En 2012, lorsque Hollande et Ayrault forment leurs ministères, et attribuent les maroquins, j'étais plus que dubitative. La personnalité de Najat Vallaud Belkacem, les tensions émergées durant le quinquennat de Sarkozy, et le fait qu'il aurait sans doute fallu créer un ministère de lutte contre toutes les discriminations, afin de neutraliser le fameux et honteux ministère de l"'identité nationale", la Halde, vidée de sa substance , le médiateur des droits des enfants effacé sous Sarkozy, ne restant qu'un Baudis, forcément submergé par l'étendue de la tâche, c'était une occasion historique d'enfin pouvoir mettre sur la table les débats sur les droits des femmes bafoués, ainsi que les discriminations envers les homosexuels, les violences faites aux enfants, aux personnes âgées, montrer les nouvelles formes de racisme etc...
On a préféré le bon vieux format du Ministère du droit des femmes, avec les poncifs habituels: contraception, lutte contre les viols, etc...
Nous sommes dans une société sensée être égale au niveau des droits , que ce soit les femmes et les hommes. Cela semble ridicule de faire un Ministère du droit des hommes. Pourtant, on n'hésite pas à nous en foutre un sur nos droits, comme si en 2013, nous soyons encore trop connes pour vivre ainsi que des citoyens comme des autres. Les femmes sont mises sous tutelle, au niveau du gouvernement, comme au niveau des violences qui les concernent. C'est rabaissant, quelque part.
Pourtant, on vote bien depuis des années, on fait les métiers qu'on veut, on peut vivre sans une tutelle, d'ailleurs la femme a-t-elle besoin de la tutelle de son mari, de son père? Non, une fois qu'elle fait sa vie.
Alors pourquoi un ministère du droit des femmes?
Pour autant, il est vrai que les femmes sont souvent victimes de violences. Pour autant, il est vrai qu'il faut lutter contre. Mais j'affirme que toute personne mise en état de faiblesse est une victime potentielle, qu'elle soit un homme, une femme, un enfant, un vieillard, un pauvre, un sans-papier etc...
Dans un contexte où on nous explique que le genre se construit, toujours stigmatiser la condition féminine en France comme étant source de violences subies est dangereux, puisqu'on sous-entend, en mettant un ministère du droit des femmes, que la femme serait conditionnée à être victime de violences, puisqu'elle a besoin de tout un ministère pour s'occuper d'elle.
Vous admettrez donc que ce n'est pas logique.
On victimise la femme systématiquement, en lui consacrant ce ministère, alors qu'on s'évertue à nous dire que toute identité serait une construction , et non une fatalité.
En outre, on occulte un autre problème: il s'avère, qu'en France, la maltraitance des enfants est réellement énorme.
Les centres d'appel ont reçu 13,8 millions de signalement, dont 19% ont débouchés sur des cas de maltraitance en 2010.
En comparaison, en 2008, pour les femmes, 18 000 appels. C'est énorme, c'est vrai, dans notre société, mais que dire du chiffre concernant les enfants, alors?
Les violences faites aux enfants sont le fait de 60% d'un homme, ce qui fait donc que 40% des tortionnaires seraient des femmes.
En outre, des foyers où les femmes sont battues et maltraitées abritent des enfants forcément maltraités aussi: en parle-t-on, dans le ministère du droit des femmes? Non, pas vraiment, c'est logique, ce n'est pas sa fonction.
C'est donc à la ministre chargée de la famille qu'il revient la tâche de s'occuper de la chose, en plus du reste de ses attributions.
C'est illogique.
D'ailleurs, dans la condition infantile en France, une cause de maltraitance est en première ligne:
la pauvreté.
C'est aussi une violence.
Curieusement, le ministère du droit des femmes n'en parle guère.
Il faut dire, quand même qu'on octroie 66 millions d'euros à ce ministère pour un plan d'urgence contre les violences strictement faites aux femmes. L'annonce est jolie mais les mesures sont plus des mesurettes qu'autre chose.
Le ministère du droit des femmes n'est-il en fait qu'un gadget, afin d'amuser les féministes? La question mérite d'être posée, en toute objectivité, depuis que ce ministère existe, quels réels progrès a-t-il amené?
La lutte contre les violences, les discriminations de toutes sortes ne devrait-elle pas être appréhendée dans sa globalité, afin de sortir la violence faite aux femmes d'un ghetto virtuel?
Les constructions positives seront les bienvenues.
On a préféré le bon vieux format du Ministère du droit des femmes, avec les poncifs habituels: contraception, lutte contre les viols, etc...
Nous sommes dans une société sensée être égale au niveau des droits , que ce soit les femmes et les hommes. Cela semble ridicule de faire un Ministère du droit des hommes. Pourtant, on n'hésite pas à nous en foutre un sur nos droits, comme si en 2013, nous soyons encore trop connes pour vivre ainsi que des citoyens comme des autres. Les femmes sont mises sous tutelle, au niveau du gouvernement, comme au niveau des violences qui les concernent. C'est rabaissant, quelque part.
Pourtant, on vote bien depuis des années, on fait les métiers qu'on veut, on peut vivre sans une tutelle, d'ailleurs la femme a-t-elle besoin de la tutelle de son mari, de son père? Non, une fois qu'elle fait sa vie.
Alors pourquoi un ministère du droit des femmes?
Pour autant, il est vrai que les femmes sont souvent victimes de violences. Pour autant, il est vrai qu'il faut lutter contre. Mais j'affirme que toute personne mise en état de faiblesse est une victime potentielle, qu'elle soit un homme, une femme, un enfant, un vieillard, un pauvre, un sans-papier etc...
Dans un contexte où on nous explique que le genre se construit, toujours stigmatiser la condition féminine en France comme étant source de violences subies est dangereux, puisqu'on sous-entend, en mettant un ministère du droit des femmes, que la femme serait conditionnée à être victime de violences, puisqu'elle a besoin de tout un ministère pour s'occuper d'elle.
Vous admettrez donc que ce n'est pas logique.
On victimise la femme systématiquement, en lui consacrant ce ministère, alors qu'on s'évertue à nous dire que toute identité serait une construction , et non une fatalité.
En outre, on occulte un autre problème: il s'avère, qu'en France, la maltraitance des enfants est réellement énorme.
Les centres d'appel ont reçu 13,8 millions de signalement, dont 19% ont débouchés sur des cas de maltraitance en 2010.
En comparaison, en 2008, pour les femmes, 18 000 appels. C'est énorme, c'est vrai, dans notre société, mais que dire du chiffre concernant les enfants, alors?
Les violences faites aux enfants sont le fait de 60% d'un homme, ce qui fait donc que 40% des tortionnaires seraient des femmes.
En outre, des foyers où les femmes sont battues et maltraitées abritent des enfants forcément maltraités aussi: en parle-t-on, dans le ministère du droit des femmes? Non, pas vraiment, c'est logique, ce n'est pas sa fonction.
C'est donc à la ministre chargée de la famille qu'il revient la tâche de s'occuper de la chose, en plus du reste de ses attributions.
C'est illogique.
D'ailleurs, dans la condition infantile en France, une cause de maltraitance est en première ligne:
la pauvreté.
C'est aussi une violence.
Curieusement, le ministère du droit des femmes n'en parle guère.
Il faut dire, quand même qu'on octroie 66 millions d'euros à ce ministère pour un plan d'urgence contre les violences strictement faites aux femmes. L'annonce est jolie mais les mesures sont plus des mesurettes qu'autre chose.
Le ministère du droit des femmes n'est-il en fait qu'un gadget, afin d'amuser les féministes? La question mérite d'être posée, en toute objectivité, depuis que ce ministère existe, quels réels progrès a-t-il amené?
La lutte contre les violences, les discriminations de toutes sortes ne devrait-elle pas être appréhendée dans sa globalité, afin de sortir la violence faite aux femmes d'un ghetto virtuel?
Les constructions positives seront les bienvenues.