J'ai un gros souci.
Je voulais discuter du boycott des produits israéliens issus des
colonies illégales selon le droit international, qui portent de plus en plus
leurs fruits.
Mais une question me taraudait ce matin, entre le café, des volutes de vapeur
nicotinée à la pomme, et les infos de la télévision.
On est sensé savoir ce que le programme sur l'égalité hommes/ femmes n'est pas,
mais dans les médias, on ne vous dit pas ce que ces fameux programmes sont.
Alors, je suis allée voir.
Première surprise, et de taille: le premier lien que l'on trouve est sur le Ministère des droits des femmes,
ce que j'en déduis de manière mathématique et logique est que ce programme
n'est pas basé sur l'égalité entre les deux sexes mais est clairement basé sur
le postulat qu'il faudrait avantager le sexe féminin, puisqu'il y a
déséquilibre.
Or, si on veut promouvoir l'égalité, on ne va pas prendre une des
parties pour en faire le juge du débat.
On ne peut pas promouvoir une quelconque égalité de cette manière, ce
n'est pas créer un déséquilibre en faveur d'une des parties afin de remédier à
un autre déséquilibre.
C'est stupide. Si les réacs qui s'énervent contre les études du genre à l'école
sont crétins, ceux en face ne sont pas mieux.
Du site de cette chère Belkacem, qui, décidément, n'a rien dans le crâne, c'est
mon avis, c'est en plus le fusible parfait, l'avenir nous le dira, on nous renvoie au site du CNDP.
On trouve ainsi les outils que les enseignants devront utiliser.
On trouve l'une des inspiratrices de ce merdier, enfin, c'est ce qui me
semble, et vous verrez à la lueur de tout ceci, que rien de ce qui est proposé
ne tient debout. Cette muse s'appelle Geneviève Guilpain, qui
selon ses propres mots, veut convertir tout le monde aux
études du genre. Malheureusement, quand on cherche à diffuser le
fruit d'études diverses autour de soi, c'est bien d'une théorie dont on parle.
Arrêtons donc de tourner autour du pot et appelons un chat un chat. Se servir
d'études pour imposer une ligne directrice, c'est promouvoir des théories.
Après, si ces théories sont bien ou pas, c'est autre chose. Bien pour
qui et pour quoi, c'est ce dont il faut discuter, mais avec objectivité,
neutralité, arrêter de traiter les autres comme des imbéciles, c'est là où on
n'est pas mieux que celui qu'on traite de con.
Donc, je suis allée lire les fiches pédagogiques qu'on conseille à ces
pauvres enseignants, à mon avis des victimes, aussi, d'expérimentations
hasardeuses, c'est ce que j'en ai déduit.
La première fiche traite du sport à
l'école:
"Nous relatons ici un débat avec
des CM, mené dans l’école de Saint-Amand (Manche)."
Admettons que ce débat ait eu lieu vraiment.
Avec ce genre d'affirmation, ayant fréquenté des gamins de cet âge, on
ne risque pas, vu leur culture que des gosses connaissent le Lac des Cygnes....
(cf cet extrait "F : Dans le Lac des
cygnes, y’a des garçons.").
La mère que je suis trouve choquant qu'un enseignant puisse surveiller
des discussions et les transmettre à des tiers mais admettons qu'on puisse se
baser dessus.
Admettons, quand on voit que les pédagogues mentent sciemment à des
gosses de 8 ou 9 ans, afin qu'ils servent de référence à une fiche test, je
crois qu'il y a là, déontologiquement, un problème qui est quand même grave. On
ne paie pas des enseignants pour qu'ils se servent de nos gamins comme de
vulgaires cobayes, en mentant, par dessus le marché. Après, on s'étonne que des
parents puisse croire à des rumeurs...
« Le ministère de l’Éducation
nationale voudrait savoir ce que les enfants pensent du sport. C’est une sorte
de sondage. »
"Nous avons choisi des activités
physiques et sportives où l’activation des stéréotypes sexués est forte. Nous
avons fait les hypothèses suivantes : idée générale à combattre : il
y aurait des sports pour les hommes et d’autres pour les femmes (force contre
beauté)."
On lutte contre des stéréotypes, on en impose d'autres! Ce qui est
d'autant plus stupide que les idoles incontestées en danse s'appellent Michaël
Jackson, Usher, Justin Timberlake, Kamel Ouali , Reda, etc...que des mecs. Dans
les compétitions de danse urbaine, des banlieues, ce dont tous les gosses se
réfèrent, une fois ados, les épreuves sont mixtes, les équipes le sont
aussi.
On a l'impression que les formateurs se sont endormis depuis des années
devant Billy Elliot, ayant eu tellement la larme à l’œil qu'ils ont oublié de
vivre avec leur temps, on se demande qui sont les réacs et les demeurés d'un
autre âge...
A comparé, TF1, avec son programme "Danse avec les
Stars", est d'une modernité criante.
Ces formateurs ont oublié que plus que Pietragalla, les plus célèbres en
danse classique, dans le monde sont Béjart, Noureiev, Patrick Dupont...etc...
Ce qui n'empêche pas du tout les gosses de tout âge de ne pas rêver
devant le rugby, et garçons ou filles, de n'en avoir rien à faire, de ce sport
ou d'avoir envie de le pratiquer, et ce n'est surement pas en disant que c'est
bien pour les filles, alors que ce sport amène de graves séquelles physiques,
au niveau amateur, quand on le pratique : nez cassé, genoux brisés, arcades
fissurées, dos en miettes etc...j'en passe et des meilleurs.
Mais comme il faut expliquer qu'en sport, on est tous égal, cette bonne
blague! On est prêt à toutes les conneries.
Y compris à remettre en question le fait qu'une petite fille puisse ne
pas aimer jouer à des sports violents. Le rugby, c'est pas la force, non, c'est
la violence des mêlées, des plaquages, c'est un sport de brutes joué par des
gentlemen, sans doute est-ce pour cela que les formateurs, qui n'ont jamais
pratiqué ou connu ce sport, ont choisi cet exemple débile.
Mais tout ceci, cela se discute encore, c'est pas encore trop curieux,
bizarre, choquant.
Même cet extrait-ci, bien qu'incongru, ne l'est pas trop:
Le débat à propos du sport quand
elles/ils seront adultes : Tous veulent faire du sport (pour la santé,
pour l’énergie, pour les muscles), mais pensent peut-être manquer de temps
(parce que leurs parents manquent de temps). Un débat sur le déséquilibre de
temps de loisirs
entre femmes et hommes a commencé à
s’instaurer. Nous n’en rendons pas compte ici parce qu’il s’éloigne de la
thématique del’EPS (partage de tâches entre femmes et hommes, avoir des enfants
ou pas, etc.). Il aurait pu se prolonger par un débat à part entière sur l'
égalité dans la vie quotidienne, en s’appuyant sur des statistiques à commenter
par exemple.
Qu'est-ce qu'on va parler à des gamins de cet âge dont 51% ne sauront
pas lire correctement et couramment en 6ème, du partage des tâches et d'avoir
des gosses ou pas? Et les enseignants se plaignent du manque de temps...montrer
des statistiques à des gamins qui ne savent pas en calculer encore!
On va aussi discuter des méthodes de pédagogie:
Pour analyser les réponses des élèves et
les aider à argumenter, sans porter de jugement, il est intéressant de sentir
quel est le degré de dépendance par rapport aux stéréotypes. Pour cela, nous
utilisons l’outil « dépendance/indépendance à l’égard du genre » de
Cendrine Marro. Les enfants dépendants du genre reproduisent, utilisent les
stéréotypes sexués pour argumenter. Pour les enfants « indépendants à
l’égard du genre », la bi-catégorisation garçon-fille n’est pas activée,
ils-elles font appel d’autres arguments : droit/pas
droit ;compétent(-e)/ incompétent(-e)(..)
Rentrer dans ce genre de délire, c'est surtout empêcher l'individu, la
personne, de se construire en toute indépendance, en tant qu'être humain,
singulier, original, l'empêcher de devenir soi-même en lui mettant dans la
gueule qu'il est de toute manière en train de penser de manière fausse, de
croire qu'un garçon est plus fort physiquement qu'une fille, alors que c'est
une réalité physique: tellement physique que les sports des JO, que les enfants
vont regarder avec leurs parents, sont fractionnés entre les épreuves féminines
et masculines...et que si on rendait une mixité obligatoire, on n'aurait que
des hommes sélectionnés, au niveau des chronos, les gamins ne sont pas non plus
des cons...
On va arriver au point culminant de cette pédagogie de l'absurde:
Sur cette fiche pédagogique-ci,
qui traite aussi soit-disant de l'égalité homme/femme, parce que là, il y a un
vrai loup, on nous propose de scénariser dès la maternelle une danse entre les
petit chaperon rouge et notre loup.
Ce conte met en garde l'enfant contre les adultes qui auraient de
mauvaises intentions, et surtout le fait d'inciter les enfants à ne pas hésiter
à s'adresser aux autorités, qui le protègeraient, en l'occurrence ici, au
chasseur, qui délivre le petit chaperon rouge et sa grand-mère de l'estomac
vorace du loup.
C'est pas franchement un truc gai et sympa, il fallait faire en sorte
que l'enfant, qu'on ne pouvait tout le temps surveiller, ne se lie pas avec un
prédateur sexuel, qui existait aussi en ces temps-là, et qu'il fasse assez
confiance aux adultes afin de leur signaler tout suspect, rodeur ou autre
marginal.
Là, on vous transforme allègrement le bouzin en une danse, pour le moins
incompréhensible pour l'enfant, tous les enfants connaissent ce conte, limite
sexuée, en tout cas, c'est comme cela qu'on ne peut que le comprendre:
Page 2: Le Loup séduit le Chaperon,
rencontre, découverte de l'autre ...
Il faut apprendre à être très près de
l’autre (caresser sans toucher), à faire durer l’action longtemps et très
doucement
Effectivement,
là, comment interpréter cela : on
mélange, on va au-delà de ce qui est permis, ceci est clairement tendancieux,
associé en plus à la séduction...là où dans le conte, il est dit clairement que
le loup trompe l'enfant et l'escroque, voir de la séduction là-dedans est
proprement spécieux.
Après, allez donc tordre le coup aux rumeurs que
propagent les réacs, c'est ce qu'on appelle tendre le bâton pour se faire
battre...
"Pour la répartition des
rôles , les garçons pensent tous au départ qu’ils seront loup et les filles
chaperons ! Mais des filles ont aussi envie d’être loup, il faut donc négocier
!... Si le module comporte 12 à 15 séances, les deux rôles seront travaillés
alternativement et les rôles seront fixés juste avant le « spectacle ».En
maternelle, les enfants acceptent facilement la mixité des rôles. En CE2,
l’album
« Dans la forêt profonde » où le Petit
Chaperon rouge est un garçon, leur permet de mieux répartir les rôles.
Sur les relations entre garçons et
filles, nous avons opté pour des duos loup-Chaperon non systématiquement
mixtes. Le choix pourrait être différent, il nous a semblé qu’en primaire, la
lutte contre les stéréotypes passait d’abord par la mixité des rôles
loup-Chaperon.
Dans les situations de contact
(séduction du loup et fausse bagarre), il peut y avoir des réticences. Il faut
varier les duos (en les tirant au sort par exemple) pour que les enfants
s’habituent à jouer avec différents enfants, garçons ou filles. Pour éviter les
approches trop
affectives, il est nécessaire de centrer
les enfants sur la relation intention-expression. Il est intéressant de
faire remarquer que deux filles ou deux garçons ne trouvent pas les
mêmes réponses qu’un duo mixte pour que le groupe s’enrichisse de cette
diversité. Dans les discussions, il faut être vigilant sur la prise de paroles.
Les garçons peuvent avoir tendance à s’effacer au profit des filles dans cette
activité.
Ce truc, bidon, parce que là, on a quand même des
contes de fée bien plus valorisant pour les filles, comme Hansel et Gretel, où
la sœur permet aux enfants de tuer la sorcière, et que même-là, je ne vois pas
quel est le point positif de permuter les rôles...quand on sait que tout le
monde, fille et garçons, depuis la nuit des temps, a joué au loup, grâce
à la comptine dédiée "loup, y es-tu, m'entends-tu", chacun prenant la
place de celui-ci...
En plus, ici, on scénarise une bagarre, et la mort
du loup.
Va expliquer après que la violence n'est pas la
réponse, quand Kévin va attraper Laura dans la cour et lui mettre une rouste,
en expliquant qu'il jouait au chaperon rouge et au loup, comme en danse!
J'attends de voir ça...
C'est quand même grave, qu'on incite à la violence,
sous prétexte d'égalité, j'ai du perdre un morceau...
Alors, on peut les traiter de crétins et de
demeurés.