Utopie

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jeudi 30 octobre 2014

Quand on dévoye les forces de l'ordre

La Gendarmerie, c'est normalement ceux qui sont là afin d'assurer notre sécurité.
Ils doivent intervenir au niveau des vols, des cambriolages, des actes de violence, seulement...

Ils n'interviennent plus seulement pour cela, ils sont devenus des gardiens de l'ordre établi, on leur demande de faire des contrôles arbitrairement, ils interviennent quand des voisins s’engueulent, et souvent ils se retrouvent à régler des situations issues de la misère sociale.

Les gendarmes ne sont pas là pour cela.

Combien de fois se font-ils engueuler à la suite d'un contrôle routier par le contrevenant, combien de fois on les regarde de travers, on se méfie, on fait profil bas quand on les voit et on roule comme des cons quand ils ne sont pas là, pas vu, pas pris.
Le "on " ne me désigne pas, mais est à prendre comme le "on" de la généralité.
Quand les gens se font avoir car ils ont leur cellulaire en main quand ils conduisent, c'est : "c'est la seule fois" ou "oui, c'est dangereux mais moi, je risque rien, ça n'arrive qu'aux autres".
Est-ce aux gendarmes d'éduquer, est-ce aux gendarmes de se faire humilier comme cela, des fois?
Est-ce que c'est leur rôle?

On a l'impression que tout passe par le répressif, dans notre société, et que , du coup, la sécurité n'est plus assurée correctement, l'usager de la route ne respectant le code que si on lui montre le bâton, de toute manière la carotte, il l'a dans l'os, pour être polie. Et puis, le citoyen n'est pas un âne, alors même qu'il se comporte comme tel.

Le gendarme est considéré comme un bras armé d'un système, alors qu'il est un citoyen qui a accepté le rôle de nous protéger, pas de nous punir à tous les coups.
Qui est responsable?

On va gueuler contre le système, mais le système, c'est nous aussi.

Quand les gens gueuleront plus afin qu'on punisse l'autre, le voisin, le pauvre, l'étranger, le marginal etc...mais qu'on les laisse tranquille, avec leurs petites turpitudes, on ne va pas avancer. C'est exactement ce que le système veut, celui contre lequel on gueule mais qui se nourrit, dans sa logique absurde et parfois inhumaine, de nos démissions, de nos irresponsabilités, de nous, et là, je me mets dedans, nous les Français, qui en sommes à savoir si c'est le gendarme ou le voleur , le manifestant ou le CRS qui a eu raison ou qui a eu tort, et le jeu macabre continue...

12 commentaires:

  1. Tiens ! Malgré nos engueulades, je tiens à signaler que je suis d'accord avec la conclusion de ton billet (si je l'ai bien comprise). Des ex amis (à toi ou à moi ou les deux) ont poussé le bouchon trop loin aujourd'hui dans leurs billets.

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  2. On ne peut pas faire directement de reproches aux gendarmes : ils font un métier très difficile, et le plus souvent s'en acquittent bien. Tout au plus, peut-on s'interroger sur les motivations qui les ont poussés à accepter ce travail.

    En revanche, leur encadrement supérieur (préfets, mais surtout ministre, voire plus haut encore) les utilise pour son propre usage, et celui de ses "amis" nationaux et internationaux. D'où les dérapages sanglants que l'on connaît, où les citoyens qui veulent faire montre de conscience civique, d'engagement politique, risquent de plus en plus gros. N'ayons pas peur des mots : cela s'appelle une dictature. Comme ce qui est arrivé par exemple le 17 avril 1950 à Brest, un homme ordinaire, mais responsable, est mort pour ses idées. Dans les deux cas, le Pouvoir s'en fiche.

    En revanche, le 6 décembre 1986, l'Exécutif a été bien plus circonspect après la bavure qui a occasionné la mort de Malik Oussekine. On notera un paradoxe (?) : quand la tête de l'État reste droite dans ses bottes, c'est une pseudo-gauche est est au pouvoir.

    En tout état de cause, je ne voudrais pas être gendarme.

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    1. "où les citoyens qui veulent faire montre de conscience civique, d'engagement politique, risquent de plus en plus gros."

      Lancer des cocktail molotov sur la police c'est faire preuve de conscience civique et d'engagement politique ?

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    2. QUI a lancé des cocktails Molotov ? Bas les masques ! Des types qui sont venus spécialement pour apporter la violence de part et d'autre. Il suffit d'à peine une dizaine. Cet argument est tristement éculé.

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    3. Afin d'aller + loin: http://www.reporterre.net/spip.php?article6508

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    4. Et ceci, dans d'autres circonstances, mais caractéristique : bien écouter à 11 minutes 16. Un casseur de banlieue ne répond pas "Affirmatif, affirmatif" à une injonction que l'on n'entend pas (qui lui est donc parvenue grâce à une oreillette).

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    5. Mais bien sur... Et à Toulouse, et à Nantes, c'était aussi la police ? Vous êtes au courant que ces gens revendiquent tout ça ? Vous allez nous faire croire qu'ils revendiqueraient des trucs qu'ils n'ont pas fait ? Il suffit d'aller voir sur le site, les choses sont parfaitement claires. Ils sont violent, cassent et caillassent, ils en sont fière et le revendiquent.

      Ce ne sont pas des casseurs de banlieue, ce sont des blackblock, un groupuscule d'extrême gauche néo-fasciste parfaitement organisé.

      De toutes façons on la connait par cœur l'histoire, quand des familles défilent dans le calme est sans violence c'est le fascisme au porte de Paris mais quand ce sont des groupuscules d’extrême gauche ultra violent et totalitariste, bah en fait c’est pas eux c'est la police.

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  3. Il n'y a aucun dévoiement là-dedans : ceux que l'on appelle les "forces de l'ordre" sont là en effet pour garantir la sécurité des biens et des personnes, mais également pour maintenir l'ordre et contraindre ceux qui enfreignent la loi. Et ce, de tous temps.

    En bref, les gendarmes ne sont pas des "nounous" et l'aspect répressif de leur travail en est constitutif.

    (Sinon, je viens de trouver, en commentaire, une bien jolie phrase pour mes "modernœuds"…)

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    1. Justement, oui, les gendarmes ne sont pas des nounous, on est d'accord. Vous avez lu tout le billet? Il n'est pas que sur l'évènement tragique du barrage.
      Bon, vous avez l'air en forme, sinon.

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    2. Et pourquoi donc ne serais-je point en former ?

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    3. Sans "r", c'est mieux, à la fin.
      Des fois, vous êtes grognon.

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