Utopie

L'utopie n'est pas un luxe, c'est une nécessité.

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samedi 8 juin 2013

Les bébés, les couleurs et le genre (suite)

Je vais encore faire dans la polémique...c'est encore cette fameuse théorie, oups, ces fameuses études du genre qui nous mènent à un débat. Faut dire que Nicolas a essayé d'expliquer les études du genre ou les gender studies à une catégorie de personnes rétrogrades qu'il nomme les réacs.
J'ai donc repris la terminologie de réac dans un article court, en expliquant que, selon moi, je ne voyais pas trop comment expliquer ces études, qui sont mal connues en France du grand public à des gens rétifs au progrès, d'un esprit très fermé aux nouveautés, pour employer un euphémisme et je finissais sur une touche d'humour.
Ensuite, en commentaire, Ys, une de mes commentatrices régulières, avec qui je ne suis pas toujours d'accord, c'est clair, a voulu m'expliquer la chose: la théorie du genre.
En tant que théorie, ou études, je n'ai, à mon avis, rien lu dans les gender studies, qui révolutionne le concept sociologique, à part des lieux communs que tout le monde connait, et des thèses qui me semblent par trop obscures pour le commun des mortels.
Mais encore une fois, c'est mon avis, pas une vérité.
En plus, la théorie du genre existe bien, voire Les théories du genre, ce n'est pas un gros mot, une théorie, pour moi, il me semble et en anglais, la langue est tellement différente, qu'il existe une polysémie énorme pour un seul mot. En fait, un mot a plusieurs sens et theory a aussi le même sens que celui que nous employons en français. Mais c'est une théorie, pas une idéologie. Elle offre donc la possibilité que des gouvernants puissent s'appuyer sur les travaux développés afin d'influer sur la société, dans un sens positif ou négatif.

Elody reprend mon billet en s'interrogeant sur les commentaires laconiques que j'ai posté:
-il n'y a rien de concret, pour moi, qui puisse convaincre réellement le plus grand nombre et encore moins les réacs qui sont franchement obtus, pour une partie, aux idées novatrices.
Je suis désolée, Elody, d'avoir simplifié mes réponses, c'est vrai que dit comme cela, c'est réducteur.
Je vais donc m'expliquer:
Évidemment que la culture influe sur nos représentations du genre masculin ou féminin. Mais ce n'est pas nouveau, pour moi.
Nicolas reprend l'idée pour expliquer simplement le fait que nous mettons les bébés en bleu pour les garçons et en rose pour les filles: mais comment les autres reconnaissent le sexe d'un bébé dans sa grenouillère sinon? On a donc décidé arbitrairement des couleurs, après, franchement, comme le choix se porte selon les parents, et très souvent la mère, qui a un lien privilégié, avec les bébés, dès la naissance...On peut donc expliquer ce choix par la prépondérance maternelle, et donc que faire? Interdire aux petites filles de préférer le rose, si jamais elles apprécient spontanément la couleur ou s'en foutre un peu, vu que les modes changent? Au début du 20ème siècle, les bébés avaient tous une robe blanche.
Il me semble, mais c'est sans doute possible que je me trompe, qu'on a décidé du rose pour les filles et du bleu pour les garçons au début des années 30. A noter que le rose était un symbole de virilité au Moyen-âge...
Selon le Smithsonian Magazine, les couleurs ont été choisies par les industriels selon un choix majoritaire de consommateurs dans les années 40.
Donc, l'histoire des couleurs et des bébés, ça ne nous amène pas à grand chose.

Je suis une mère et j'ai vu mes deux enfants évoluer, à deux années d'écart: ma fille a eu des jouets de fille et de garçons. Mon fils a joué avec les poupées de sa sœur. Il n'y a jamais eu de différences : nous avons toujours choisi les jouets selon leurs demandes, pas selon nos envies. Quand ma fille a demandé un avion et un 4X4, elle a eu un avion et un 4X4.
Il n'empêche qu'à 15 ans, elle a réclamé du maquillage, qui est parti dans la poubelle suite au fait qu'elle a séché des cours, et elle en a été plus affectée que le zéro en maths que le prof lui a attribué en représailles...Oui, le cours de math aussi, elle a séché, si vous êtes des fidèles de mon blog...
Il n'empêche qu'elle est plus préoccupée par son look que par ses notes.
La société, l'école, les médias, Internet, les copines l'ont formatée d'une certaine manière, oui.
Mais à 16 ans, bientôt, elle a du faire ses propres choix. Nous nous battons donc comme de gros cons de parents, à la militaire, afin de la faire bosser ses cours, en lui ayant retiré toute liberté superflue. J'en suis à lui faire du chantage à l'ordinateur afin qu'elle range sa chambre et fasse ses devoirs. Et ça marche!
Est-ce que les gender study vont amener quelque chose afin que ma fille soit moins obsédée par son apparence et les garçons et prenne plus au sérieux ses études, alors qu'on n'a fait aucune différence dans leur éducation, puisqu'ils ont 2 ans d'écart et qu'on n'est pas sexiste à la maison.
Seulement force est de constater, que par delà l'éducation, les influences extérieures, elle a sa propre personnalité aussi, en dehors du fait que c'est une jeune fille, elle a son identité et sa volonté, son libre-arbitre, même si, en tant qu'éducateur, il nous appartient de la guider au mieux afin qu'elle se réalise.

Voilà, on est au coeur de ce que je n'aime pas vraiment dans les gender studies.
Par delà notre culture, nos influences, nous développons notre individualité et notre propre personnalité.
Le fait que j'ai adoré joué à la poupée et détesté les petites voitures n'a pas fait de moi une accro au ménage, c'est même le  contraire. Mon compagnon, qu'on ne peut qualifier d’efféminé, est celui qui tient la maison en ordre.
Mon fils fait du repassage, ce qui est une exception, ma fille fait exactement comme le fils du voisin, elle prend sa lessive et ne la repasse jamais.

En fait, quand les gender studies prennent en compte les pratiques sexuelles afin de déterminer le genre, là, cela me dépasse, car j'avoue que cela n'a jamais fait une identité, ni un genre, pour moi, les pratiques sexuelles, mais c'est mon avis.
Les gender studies ne sont donc pas infaillibles, donc, il est donc très difficile de s'en servir comme d'un outil infaillible.Leur impact sur la société, en l'état, ne peut donc pas être vérifié et vérifiable, parce qu'on travaille ici sur un facteur qui a toujours été imprévisible : le facteur humain.
J'ai envie de vous envoyer lire l'excellent livre de Herbert: l'incident Jésus.

Si je puis me permettre, nous somme un incident, une suite d'incidents aléatoires. Toute systématisation de l'étude humaine l'oublie. Le genre n'en fait pas exception.

Comment récupérer le cannabis dans l'économie avec une petite dose d'hypocrisie

C'est la  Parisienne qui l'annonce: vive le progrès, nous allons enfin avoir droit, sur prescription médicale, à acheter du cannabis en France!

J'ai quand même le droit de me moquer un peu, non?

On résume: le gars qui a une dépression sévère peut accéder aux médicaments à base de cannabis, si la loi aboutit.

Voyons la liste des affections que soignent ces médicaments:

" maladies graves, sclérose en plaques (SEP), cancer ou sida" et "les nausées et les vomissements des patients sous chimiothérapie"[ ou redonner un peu d'appétit aux malades atteints du ]VIH."
" [Ils peuvent ]aussi servir de relaxant, de somnifère, d'antidépresseur et d'anti-inflammatoire. "

Donc le cannabis a de multiples vertus. La valériane et la belladone aussi, vous me direz, tout est question de conditionnement.
Seulement le cannabis que l'on fume a les mêmes vertus, sauf qu'il est considéré comme une drogue et qu'il est interdit.

Prenons donc le cas du type qui a besoin du cannabis afin de soulager ses douleurs ou affections.

Il va donc, si cette loi est votée, aller chez son médecin, payer au minimum 20 euros, se rendre en pharmacie, payer le médicament. Soit. Combien vont préférer aller directement chez un dealer illicite ou se procurer un plant de cannabis, qui suffit à la consommation quotidienne d'un an pour une personne?
Je dis cela car en Suisse, on discutait d' autoriser la  possession de 4 plants de cannabis pour sa consommation personnelle, on en a parlé là-bas dans les infos.

En fait, on a vraiment l'impression qu'on ne veut pas priver les laboratoires de leur source de revenu principale, tous les anxiolytiques et autres antidépresseurs qui sont vendus en France....On n'est plus dans une démarche éthique mais purement mercantile: et ça, c'est un peu hypocrite.

A toutes fins utiles, je ne fume pas de cannabis ou d'herbe. Je ne prend aucun médicament régulièrement. Je suis en bonne santé.

Un de mes amis qui était atteint d'un cancer généralisé a du se faire soigner en Suisse, la seule chose qui calmait ses douleurs était le cannabis.


vendredi 7 juin 2013

Mariage pour tous, homophobie, ça commence chez les élus

Voilà, on a le premier Maire qui refuse de marier des couples homosexuels...C'est affligeant. En plus, son conseil municipal le suit...
Le Maire est un officier d'état civil, à ce titre-là, il est obligé de respecter la loi: il s'expose à une suspension, d'ailleurs, à ce titre.

Mais ce que je trouve vraiment regrettable, ce sont les arguments trouvés dans Sud Ouest:

"On dit que les maires doivent être de bons républicains. Mais je suis avant tout un bon Français."

C'est quoi, le rapport? Cela voudrait-il donc dire qu'un homosexuel n'est pas un bon français, ou j'ai mal compris? Cela s'arrête-t-il  aux homosexuels qui veulent se marier?

Puis il déclare "gentiment":

"On marche sur la tête avec cette loi. Qu'on ne me parle pas d'égalité quand on ne peut pas avoir d'enfants! Quand on veut avoir des enfants, on va voir sa voisine, pas son voisin..."

Vla autre chose...Donc, on va voir sa voisine, on suppose qu'elle n'a pas son mot à dire? Et on ne lui demande pas, au Maire, de faire un certificat d'autorisation de procréation, et comment on s'y prend, pour fonder une famille...

Bonjour la France!

Juste une précision : quand Mamère a célébré un mariage homosexuel, il a été suspendu, avec raison, il avait enfreint la loi, donc on va voir les suites de cette affaire, maintenant que le droit est acquis...

L'Histoire et Pierre Mauroy

J'ai appris son décès ce matin.
J'ai de suite pensé à cette période de 1981-1984. Il y était premier Ministre et je sortais à peine de l'enfance: à la radio, on parlait de dévaluation, de maitrise des prix, de contrôle des loyers, de nationalisation, en fait d'encadrement réel de l'économie. Il fallait bien cela afin d'augmenter les salaires et faire consommer les gens. Je me rappelle des riches qui auraient quitté en masse la France, si on écoutait RTL. Je me rappelle d'un homme à la haute stature qui semblait survoler tout cela, et qui faisait une politique, qui n'était pas si éloignée que ça de son prédécesseur, en fait, sur les bases.
Ah, et j'ai oublié la vraie décentralisation qui a commencé sous son mandat.

C'était effectivement un grand homme politique, un grand premier ministre.Il a marqué son temps et l'Histoire.

Il a été ensuite une figure importante du PS, ce que Raffarin essaye de faire maintenant, avec moins de talent et de conviction.

Ce qui frappe dans la personnalité de Pierre Mauroy, justement, c'était la conviction profonde d'un homme de gauche à l'ancienne, d'un militant, d'un sage qui n'avait pas tout à fait abandonné sa mairie de Lille, ni toutes ses responsabilités. Parrain spirituel de Martine Aubry quelque part, et garde-fou du PS, il va aussi pas mal manquer à mes amis du PS, c'est clair.

Une figure de mon adolescence a disparu ce jour, alors que le soleil est enfin chaud, j'ai froidement mis à la poubelle le maquillage de ma fille en ayant découvert qu'elle séchait la physique le mercredi après-midi pour aller avec ses copines, mon fils prépare le baccalauréat. Et pourtant je me rappelle des années 80 comme si j'y étais encore, et j'ai même du mal à réaliser le départ de Mauroy.
C'est curieux, parfois, de prendre de l'âge.

Cette jeunesse qu'on sacrifie

A 15 ou 20 ans, peut-on dire qu'on est adulte et qu'on n'est pas vulnérable? A cet âge-là, est-on influençable? Il est clair que oui. Surtout dans notre société, qui offre encore un cadre très sécurisant pour nos enfants, au niveau du confort de vie et du fait que nous soyons en paix. Nulle guerre ou pauvreté extrême à tous les coins de rue. L'école couve nos poussins, même un peu trop, nous les couvons aussi beaucoup, certains pour leur donner tout ce qu'ils n'ont pas eu dans leur enfance, d'autres pour se débarrasser d'eux achètent leur manque de présence et de vigilance par des avantages matériels.
L'un se sacrifie pour la paire de jeans ou de chaussures de marques que veulent les enfants prodigues. D'autres, pour le dernier smartphones.
L'enfant ne se rend pas compte très souvent des privations que l'on consent pour lui.

Toujours est-il que nos jeunes vont affronter de plus en plus une société qui se durcit.
Et des adultes bien vissés dans le vie leur propose des alternatives, leur proposent de s'engager pour un monde meilleur, des idéaux.

Il y en a qui sont déboussolés par le décalage entre leur vie confortable d'enfant à la maison et ce qui les attend, une fois adultes.
Il y a ceux qui sont en rupture scolaire, l'école est une garderie géante, faute de moyens, ne s'en sortent pas tous diplomés de là. Loin s'en faut.
L'échec est patent pour beaucoup, que ce soit tôt ou quand on les lâche dans la nature à l'université.


Il arrive donc que des vautours leur tombent dessus, avec une vison fantasmée et quasi-magique du monde qui les entoure, et de comment résoudre leurs souci: ce ne sont pas eux, ce sont les autres le problème.

On les entraine, on les endoctrine, on leur distille la haine, en en faisant des petits soldats bien obéissants, chargés d'en découdre tandis que les chefs, qui ont la quarantaine ou la cinquantaine bien tapée, les envoient au casse-pipe.

Nos jeunes se déchirent et se battent . Les uns ont de meilleures raisons que les autres, soit. Les uns veulent changer le monde en le rendant meilleur pour tous, les autres pensent qu'ils sont menacés et combattent une menace.


Mais il demeure qu'un jeune de 20 ans a tué un autre de 19 ans, poussé par l'idéologie d'un espèce de gourou politique, qui reste bien à l'abri, et se fait interviewé, tandis que l'un est mort, et l'autre va sans doute croupir en prison.
L'un, tenant de la Nation, de la France aux Français, endoctriné, violent, d'origine espagnole, ayant sans doute choisi l'intégrisme politique pour se sentir chez lui ici, a tué un jeune qui défendait la France contre le péril brun, et les discours xénophobes et racistes que revendique le premier...

On marche sur la tête dans ce pays...

Le chômage des jeunes atteint des records: certains rodent afin de capturer les laissez-pour-compte, les lobotomiser, en faire de chiens haineux, des chiens de guerre et les lâcher contre des cibles.
Ma foi, avant, on avait les guerres pour résoudre ce problême...que voulez-vous, on fait avec ce qu'on a...

Les jeunes sont une source d'avenir pour les partis politiques de tout bord. On a besoin d'eux, non pas comme des troupes de choc guerrières, mais comme des regards neufs, du sang neuf, des idées neuves.
Au lieu de ça, des individus sans scrupulent pervertissent notre jeunesse en en faisant des tueurs: des Merah, des Esteban, des Alexandre... mais auparavant il y eut d'autres exemples d'autres bords. Le contexte a juste changé.

Je suis triste et en colère: Clément était un bébé quand j'ai eu mon premier enfant, son meurtier, Esteban, devait être un petit bonhomme qui courait partout en jouant.
Il y a deux victimes dans ce drame: l'un est devenu un symbole, l'autre est devenu un bourreau, un monstre, quoi que dira l'enquête, le mal est fait. Mais celui qui s'est présenté comme un grand Frère, un bienveillant chef, lui, il est assis tranquillement chez lui, il compte sa fortune, il est à l'aise et on l'interviewe...
Une chose pour terminer: Hitler n'a jamais tué aucun Juif de sa main, Franco n'a pas exécuté un républicain non plus lui-même, il me semble. Combien de leaders ont laissé les autres faire le sale boulot tranquillement...

Et nos jeunes tuent ou s'entretuent.

jeudi 6 juin 2013

Ce que l'on peut dire du meurtre de Clément

Pour arrêter un peu de fantasmer sur ce drame, que certains pensent être un "coup monté" médiatique....A toutes fins utiles, je rappelle qu'une agression de la LDJ aurait laissé une personne dans le coma, et que, comme d'habitude, la LDJ s'en vante et qu'on n'a rien entendu à ce sujet.
Alors, le coup monté des médias, si le parti de Gauche n'avait pas alerté tout le monde en faisant un foin pas possible, je ne suis pas sûre qu'on en aurait autant parlé.
Ceci pour remettre les choses dans le contexte.

Voici le témoignage d'une femme ayant assisté à la scène:

«Je sortais du boulot quand j’ai assisté à la fin de la bagarre. Beaucoup de gens couraient dans tous les sens et alors que les jeunes au crâne rasé semblaient partir, ils sont revenus et soudain un coup de poing est parti et le jeune a valsé contre le poteau», a raconté cette femme qui ne souhaite pas donner son identité. «Les hommes avaient des crânes rasés avec des vestes en cuir et des tatouages dans le cou. Après je me suis occupée de la victime qui avait du sang sortant de son oreille et du nez», a-t-elle raconté, encore sous le choc.


 Manuel Valls a appelé à un sursaut des forces républicaines, dans des déclarations très touchantes, quand à savoir si elles vont avoir des suites...Ce n'est pas la première fois qu'il a la fibre lyrique et qu'il ne fait rien ensuite...Bon, faut avoir une réelle volonté de lutte contre ces factions, et les dissoudre sans les surveiller, ce n'est pas la solution.
Mais oui, c'est beau, comme il cause :
"Ce sont nos valeurs et le pacte républicain qui sont en cause. Il n'y a pas de place pour les groupuscules d'extrême droite qui ont pour ennemi la République, il n'y a pas de place pour la violence politique", a martelé le ministre. "Il y a parfois un discours qui favorise les passages à l'acte, il faut que nous y prêtions attention", a insisté Manuel Valls. "Au-delà de l'indignation et de la condamnation, l'essentiel, maintenant, c'est l'arrestation du ou des auteurs de cette violence", a ajouté le ministre, évoquant un "acte inqualifiable".

Désolée pour l'ironie mais j'en ai un peu marre de l'entendre faire de beaux discours et attendre des actes.

Les porte-paroles de la Manif pour tous sont indignés qu'on puisse penser que leur mouvement abrite en son sein des drôles de courants....



Et puis, il y a un phénomène assez infect, d'ailleurs, qui est d'avoir laissé la parole dans le Point à Serge Ayoub, un des premiers skinhead de France, qui a des liens avec le Bloc Identitaire, un espèce de pape des groupuscules racistes dont nous parlons.
Assez infect de dire que Mélenchon est responsable de la mort de ce jeune, qui allait juste rentrer de courses.
Assez infect de dire qu'on ne sait rien, et de décrire l'agression comme si on se l'était fait raconter par des témoins oculaires auxquels on nie être lié d'une façon ou d'une autre.
Assez stupide pour essayer de faire croire que les skinheads se fourniraient dans le même magasin de fringues que les jeunes qui accompagnaient Clément Meric, quand on connait les codes vestimentaires des milices d'extrême-droite.
Assez dégueulasse pour penser que tout le monde se promène avec un coup de poing américain : après tout, qui ne s'est pas dit," tiens, je vais au Carrouf du coin, où est ma kalash ou mon papillon? j'ai mon portable, ma liste de courses mais sans armes, je vais être largué...Et puis, mon chou, dans une vente privée, tout le monde amène son coup de poing américain, c'est trop hype!"

Et certains, du coup, d'y aller de leur couplet en disant que ce fait divers n'est qu'un épisode de guerre de bandes rivales....Oui, j'ai eu l'occasion de le lire. Merci, Le Point!  C'est bien de laisser parler Ayoub! Cool!

Donc, 4 suspects ont été arrêtés. Faut dire que cet endroit ne manque pas de caméras. On chuchote que ces suspects seraient bien liés aux Jeunesses Nationalistes Révolutionnaires. Il y en a un dont on attend avec impatience le témoignage: celui qui va expliquer comment la tête de Clément s'est brusquement retrouvée juste sous son poing et que son coup de poing américain s'est mis comme par magie à jaillir sur sa main, alors que ce pacifiste skinhead sortait de faire ses courses et devait être encombré de pleins de paquets. Oh, suis-je bête! il a du acheté l'arme dans ce magasin et l'a mis au poignet, parce qu'il en avait plein les bras. Le jeune Clément a du glisser dessus! Tout s'explique!

Faut arrêter de nous prendre pour des cons, un jour...




Mourir pour des idées à 19 ans

Ils l'ont attendu, après l'avoir provoqué dans un magasin.
Ils ont attendu qu'il sorte, il s'est assis sur des marches.
Ils se sont mis à plusieurs sur lui.
L'un avait un coup de poing américain.
Ils l'ont frappé, jusqu'à ce qu'il tombe à terre et heurte un objet métallique.
Il est mort ce matin.

Coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort avec préméditation: ce groupe de ce que les médias appellent des skinheads est en fuite et risque gros. Le groupe serait celui des JNR, les Jeunesses Nationalistes Révolutionnaires, et selon Fourest, cette mouvance serait impliquée dans le saccage du bar gay à Lille.

La victime s'appelait Clément, avait 19 ans, était étudiant à Sciences-Po.
A 19 ans, on est idéaliste, on veut refaire le monde, on s'engage souvent.
Il était syndiqué et s'était engagé contre les mouvements qu'il estimait fascisants. Il en est mort ce matin.

Valls dit que cette mort "porte la marque de l'extrême-droite".
Marine Le Pen a réagi en déniant toute responsabilité. Elle n'est pas directe, c'est clair. Mais entre nous, ils ne votent pas à l'UMP, ces gens-là.
Pierre Bergé incrimine le mouvement de la Manif Pour Tous. Il est vrai que ces groupuscules ont été révélés au grand jour, grâce à ce mouvement. Mais la responsabilité n'est pas non plus directe.

Il n'empêche qu'on meurt en 2013, en France, pour des idées, à 19 ans.
J'ai un fils de 18 ans.
J'aime pas ce que mon pays est en train de devenir. Le pire est que ce meurtre ne me surprend pas plus que cela. Et j'espère me tromper, en craignant une escalade future sanglante, de la part des groupuscules d'extrême-droite.
J'espère me tromper.

Les bébés, le genre et les couleurs

C'est l'article de Nicolas qui me heurte, en fait. Ce n'est pas de sa faute, il a essayé d'expliquer les études de genre aux réacs: faut dire que je ne suis pas réac et que ça me semble, cette théorie qui n'en est pas une, avec des universitaires qui écrivent des trucs sur ce qui n'existerait pas, avec des publications nombreuses qui ne servent donc à rien, puisqu'il n'y a aucune pensée sur la théorie du genre...bref, les études de genre, qui ne sont pas une théorie, et bien moi, je ne comprends rien non plus...
Pour résumer, Nicolas explique la non-théorie du genre aux réacs, enfin, aux nuls, avec des jolies couleurs. Les prendre pour des ânes, on ne fait pas mieux...

mercredi 5 juin 2013

Sodome, la Bible et les sodomites

Ezechiel 16-49 :  " Voici quel a été le crime de Sodome, ta soeur. Elle avait de l'orgueil, elle vivait dans l'abondance, et dans une insouciante sécurité, elle et ses filles, et elle ne soutenait pas la main du malheureux et de l'indigent ."
source:
Jerémie 23-14 : "Mais dans les prophètes de Jérusalem, j'ai vu des choses horribles: ils sont adultères, ils marchent dans le mensonge, ils fortifient les mains des méchants, afin qu'aucun ne revienne de sa méchanceté; ils sont tout à mes yeux comme Sodome. Et les habitants de Jérusalem comme Gomorrhe."

Genèse 13-13: " Les habitants de Sodome étaient méchants et de grands pécheurs devant l'Eternel"

Voici quelques citations issues de la Bible, et pour qu'il n'y ait aucune équivoque, elles viennent de Judéopédia, directement d'un site juif, traduit du texte originel. Vous avez le lien ici. Toutes ces citations se réfèrent au mot Sodome.

C'est donc ainsi que les textes de la Torah nous décrivent les sodomites. Il est évident que cela ne s'arrête pas là, il est aussi dit dans la Genèse que, lorsque Lot accueille deux étrangers, les anges, les habitants de Sodome se précipitent et exigent d'abuser sexuellement d'eux. Lot leur propose en vain ses deux filles, s'il s'agit de violer quelqu'un, autant que ce soit des femmes....les habitants de Sodome refusent. Voilà en quoi ils sont d'autant plus coupables.
On voit ensuite que Lot se fait abuser par ses deux filles dont il a une descendance.

Je suis donc d'avis, moi, ici, dans ces interprétations, de voir dans la référence à Sodome une critique et une dénonciation d'une société injuste, mauvaise, et corrompue d'un point de vue social, et de laisser les pratiques homosexuelles de côté dans la condamnation des textes. Parce que sinon, c'est du grand n'importe quoi au niveau des textes. Il semblerait, de plus, que le viol y soit condamné plus ou moins durement selon les circonstances.
Faudrait donc franchement relativiser, selon moi, quand on se permet de donner des avis sur les textes religieux et ce que dit la religion en fonction de ceux-ci: cela est très souvent conditionné par le contexte.

Un autre exemple: dans le Lévitique, il est des condamnations diverses, de ne pas toucher une femme qui a ses règles, de ne pas semer deux semences différentes, et de sacrifier un animal si on a fait une faute. Là, aussi, si on abuse d'une femme esclave, c'est moins grave que d'une femme libre....Alors, la condamnation de l'homosexualité comme d'une abomination semble complétement décalée dans toutes ces informations que donne le Lévitique. On ne peut pas prendre un texte au pied de la lettre seulement quand cela nous arrange....

Alors, effectivement, je me suis basée sur la Bible issue de la  Torah et non sur les différents Talmud. Faut dire qu'une vie ne suffirait pas.Et que le judaïsme a de multiples courants et nombreux sont les rabbins qui expriment leurs avis sur leur religion.
Il est même des courants qui sont gays et friendly ouvertement.

Encore une fois, ce n'est pas la religion qui est intrinsèquement mauvaise, pour moi, ce sont ce qu'en font les hommes. La religion n'est ni une recette de cuisine, ni un traité de morale, ni un code pénal. Ce sont des textes spirituels qui doivent aider à la réflexion pour mieux vivre ensemble et qui posent aussi des questions philosophiques.
Mais ce n'est que mon opinion.

Et je crois qu'on ne peut se cacher derrière un texte religieux comme la Bible afin de justifier son homophobie ou sa haine des croyances des autres.

 Liens pour approfondir et mieux comprendre:

Église Unie Saint Pierre: avec des références à l'Ancien Testament.

Le Pharisien Libéré: histoire de Qo
Le Pharisien libéré: Homosexualité et Ancien Testament
Le Courant Massorti: homosexualité et judaïsme
Le site de Beit -Averim : le judaïsme doit intégrer le fait homosexuel




Le lien social

Nous sommes censés être une espèce sociale, c'est à dire que nous sommes censés vivre ensemble parce que nous ne savons pas nous comporter autrement. L'espèce humaine se groupe en familles, en clan, noue des liens avec d'autres dans des relations amicales, des relations économiques, urbaines.
Nous vivons dans des villages, des villes, des régions, des pays.

Nous sommes donc interdépendants les uns les autres.

Nous ne sommes pas programmés pour vivre de manière solitaire, en ayant un territoire, qui ne supporte aucun autre membre de notre espèce sur ce territoire.

Et pourtant...

Je vis dans un village, même si nous sommes plus de 3000, il y a une mairie, une petite place, une petite poste, des petits commerces, une église.
Pourtant, si je sors et que je rencontre une personne, je lui dis bonjour, il arrive que cette personne tourne la tête et fasse celle qui n'a pas entendu.

Si je vais dans une ville, et si je croise des gens, certains se forcent à se faire la mine la plus désagréable possible, et la gueule la moins affable, et on peut compter ceux qui sourient. Pourtant, sourire n'a rien d'interdit et parfois provoque aussi un sourire, un dialogue.
Si je prend les bus, certains regardent d'une drôle de manière ceux qui discutent ensemble et s'interrogent. Certains sont surpris qu'une ou un inconnu puisse engager une conversation sans aucun but caché que de parler un peu, parce qu'on est une espèce sociable.

Il n'est pas naturel de ne parler à personne, il n'est pas naturel d'être seul. Un café, un bistrot est fait aussi pour ce lien-là. La solitude tue pourtant chaque année.

Quand le lien avec l'extérieur devient si ténu qu'il ne se manifeste que dans des lettres administratives, un salaire à la fin du mois et des heures vides devant une télé dont les voix meublent faussement la vacuité de ces moments, c'est qu'il y a un problème.

Alors, on ne pourrait pas faire quelque chose?

Moi, j'ai choisi: je discute avec des inconnus, je demande à une caissière comment elle va, je sourie et je dis bonjour.
C'est aussi cela, je croie, la possibilité de faire de ce monde un endroit un peu plus agréable.
Après, que la caissière puisse être surprise, que les gens ne comprennent pas, au début, je m'en fiche.
Qu'est-ce que ça peut faire? J'ai ma conscience pour moi, d'avoir gardé un peu vivant ce qui fait de nous des êtres humains: le lien social

mardi 4 juin 2013

C'est quoi, être riche?

Ma grand-mère, à la fin de sa vie, vivait depuis des années avec 300 euros par mois (époque de la fin des années 90), elle disait souvent: "je ne me plains pas. Je ne manque de rien. J'ai un toit sur la tête. Je mange à ma faim et mes enfants ont un bon travail. Dans la vie, il faut savoir se contenter de ce que l'on a".

Ma grand-mère n'était pas riche. Mais elle n'était pas pauvre, elle donnait de son temps pour les gens nécessiteux, qui en avaient besoin. Elle donnait aux bonne oeuvres de l'église catholique. Elle donnait de l'argent à ses enfants si on en avait besoin. Elle laissa des biens à son décès, beaucoup de biens.

Faut dire qu'elle était propriétaire de terrains agricoles et de quelques maisons. Mais tout ceci ne coutait pas autant dans les années 50.
Faut dire qu'elle n'avait jamais passé le permis. Au village, chacun l'amenait faire ses courses quand elle avait besoin.
Faut dire qu'elle avait un jardin, des poules et des lapins. Elle louait ses terrains et en avait donc plus que nécessaire pour vivre.
Elle mangeait du vieux pain, le soir, sa soupe et les restes de midi. Elle regardait peu la télé, ne savait même pas qu'Internet existait, se fichait des habits à la mode, tricotait et rapiéçait, cousait des habits...
Elle était heureuse.

Mais maintenant, peut-on vivre comme cela en France?
Soit on ne le peut plus, soit on ne le veut plus.

Nicolas a fait un billet très intéressant sur le Sujet

Les commentaires sont très intéressants.

En fait, c'est quoi, être riche?
Certains sont catastrophés quand ils ne peuvent acheter la voiture toute option et accusent le gouvernement de trop les ponctionner.
Certains sont catastrophés quand ils ne peuvent plus aller en vacances dans une destination de choix et doivent se rabattre sur une destination plus économique.
Des gamins font une vie impossible à leurs parents s'ils n'ont pas la dernière basket de marque à la mode, et se fichent des finances familiales.

On est bien loin de "dans la vie, on doit se contenter de ce qu'on a".
Certains agissent comme des gosses capricieux: si on n'a pas le dernier Iphone, cela ne le fait pas. Et si vous vous en fichez, on va essayer de vous persuader du contraire...

Et puis, il y a ceux qui se demandent comment passer les derniers jours du mois, au premier de celui-ci, comme le disait Coluche. Et puis il y a ceux qui se serrent la ceinture et qui habituent leurs gosses à ne manger que des pâtes le soir. Et puis, il y a ceux qui mettent leur chauffage à 15 degrés l'hiver dans leur logement.

Alors, ça me soule un peu. Je suis d'accord que les impôts et les taxes nous empoisonnent l'existence, c'est clair. Je suis d'accord pour qu'on repense les impôts et les taxes afin de les rendre plus justes pour tous.
Mais nous sommes dans un climat d'égoïsme.

Un des commentateurs de Nicolas parlaient d'un couple avec trois enfants ayant des revenus de 5500 euros, qui vivrait moins bien dans la capitale qu'en province, que le premier paierait autant d'impôts que le deuxième et que ce serait injuste...
Et alors? Qui a choisi de vivre à la capitale? Avec un revenu pareil, on est quand même moins limité dans ses choix de vie, non?
Dans la capitale, on a plus de services à disposition, on n'a pas besoin d'une voiture, on a des avantages qu'on n'a pas forcément en province, à la campagne.
Moduler les impôts en fonction de l'endroit où on vit? Ce n'est pas déjà un peu le cas? Les impôts locaux n'existent pas pour cela?
Si on baisse les impôts dans les régions foncières tendues, on ne va pas dans la baisse des prix immobilière et on désavantage encore les régions moins attractives.

Non, c'est pas évident, tout ça, on confond le confort de vie et la richesse, on confond avarice avec besoin, et le plus grave, c'est que personne n'écoute ou si peu.

Tout ce débat qui agite le web, et dont l'article de Nicolas parle, vient au départ du fait qu'on a ramené le quotient familial de 2000 à 1500 euros, parce qu'il y a des gens qui restent sur le carreau et galèrent, comme des mères célibataires en CDD à temps partiel, avec un gamin et qui n'en peuvent plus...
Certains parlent d'augmentation d'impôts, d'autres de suppression de niches fiscales, on débat sur la notion de richesse et on oublie presque tous une seule notion:

C'est quoi être pauvre?

C'est en fait la bonne question. Je crois avoir la réponse. Et vous?

lundi 3 juin 2013

Rappel: les pauvres paient des impôts

J'écris ce billet de mon Nokia, je vais donc citer de mémoire des faits , si jamais cela est imprécis, ceci l'explique.
On n'arrêt pas de dire que celui qui est non-imposable directement ne paierait donc pas d'impôt. Mais rien n'est plus inexact.
Si on est trop pauvre, on n'a aucun impôt direct à régler, mais les autres impôts, bien sur qu'on les paie!
Tiens, la TVA: cette taxe sur la consommation qui est un impôt indirect, qu'on règle chaque fois que l'on consomme et que la Droite a bien mis en contribution, pour l'électricité à 19,6%, comme si c'était un luxe!
Impôt inventé au début du XIXème siècle tel qu'il est décrit dans le Nouveau Code des Impôts en 1815, j'en ai un exemplaire authentique à la maison, et instauré en 1954.
Impôt injuste par excellence, qui pèse sur un revenu modeste bien plus que sur un revenu moyen.

Alors je ne veux plus lire que les pauvres ne paient pas d'impôt, et je trouve vraiment scandaleux que des gens imaginent un forfait de 100 ou 50 euros pour tout le monde alors que nous payons tous entre 5 à 19.6 % de notre consommation à l'Etat...
Par contre, que tout le monde, en général est accablé de taxes et prélèvements en tout genre et que cela nuit à l'économie, oui, c'est clair. La fiscalité dans notre pays est encore mal fichue. Elle étouffe notre économie.
Mais est-on vraiment capable de tout remettre sur la table à ce sujet et voir ce qui pourrait être faire?
J'en sais rien. Franchement. Les classes moyennes en ont marre de payer, les pauvres de déguster sans avoir assez d'aides, les riches, on n'en parle pas...et personne ne s'écoute...

Les seins nus, le corps des autres et nous


Bembelly nous demande notre avis à propos des seins nus des Femens, au vu du rappel récent qui explique qu'à New York, les femmes pourront se trimballer topless en cas de fortes chaleurs, comme les hommes y sont autorisés.

Qu'en penser?

Nous sommes dans une période assez trouble en ce qui concerne les libertés, période qui a été celle des USA, récemment.
Prenons l'exemple de la cigarette: elle a été interdite un peu partout aux States, et maintenant, les réglements s'assouplissent. Si on va même plus loin, il y a des Etats qui ont légalisé la vente d'herbe...il y a peu, même se trimballer avec une bouteille à la main était interdit un peu partout.
Si cela change aux USA? Oui, il y a un réel souffle vers plus de liberté, moins de prohibition. Faut dire que l'époque Bush a laissé encore de vraies cicatrices, le Patriot Act est encore là mais la prohibition, les Américains en sont revenus. Il y a aussi une raison à cela: les pays sud-américains sont plus libres et tolérants, alors les choses bougent.
Aux USA, les seins nus sur la plage étaient interdits, après une relative période de tolérance. Sans doute est-ce encore le cas mais les choses bougent là-bas.
J'ai un ami qui vit aux USA mais qui bosse ici, un ami français. Il me disait que comparé à notre atmosphère morose et liberticide, aux USA, il y faisait mieux vivre. Mon ami n'est pas pauvre. Il y a des choses qui ne l'atteignent pas. Mais le racisme et l'intolérance y sont moins forts qu'ici et l'atmosphère y est bien plus douce.

Je ne suis pas fan des USA, loin de là.

Pour revenir à cette histoire de seins nus, en France, il est vrai que c'est interdit en public hors des endroits autorisés comme la plage.
Les Femens sont donc en dehors de la loi. Il est évident qu'on pourrait donc les sanctionner lourdement. Mais nous les tolérons, enfin les forces de l'ordre le font et aucun juge ne les a condamné pour atteinte à la pudeur. Je crois que cela ne se fera pas, de toute manière.

Faire une loi, ici, ou réformer, afin d'autoriser les seins nus? Elles perdraient donc un moyen de pression, une expression médiatique trash, elles ne transgresseraient rien, alors. Pour les femens, ce serait un coup dur, d'autant plus que je ne suis pas certaine que remplacer les seins nus par son bas-ventre soit très pertinent dans l'action revendicatrice.

Pour nous les femmes, qu'est-ce que cela changerait ? Encore faudrait-il expliquer que cela n'est pas un appel à partenaire sexuel...il y a du boulot...pour moi, la nudité et la sexualité sont deux choses différentes mais il faudra vraiment faire preuve d'éducation. Il est possible que cela se banalise, et soit accepté un jour comme une manière de s'habiller ou de ne pas s'habiller, sans choquer (la vraie définition de banaliser), c'est clair.
Ce serait une vraie victoire. Pouvoir se vêtir librement sans affronter un regard libidineux...et avoir de vrais gentlemens éduqués comme interlocuteurs, et des femmes qui ne traitent pas celle qui est très légèrement vêtue de trainée...on peut rêver...

Oui, on peut rêver...

Nous sommes en ce moment dans une période où tout le monde ou presque revendique des lois ou des interdictions pour exercer sa liberté. On brime donc celle des autres. Un sacré paradoxe...les cigarettes électroniques sont un énième exemple...

Vu que les dernières mesures au sujet de l'habillement dans les zones touristiques ont été de bannir les maillots de bains des centre-ville et d'interdire la mendicité...je crois que cette tolérance au niveau des seins nus n'est pas prête d'arriver. Même en arguant , comme à New York, que les hommes ont encore le droit de tomber la chemise, et pas les femmes, ils seraient capables , comme certaines communes de préciser que les torses nus des hommes ne sont plus du tout les bienvenus en ville...

A toute fin utile, je précise que je suis personnellement pour la liberté de se vêtir comme on veut. Et que ce qui me dérange vraiment, chez les autres, c'est la saleté et la crasse de certains qui sont habillés normalement mais qui puent dans les supermarchés et les transports en commun, suivis des cas de ceux qui veulent vous parler en vous prenant le bras ou l'épaule..
Les gens peuvent se trimballer le torse nu, avec des oreilles de Mickey, et des chaussures de clown, tant qu'ils ne refoulent pas comme du poisson pourri et qu'ils n'essayent pas de me toucher, je m'en fiche..

dimanche 2 juin 2013

Les Antigones se croient des Anti Connes en attaquant les Femens

Atlantico annonce un scoop : une jeune femme aurait infiltré le mouvement des Femens et aurait démonté leur organisation, en fait, ce qu'on sait déjà, sauf qu'elle exagère le tout.
La jeune femme est membre d'une nouvelle organisation: les Antigones. Mais on y reviendra.
Elle décrit une organisation où on ne ferait aucunement des débats d'idées, où on entraînerait les membres à défiler, poser devant les caméras, scander des slogans etc...
Une organisation opaque qui serait verticale, à la tête quelques femmes qui dirigent d'une main de maître, et dont on ne sait d'où viennent les ordres, sans doute d'Ukraine.
On ne demanderait rien aux futurs Femens, aucun renseignement sur leurs motivations.
Tout ceci est décrit de manière assez partiale, sur le site de Valeurs Actuelles, qui renvoie à la page Facebook du mouvement, et où on trouve le site internet de ces Amazones d'un nouveau genre, les Antigones.

Elles y clament leur amour pour leurs pères, leurs frères, leur époux. Elles se définissent comme la quintessence de la féminité et disent dénoncer la vulgarité et la violence des Femens.
Elles seraient allées le 25 Mai, à la rencontre de celles-ci mais auraient été empêchées par un cordon sanitaire des forces de l'ordre d'exécuter leur projet.

Qui sont-elles?
Et bien, tout d'abord, elles disent accepter tout le monde dans leur rang : comme les Femens, mais ceci est pourtant reproché aux féministes extrémistes par les Antigones.
On ne voit pas d'où elles viennent vraiment. Les Inrocks ont relevé des accointances avec le Bloc Identitaire et le Printemps Français, entre autres. Faut dire que la publication de l'infiltration d'une des leurs du mouvement des Femens a été fait sur Atlantico et Valeurs Actuelles, on n'est donc pas si surpris.

Elles parlent du fait qu'elles se sentent complémentaires aux hommes, pas leur ennemi.
Elles se réfèrent à l'Antiquité et posent en vestales sages, de manière assez neuneu, gentillet, caricatural.

Sous un discours mielleux et lisse, montrant une féminité soumise à l'homme, le fait de se dire complémentaire en dit long, elles ne me paraissent pas plus rassurantes que les Femens, encore plus obscures et tendancieuses, demandant à ce que les leaders ukrainiennes du mouvement Femen, qui se définiraient comme terroristes soient expulsées de France...

Il y a des moments où on en a ras-le-bol, en tant que femme, que certaines veulent parler en notre nom.
Il y a des moments où j'aimerais que les femmes arrêtent de vouloir gérer la vie des femmes pour leur bien.

Lire aussi le dossier sur Terrafemina.


Contributeurs

Citoyen Reporter

Palestine Libre Nouvelles

Rappel de la loi

Pour rappel : la provocation publique à la discrimination, à la haine ou à la violence à l'égard d'un groupe de personnes à raison de leur origine ou de leur appartenance ou de leur non-appartenance à une ethnie, une race ou une religion déterminée, est passible d'un an d'emprisonnement et de 45 000 euros d'amendes (article 24 de la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse).

La balise magique des liens en commentaires


Un bon truc afin de mettre des liens cliquables dans les commentaires: Vous mettez votre "lien" là où c'est indiqué et vous ajouté le texte qui l'illustre à la place de MOTS
http://www.commentcamarche.net/contents/496-les-liens-hypertextes

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