortement : les échecs des ultras des deux bords

Action = Réaction.
Comment briser ce cercle vicieux de l'évolution de la société.
Car on qualifie abusivement de réactionnaire ce qui est de droite extrême. Je l'ai toujours dit, cet abus de langage et ces caricatures nous aveuglent.
Si l'on regarde objectivement ce qui s'est passé lorsque l'on a instauré le droit à l'IVG, ceci est révélateur, pour les uns, c'est un sigle, pour les autres, c'est un nom, l'avortement, j'emploierai donc les deux, si on regarde ce qui s'est passé quand on a autorisé cet acte médical et le droit à cet décision pour les femmes, on se rend compte que:

-Il n'était pas question , avant, d'autoriser l'IVG, c'était un meurtre, un acte contre-nature, punissable de prison. Il y avait une intolérance énorme de la part de ceux qui étaient au pouvoir, en majorité des hommes, attachés à la famille traditionnelle, du style bien catholique, "croissez et multipliez", le droit à l'IVG était donc un beau combat, afin que la femme arrête de se définir en tant que couveuse, matrice, fabrique de gosses à la chaîne.
-Maintenant, ce sont les féministes qui ont gagné, mais l'intolérance est du côté des dominants, toujours, sauf que les dominants sont maintenant ceux qui étaient en marge dans les années 60, en France et en Europe.

Ce qui se passe en Espagne me laisse véritablement perplexe. Tout le monde en a plein la bouche, de la liberté du peuple, du fait qu'il faut se centrer sur son pays, car la crise ne laisserait pas le loisir d'aider les autres.
Pourtant, qu'est-ce que font les féministes? Qu'est-ce qu'ils importent un combat en France qui n'a pas lieu d'être? De quel droit viennent-elles en Espagne manifester contre le retour de l'interdiction de l'IVG, quand on en a rien à foutre du Peuple Espagnol qui crève la dalle, à cause de l'austérité, qu'on n'en a rien à foutre des Espagnoles au chômage, tant qu'elles peuvent avorter...

Je suis pour que les femmes aient le choix de garder leur foetus, embryon pour les uns, bébés pour les autres. Je suis pour que les gens assument aussi leurs choix.

Or, là, personne ne l'assume vraiment.
J'explique:

-pour les pro-IVG, c'est une simple seringue, un acte chirurgical simple, sans aucune séquelle, afin que celle qui avorte se débarrasse d'une gêne, d'un poids.
Or, une IVG est tout, sauf un acte anodin.
 J'ai assez  rencontré des femmes qui en gardent des cicatrices physiques (ça peut bousiller et rendre stérile) et psychologiques : regarder ses enfants et se dire qu'on aurait une fille ou un garçon plus âgé.
Dans le cas d'un processus d'avortement, ni les parents de la mineure quand elle l'est, ni le géniteur ne sont concernés.
Seul compte la décision de celle qui veut subir cette opération, il y a un seul dialogue entre elle et le planning familial, même la société civile n'y prend pas part.
 Il n'y a pas de réel soutien matériel au cas-où une femme veuille garder l'enfant seule, les allocations ne sont pas assez importantes, alors que le système isole celle-ci de facto.
Le fait d'être mère est même considéré comme un handicap à l'épanouissement d'une femme. Je crois que cela est quand même une notion assez grave pour qu'on en rediscute.
Il y a-t-il évolution, autocritique? Non.

-pour les anti-avortement, celui-ci est un meurtre. Il y a une fatalité dans le fait de donner la vie, même si la future mère peut en devenir esclave. Si l'enfant est malformé, on fait porter ce fait sur la vie entière de ces femmes sans aucune retenue. La notion de matrice, de couveuse, de reproductrice est celle qui compte. Il n'y a aucune réflexion sur l'enfant désiré, choisi, pris comme un choix de vie.
On ne tient pas compte de l'état physique et psychologique de celle qui est enceinte.
Celle-ci est isolée de la même manière.

Je suis allée deux fois accompagner une amie avorter. Deux fois, j'ai senti la détresse, les interrogations, l'indécision jusqu'au bout.
J'ai senti leur envie d'un enfant, et l'incapacité matérielle d'en avoir un, se dire que même à 18 et 22 ans, on est trop jeune, et que la société n'en donne pas les moyens.
J'ai vu le martelage des femmes qui s'occupent du planning familial, dans deux régions différentes, à 400 kms l'une de l'autre.
J'ai senti l'odeur de la mort qui règne dans les centres IVG, cet univers aseptisé où on ressort fatiguée, vidée, sans aucun suivi derrière.
L'une d'elle a regretté, n'ayant rien dit à son compagnon du moment, celui-ci l'a quittée, elle s'est retrouvée seule et meurtrie.
L'autre a continué sa vie, avec une cicatrice, de petit boulot en petit boulot.

Faut-il se limiter à la vision des uns et des autres?
Je ne crois pas.
Je crois qu'on doit faire évoluer la loi, et que si IVG il y a, il faut avoir l'accord écrit du géniteur et des parents, si la jeune fille est mineure.De cette manière, l' avortement ne serait plus ce processus médical sans âme que traverse trop souvent seule celle qui s'y engage, car les conseillères du planning familial ne sont pas celles qui payent toute leur vie la décision. Elles ne vivent pas avec ce remord et cette cicatrice.
Je crois qu'il faut un réel soutien matériel à celle qui veut garder l'enfant, si personne dans son entourage n'a les moyens nécessaires, et une bourse pour continuer les études si besoin, des crèches généralisées en Université et plus de crèches partout ailleurs.

Je crois qu'il faut que si le futur père s'oppose à l'avortement, il s'engage à élever l'enfant seul, s'il le faut et qu'on lui donne les moyens matériels de s'occuper du bébé. De la même manière, si les parents refusent cet avortement, c'est à eux de prendre le relais de la future mère.
C'est trop facile de ne rien assumer.

Mais si le futur père ne veut pas l'être, il doit aussi en avoir le droit.

Ce sont des mesures de bon sens, car il ne faut pas non plus oublier qu'un avortement est souvent nécessaire si le futur bébé est malformé ou met en danger la santé de la future mère.
Ce sont des mesures de bon sens, afin d'entourer ce processus, qui doit rester un choix, une éventualité, mais pas une fatalité, or, c'est ce que les féministes en ont fait, si on ne fait pas évoluer le droit à l'IVG.

Sans cela, cette guerre entre ultras va continuer. Je crois qu'on a assez de sujet de discorde comme cela, il faut trouver des terrains d'entente, un socle sur lequel tout le monde est d'accord.

Sinon, l'IVG va continuer à être un échec, avec des médecins qui refusent de plus en plus de travailler dans ces centres, et des financements qui y manquent, et une source de troubles et de haine.

Mise à jour de 18h42 : en fait, la question n'est pas avorter ou non, c'est si oui ou non, on veut un enfant et de quelle manière on s'y prend pour avoir le droit de choisir.

Contributeurs

Citoyen Reporter

Palestine Libre Nouvelles

Rappel de la loi

Pour rappel : la provocation publique à la discrimination, à la haine ou à la violence à l'égard d'un groupe de personnes à raison de leur origine ou de leur appartenance ou de leur non-appartenance à une ethnie, une race ou une religion déterminée, est passible d'un an d'emprisonnement et de 45 000 euros d'amendes (article 24 de la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse).

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