Utopie

L'utopie n'est pas un luxe, c'est une nécessité.

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samedi 18 mai 2013

Mariage pour Tous: le révisionnisme ou la bourde de trop de Christine Boutin

Je suis en pleine enquête sur le périple de mes grands-père durant leur captivité pendant la Deuxième Guerre Mondiale. J'ai retrouvé le premier camps de mon Papy, le Stalag X B. Ce camps faisait office de gare de triage aussi. Je ne sais pas où il est allé ensuite.
Toujours est-il que j'ai continué mes recherches sur le Net. Je suis alors tombée sur le journal du Patriote Résistant, édité par la FNDIRP.

Le Patriote Résistant : non, ce n'est pas un avatar d'un courant nationaliste raciste, c'est même le contraire: sur les derniers numéros, un article traite de la montée des extrêmes droites, sur un entretien avec Dominique Vidal.
Un autre traite de la montée de l'antisémitisme, de l'islamophobie, du racisme envers les Roms et de l'homophobie( c'est dans le rapport complet qui est cité )

On y est : l'homophobie.

Le Mariage pour tous a été promulgué. Je ne voulais pas faire un article spécial dessus, certains l'ont fait mieux que moi.
Mais Christine Boutin a déclaré hier son opposition et sa volonté de combattre le fait que des gays puissent se marier en employant le terme de trop: Madame fait de la Résistance! Cela a déjà été employé avant, dans la Manif pour tous, par Frigide Barjot.
Mais là, je suis en pleine recherche sur les camps de concentration pour prisonniers de guerre et c'est le mot de trop.
Faut-il rappeler à Madame Boutin que des homosexuels ont été déportés et que nombre en sont mort, car ceux-ci étaient traités pire que des chiens par les nazis, comme une espèce à éradiquer, dangereuse et menant la civilisation à sa perte, d'ailleurs ce que dit un des plus célèbres nazis, Himmler, en 1937, est révélateur à ce sujet et rappelle malheureusement des propos entendus dans la rue récemment:
Ceci est extrait d'un site rappelant la déportation subie par les homosexuels:

« Si j'admets qu'il y a 1 à 2 millions d'homosexuels, cela signifie que 7 à 8% ou 10% des hommes sont homosexuels. Et si la situation ne change pas, cela signifie que notre peuple sera anéanti par cette maladie contagieuse. À long terme, aucun peuple ne pourrait résister à une telle perturbation de sa vie et de son équilibre sexuel... Un peuple de race noble qui a très peu d'enfants possède un billet pour l'au-delà : il n'aura plus aucune importance dans cinquante ou cent ans, et dans deux cents ou cinq cents ans, il sera mort... L'homosexualité fait échouer tout rendement, tout système fondé sur le rendement; elle détruit l'État dans ses fondements. À cela s'ajoute le fait que l'homosexuel est un homme radicalement malade sur le plan psychique. Il est faible et se montre lâche dans tous les cas décisifs... Nous devons comprendre que si ce vice continue à se répandre en Allemagne sans que nous puissions le combattre, ce sera la fin de l'Allemagne, la fin du monde germanique.»
Discours du chef nazi Himmler sur l'homosexualité prononcé le 18 février 1937


Et franchement, comment vouloir entrer en Résistance, avec la symbolique que ce mot suscite encore, ainsi que ses valeurs, comme le clame Boutin, avec des gens qui suivent le mouvement qu'elle dit représenter, qui ont à peu près les mêmes discours...durant les manifs pour tous...

Je trouve personnellement que c'est une grosse connerie, qui insulte ce qui s'est passé durant la Seconde Guerre Mondiale, quand en plus on nous apprend que 60% des homosexuels ont été dénoncés par la population et que 50 000 ont été condamnés par des tribunaux nazis....On estime le nombre de déportés à 10 000 environ et très peu rentrèrent de ces camps. La reconnaissance de ces déportation avance vraiment doucement.

Alors mélanger le terme de Résistance à une idéologie politique résolument contre l'égalité qu'offre le mariage pour tous...cela sent en fait très mauvais et frôle le révisionnisme.

PS: je rappelle, à toutes fins utiles que je milite personnellement pour l'union libre pour tous et la fin du mariage civil (je plaisante à moitié).

La diplomatie onusienne et la question coloniale à Tahiti

L'ONU a tranché: la Polynésie Française est désormais placée dans la liste des territoires à décoloniser. La France hurle et s'indigne de l'ingérence: situation très cocasse, en fait, qui pourrait être très burlesque.
Les ballets diplomatiques onusiens sont comme un gigantesque échiquier, mais en 4 dimensions, qui voit les coups tordus et les manoeuvres subtiles de plusieurs joueurs se succéder.

Examinons ceux qui ont fait cette demande: "La résolution, présentée par plusieurs petits Etats du Pacifique (îles Salomon, Nauru, Tuvalu, Samoa) ainsi que par le Timor oriental, a été adoptée par consensus." C'est ce que nous dit Libération.
Les îles Salomon: un système politique qui voit la Reine Elisabeth II à sa tête, membre du Commonwealth. Si ça, c'est pas du pays décolonisé, ma brave dame!
Nauru: c'est assez cocasse, sa politique est très opportuniste et sans aucune logique. L'influence semble ici américaine, Nauru a voté contre l'admission de la Palestine comme état observateur...
Tuvalu: là aussi, comme les Salomon, c'est Mémère Élisabeth qui est leur Reine...
Samoa: une partie a un roi à eux, tiens, ça change, l'autre partie, les Samoa orientales, est sous contrôle américain...on suppose que c'est la partie royaliste qui a voté.

A supposer que ces États soient vraiment en position d'avoir une politique indépendante, ce serait possible si ceux-ci n'avaient pas souvent voté contre avantage, pour appuyer la politique des USA ou des britanniques, par le passé...de croire à leur sincérité sans y réfléchir.

Il convient donc de savoir qui est derrière ce vote.

Libé nous apprend ceci:
"A la suite du vote, plusieurs pays (dont Royaume-Uni, Allemagne, Pays-Bas, Etats-Unis) se sont «démarqués du consensus» pour marquer leur désapprobation", ce qui induit les déductions suivantes:
Soit ces états sont des faux-culs, et les anglo-saxons font semblant de désapprouver mais sont à l'origine de la manipulation, soit cela vient d'un autre protagoniste onusien.

Je crois que la réponse est dans le dernier état qui a demandé la résolution: Le Timor Oriental.
Celui-ci est le théâtre d'une lutte d'influence entre la Chine et les USA, pour la zone Pacifique, qui commence à tourner en faveur de la Chine...
Il est donc fort possible que le "coup bas" vienne des Chinois, appuyant les velléités indépendantistes de ces petits pays.
A suivre, donc...

Pendant ce temps, Gaston Flosse continue ses petites affaires, puisqu'il a été élu...dans des conditions équitables? tout est là...

Des valeurs de la Droite: l'Ordre




Jacques Etienne a fait un billet dans lequel il a défini selon lui ce qu'était la Droite et il a oublié ce pan énorme de ces valeurs qui est l'Ordre. Cette notion est d'ailleurs tellement énorme, qu'il a donc du oublier de la mettre, sans doute est-ce un présupposé...on va dire cela dans un souci d'apaisement. Je ne me moquerais pas. Non.
L'Ordre: avec un O en majuscule. L'Ordre est primordial dans l'organisation de la société en France pour la Droite. Il faut que cela soit ordonné, hiérarchisé, sécurisé, tranquillisé : les braves gens ont droit à cet Ordre souverain.
Qu'est-ce que cela veut dire?
Lorsque j'étais enfant, il y avait des notables, ceux-ci étaient:
Le Curé
L'instituteur
Le Maire
Le Notaire
Le Gendarme
On leur devait obéissance et respect. Ils agissaient pour notre bien. Ils nous guidaient et nous protégeaient.
Qui dit notable dit donc ordre et obéissance.
C'est la raison pour laquelle l'individu ne prime pas sur le collectif, en fait pour la Droite. L'individu est là pour servir le collectif, s'il le mérite, par la fortune, l'intelligence, le courage, il peut s'élever dans ce collectif et atteindre les sommets de la hiérarchie.
Celui qui ne le mérite pas doit obéir, et sera protégé en retour. Mais la protection existe, elle amène donc celui qui est pauvre à se soumettre au notable et à l'autorité afin d'être aidé.
L'Ordre est donc moral. Il amène toute personne dans la société à se placer selon son mérite, celui qui est pauvre et le reste doit en assumer les conséquences. Il y a une sorte de fatalité dans cette vision verticale qui va du sommet au bas de l'échelle.
Il peut y avoir cependant des individus méritants que l'on doit aider à s'élever si ils ont prouvé leur valeur mais c'est un échange strict. Celui qu'on aide doit renvoyer l'ascenseur, soit par sa soumission, soit en étant reconnaissant et apportant tout son appui à celui qui l'ai aidé.

L'ordre est celui des traditions: la famille, les jours fériés, les fêtes, les habitudes vestimentaires, la pudeur. On fonde cet ordre sur ces traditions qui ont fait leurs preuves puisqu'elles ont traversé les années sans faiblir.

L'ordre ne supporte pas les fauteurs de trouble: les marginaux, les libre-penseurs, les insoumis mais aussi les délinquants et les criminels. Ceux-ci doivent savoir que la société ne se laissera pas polluer et que la fermeté prévaudra. Les fauteurs de trouble doivent savoir qu'on réprimera tout débordement. L'ordre peut les tolérer, à la rigueur, s'ils restent dans les clous qu'on leur a attribué. Sinon, la sanction est lourde, doit faire peur.
Dans cet ordre, il y a donc les braves gens et les autres, qui sont à surveiller et mater si besoin.

La famille est le reflet de l'ordre dans la vie intime et courante. Elle doit être traditionnelle et cadrée par le mariage, avec des enfants que l'on éduque dans l'ordre établi.

Il y a plusieurs degrés de l'ordre dans les courants de la Droite mais les grandes lignes sont là. Cette hiérarchisation de la société verticale descendante se voit toujours.
Il est vrai que Valls ou d'autres dans la Gauche se veulent aussi des défenseurs de l'ordre Républicain. C'est assez troublant.

L'Ordre: une des valeurs la plus forte de la Droite Française.

vendredi 17 mai 2013

L'honneur perdu de la France

Cette semaine, je suis tombée sur un billet de Crêpe Georgette, intitulée "La résilience ne se trouve pas rue des Morillons". Je ne suis pas sur mon ordinateur et je ne pourrai vous mettre le lien de suite.
Mais il me semble nécessaire de vous raconter ce qui s'est passé par la suite, en réaction à cette lecture.
Valérie parlait de la difficulté d'avoir un père déporté, au niveau de la mémoire de sa famille et de son identité, lorsque certains parlent de nier les évènements douloureux Français comme la Traite Négrière, par exemple car à terme, cela voulait dire renier aussi la Shoah.
Mais au-delà de la Shoah, son billet a ravivé une vieille cicatrice de mon passé.

Mes deux grands-pères étaient des insurgés, des insoumis, comme je l'ai dit à plusieurs reprises, ayant refusé de rendre les armes à l'Armistice de 40.
Ils furent donc des traitres, des espions, voire des terroristes, échappant à la fusillade lors de leur capture, des mois plus tard, l'un par son patronyme d'origine germanique, l'autre par son type aryen, le style bon blond aux yeux bleus, dont il avait hérité par le hasard. Mon grand-père, qu'on appelait Pépé, avait les plus beaux yeux bleus que j'ai jamais vus, ainsi qu' un visage d'une régularité incroyable, dans sa jeunesse.
Des années après, son visage trahissait sa vie, mais avait gardé son caractère.
Mon pépé ne parlait jamais de ses années de captivité: j'ai su, par ma grand-mère, qu'il cachait les patates crues qu'il pouvait pour nourrir ses camarades, car il les cultivait pour les officiers allemands....

 Il fut enfermé dans un camps de concentration pour soldats résistants, enfin pour insoumis, puis passa à un stalag très dur.

Mon papy, mon autre grand-père fit la tournée des camps, Allemagne, Pologne, Autriche avant de finir comme Fernandel dans la Vache et le Prisonnier, mais il gouta quelques temps à un vrai camps de concentration, lui aussi. C'est pareil, avoir un nom d'origine allemande était du au hasard, un hasard qui lui a sauvé la vie.
En repensant à tout ça, je me suis dit que leur trajectoire, comme celle d'autres soldats comme eux, ce que m'a confirmée la responsable des archives d'un musée de la Résistance que j'ai contacté, ces trajectoires sont frappées d'oubli.
 Les anciens" traitres à Vichy" ne disaient rien sur leur captivité. Comme les déportés juifs.

Ils furent réhabilités à la sortie de la Guerre, revenant dans un pays qui était désormais plein de tout nouveaux résistants...

Pourtant, ces hommes possédaient une notion morale, qu'ils avaient porté haut dans leur vie : l'honneur.

Cet honneur leur avait fait refuser de se rendre en sachant qu'ils risquaient la mort. Ils s'étaient alors enfoncé dans le maquis en solitaire, tirant, comme mon Papy le confia au soir de sa vie, sur les nazis, comme sur des lapins. Le but était de faire le plus de cartons possibles...
 Ils furent seuls, les premiers résistant armés de la Guerre, bien avant l'Appel historique du 18 Juin.

 Ils furent dénoncés par de "bons français" et enfermés dans des camps, pas des stalags à la "Papa Shultz", pas de la rigolade, mais des privations terribles les attendaient.

L'honneur de la France importait plus que tout pour eux. Ce n'était pas des surhommes, mais parmi les plus gentilles personnes que j'ai rencontrées.
 Jamais je n'aurais pu les voir en sniper froids et déterminés dans mon enfance: l'un avait toujours des bonbons pour les gosses qui passaient, et était adoré du village.
 L'autre dessinait, écrivait, adorait les chiens. Pas des héros mais des papies ordinaires. Et pourtant...

J'ai donc fait des recherches sur Internet: j'ai décidé de retrouver ces fameux camps de concentration pour prisonniers réfractaires, espions, déserteurs, multi évadés etc...ceux qui furent persécutés et dont on ne parle pas. J'ai retrouvé deux camps en Ukraine et en Pologne, dont je donnerai le nom plus tard. Il est possible qu'ils n'y soient jamais allés, mes papis,  mais d'autres furent affamés, privés d'eau, torturés dans ces lieux, d'autres comme eux.

J'ai cherché des documents sur le net à leur sujet, et je suis tombée sur l'Office des Anciens Combattants , j'ai appelé. Ils m'ont donné leur numéro de Carte d' Anciens Combattants.

Cela fait drôle. J'avais tellement l'impression d'être si proches d'eux, à ce moment...Avec ces numéros, je vais écrire aux Archives départementales afin d'obtenir leurs états de service.
 Je saurais donc ce qu'ils ont fait pendant ces 4 ans et demi de captivité, et j'aurai aussi la liste de  leurs médailles, celles avec lesquelles ils me laissaient jouer, enfant, et que les héritages ont englouti dans l'oubli.

Et c'est là que je me suis rendu compte qu'on ne parle plus guère d'honneur, en ces temps actuels. Certes, c'est associé à de Gaulle, comme le nauséabond Didier Goux le rappelait récemment, à juste titre. Mais est-ce associé à une époque disparue?

J'ai vu aussi que certains régiments se sont fait massacrer en 1940, plutôt que de se rendre, malgré les consignes des États-Majors et de Pétain, en toute connaissance de cause.
On appelait cela l'honneur. Plutôt mourir que de se rendre. Mourir pour une "certaine idée de la France".

On ne peut qu'essayer d'en être digne, nous, leurs descendants.

J'ai noté leur numéro de carte d'ancien combattant bien soigneusement, à mes papis. Certains chiffres rendent riches, très riches.

L'honneur de la France n'est pas tout à fait perdu, tant que nous pourrons en garder la trace. Mais s'il reste dans les musées, mes grands-parents se seraient battus pour rien.

Mise à jour:
le lien sur Crêpe Georgette.
le lien sur Didier Goux (attention, ceci est un site hautement "réac", à lire avec précaution) comme il est un des seuls blogueurs  à parler de la notion d'honneur, il faut le signaler. Sa vision de Massu n'engage que lui.

Le portrait d'Hollande an II des médias

Ce matin, tombée du lit, cela arrive, dans ces cas-là, je préfères me lever, cela ne sert à rien d'essayer de s'endormir pour une heure ou deux alors qu'on doit se lever tôt.
Donc, j'ai zappé. Et je suis tombée sur les chaines d'info qui semblaient à court d'idées pour critiquer la conférence de presse...
D'après ces braves gens, Hollande est un type sympa, qui s'épanouirait enfin sans complexes dans le rôle d'un socio-démocrate, même si il ne veut pas se qualifier ainsi. Homme dévoué dans le soutien des entreprises qui fonderaient la reprise, il est converti au capitalisme mamalien de l'économie. Il ne changerait pas de cap mais aimerait le mouvement. Le padawan du Jedi Delors est devenu un maître mature et les forces obscures n'ont qu'à bien se tenir, non mais...
Il serait apparu décontracté, avec des répliques humoristiques fusantes, riant avec la salle conquise par tant de naturel...on rajoute donc au talent du guerrier celui de one man show.
Mais il n'aurait convaincu personne d'autre que ses fans résiduels...
Arrange-toi avec ça.

Et quand tu penses qu'ils sont payés pour dire ça...

A part ça, Hollande penserait inverser la courbe du chômage d'ici la fin de l'année et veut reconstruire l'Europe, faire rentrer l'épargne en soutien de l'économie réelle et envisage timidement de soumettre le droit de vote des non communautaires après 2014 au Parlement...
Et puis quoi d'autre?

Beckam veut prendre sa retraite, un fou s'est suicidé devant des enfants de maternelle, le temps est pourri: là, on a eu droit à des exposés savants et très détaillés.
La composition de l'équipe de France de Football? Pareil.

Je crois que je vais me recoucher, tiens.
En fait, non. Il y a des jours comme cela...

jeudi 16 mai 2013

Récession : des fourmis et des cigales

Inutile de vous mettre un lien, on en parle assez depuis un jour: hier, la France est entrée "officiellement" en récession...
Bon, cela fait un moment qu'on le sent, nous les quidams sans diplômes d'experts et sans contrat juteux avec les autorités ou les médias.
Faut dire que j'ai l'impression, moi, d'être un enfant de la crise, je suis née au début des années 70, je n'ai donc connu que ça: la chasse au gaspi, les chocs pétroliers, la crainte du nucléaire fort justement remplacée au bon moment par celle des jihadistes, les soubresauts de la croissance qui laissent la place aux dépressions économiques de 1984, 1995, le mini krach des années 2000 en Asie, 2008 et maintenant...et j'en ai oublié...

Déjà, le mythe du plein emploi, je ne l'ai jamais connu, j'ai entamé ma vie en me demandant si j'allais avoir une retraite...

Alors, la récession officielle, elle me fait sourire. Oh, vous me direz pas de quoi avoir le coeur gai mais je vais quand même pas pleurer, non?
Maintenant, nos gentils économistes s'inquiètent qu'on ne fait plus assez de recherche et que nous en pâtissons. Mais ce sont bien eux, la bouche en coeur, pour ne pas dire en cul de poule, qui criaient haro sur les dépenses inutiles...et maintenant, ça se lamente et ça retourne sa veste...je n'en ai pas vu beaucoup qui ont soutenu les enseignants du supérieurs qui se sont battus en vain afin de sauvegarder la recherche scientifique...tout le monde s'en fichait, en 2009, il fallait nourrir les obèses qui faisaient une crise d'hypoglycémie: nos banques...qui, eux, font faire du régime aux particuliers affamés s'ils s'enfoncent dans les découverts...ceci ne date pas d'hier, d'ailleurs.

Bien sûr, tout ceci ne date pas d'hier, alors la récession...en quoi cela change la situation des plus fragiles. On ne sait pas trop.
Notre gouvernement devait rétablir la police de proximité afin de montrer que les forces de l'ordre avaient aussi un rôle de dialogue et de protection au quotidien. Il parait que Valls n'en veut pas: on n'a plus les moyens.
Bien.
Combien de mesures nécessaires vont disparaitre, parce que nous sommes en récession officiellement? Bien entendu, si on ne fait rien par manque de moyens, la récession, on n'est pas prêt de la quitter.
Quand je pense qu'on a élu ce gouvernement pour que cela aille mieux...
Parce que si c'est pour dire "c'est la récession, on peut plus faire ce qu'on a dit", quel est l'intérêt d'être au gouvernement?
Il y a toujours une solution: il lui reste 4 ans, au gouvernement, pour la trouver, cette ou ces solutions.

Je reviens de Genève : la ville est en plein marasme économique. On a fait de grandes infrastructures pour un joli centre-ville, et certains ont spéculé comme des dingues sur l'immobilier. Résultat: des logements inaccessibles, introuvables, ou hors de prix, des entreprises qui pètent un cable pour loger leurs employés, des travaux qui collent des bouchons au lieu de tracer un urbanisme réel(vive l'écologie et le rejet des voitures), donc une logistique invivable, des livraisons toujours en retard. La ville se vide de ses habitants et de ses forces vives. Restent les retraités, les banques, les organismes internationaux et les demandeurs d'asile...les actifs arrivent vite, font leurs affaires et repartent vite, Genève n'est plus attractive. Genève n'a pas anticipé. On attend les touristes avec appréhension car une fois l'été fini, que va faire la ville?

Récession: ce qui, en fait, fout vraiment les boules, c'est que les signes sont là depuis si longtemps et que personne n'a rien anticipé en Europe ni en France.
Les fourmis se sont faites cigales et ce sont nous qui devons danser...
Les banques, les gouvernements, les économistes...toutes ces cigales qui auraient du arrêter de chanter et faire ce qu'on leur demandait: prévoir.
Parce que là, il n'y a pas un seul grain d'idées pour subsister.

Ce qui est amusant, c'est qu'on a demandé de l'aide et de l'argent à un pays de l'ancien Tiers-Monde: France, Portugal, Europe, sont allées criés famine à l'A*** la voisine, z'avez qu'à vérifier vous verrez. ..

mardi 14 mai 2013

Réduisons-vite nos déchets, ça déborde

Ce n'est pas une question d'écologie dont je vais parler mais de la propension à faire en politique une réduction des problèmes caricaturale qui semble montrer les autres du doigt.
Le PSG: il y a eu des débordements. C'est nul. L'UMP pointe une soit-disant faute du préfet et du gouvernement, ce matin, Bruno Le Roux, qui commence à m'énerver, celui-là, avec sa langue de bois digne d'un Frédéric Lefèvre en son temps, a expliqué que c'était la faute du club et de ses dirigeants...Réduisons-vite nos déchets...
Sincèrement, traquer le hooligan, c'est la police qui s'en charge. A-t-elle les moyens, de faire ce travail de fond? De plus, on sait que la violence du côté des  factions extrémistes nationalistes augmente, les groupuscules ont gagné en assurance et que fait-on concrètement, de ce côté?
Je crois sincèrement qu'on n'a toujours pas abandonné la politique spectacle, les grandes phrases, les coups d'éclat, pour briller, comme si les politiques se comportaient comme un poulailler devant une boule à facettes, en caquetant, au lieu de regarder la lumière dehors. Cette comparaison n'est pas de moi, mais elle va si bien au contexte...

Le Djihadiste Français est arrivé en France, et pris en charge par la DCRI: oui, il s'appelle Gilles Le Guen. On ne sait pas grand chose de lui, c'est incroyable qu'on ose faire ce titre dans les médias, sans expliquer plus. Comment a-t-il pu arriver à dériver ainsi? A-t-il vraiment dérivé à ce point? Est-ce un illuminé qui s'est pris pour un autre, devant les caméras d'AQMI, alors qu'il n'a pas combattu? On ne sait rien, pas grand chose, mais pour contenter le bon peuple, on le montre du doigt. C'est vrai que ça déborde...

On pense que la haine sur Twitter, c'est un phénomène bien français, et on nous a même sorti que le sujet du mariage pour tous avait accéléré cette diffusion: ben voyons...Aux USA, ils ont fait une cartographie des propos racistes, diffamatoires et homophobes, et bien, ça vire au rouge sur une grande partie du territoire...J'ai eu un sentiment mitigé en voyant cette carte: envie de s'arracher les cheveux devant tant de bêtise, envie d'en rire tellement c'est énorme...en se moquant des cris d'orfraie de certains...Ah, ça déborde un peu partout.

Oui, si nous sommes un peu tous responsables de ce climat, nous avons aussi le moyen de le changer aussi, tous.
Mais ce n'est surement pas en pensant qu'il faut nettoyer, passer la serpillère comme dis Cambadélis, le balai comme dit Mélenchon, le kärcher de Sarkozy, non, c'est en trouvant les moyens de ne pas salir et c'est en notre pouvoir, à tous...



dimanche 12 mai 2013

Bon chien chasse de race

Il y a un souci avec ce mot: race. Déjà, le sens a évolué sacrément depuis sa céation: certains lui  attribuent l'étymologie de "ratio" comme dans génération, au sens de membres d'une famille, d'autres de "razza", groupe de personnes liées par un intérêt commun. Pour une explication moins simpliste, voir l'article détaillé du cnrtl, qui vous expliquera toutes les variantes.
Avant les thèses racialistes du XIXème siècle, qui ne sont pas venues en génération spontanées, d'ailleurs, mais plongent leurs racines dans une science balbutiante entachée d'obscurantisme dont une partie d'ordre religieux, il faut l'avouer (voir l'épisode de la Bible, avec ce pauvre Cham, fils de Noé, qui serait devenu le premier noir, par châtiment divin(!) ), le mot race avait plusieurs sens:

Celui de représenter une lignée, une famille, que l'on retrouve dans la noblesse, la lignée.
Celui de représenter une classe sociale ou un groupe : la race des seigneurs, des artisans.
Celui de représenter aussi une catégorie de personne selon son comportement: la race des usuriers ou la race des hommes de bien.
Celui de représenter les différentes variantes d'animaux : la race des Charolais.
"Bon chien chasse de race" doit être interprété dans ces sens.

Dans la Déclaration des Droits de l'Homme,  il n'y aurait donc rien de péjoratif lorsqu'on emploie le terme race. Il ne signifie donc nullement race au sens de classification du genre humain.
En tout cas, c'est ce qu'on nous dit pour justifier la chose
On pourrait donc dire simplement que le terme race ici employé voudrait dire qu'on ne peut juger une personne selon sa condition humaine, en fonction de sa famille et du rang que celle-ci a dans la société, ou selon sa profession.
Mais si on reprend l'Histoire de cette Déclaration des Droits de l'Homme et des différentes Constitutions Françaises, est-ce vraiment le cas? On le verra plus loin.

Or, des députés du FdG veulent supprimer le terme race de la Constitution et cela créée déjà des polémiques( voir dans les commentaires du billet de Nicolas).
Il faut dire que ceux-ci se rapportent au texte de la loi de 1881 sur la Liberté de la Presse, où les thèses racialistes commençaient déjà à se développer. Le contexte est donc différent déjà de celui de la Révolution Française, on est là à presque un siècle de là où le terme race devrait avoir cette signification...Il y a eu Buffon, Gobineau etc...depuis. Les naturalistes font venir la Venus Hottentote, sous prétexte d'études scientifiques et on est en pleine colonisation de l'Afrique.

Supprimer le mot race de la Constitution et des textes de loi de la République Française est une des promesses de Hollande, et vu que certaines promesses sont plus ou moins respectées, on ne sait pas ce qu'il va advenir de celle-ci, soyons francs.
Mais on ne peut pas soutenir que le mot race qui est employé dans nos textes de loi est employé dans le sens antérieur à son assimilation racialiste.

Les différentes Constitutions depuis la Révolution, qu'elles soient républicaines ou monarchistes, d'ailleurs, n'emploient pas ce terme, jamais, au grand jamais, jusqu'à la fin de la seconde guerre mondiale.
Il faut attendre 1946 et 1958 pour que ce terme apparaisse. Or, les thèses racistes et racialistes sont déjà bien installées dans le paysage idéologique, c'est le moins que l'on puisse dire.

Je suis vraiment partagée en ce qui concerne la suppression de ce terme.
Cela ne supprimera pas le racisme, c'est clair.
On en revient alors à ce qu'est le racisme et comment celui-ci se manifeste. C'est un débat très complexe. Il l'est d'autant plus que beaucoup ne connaissent pas les différentes populations qui en sont victimes et qu'il faudrait savoir si avoir des préjugés par rapport à eux est du racisme ou non, et donc à partir de quand peut-on être condamné pour racisme.
Moi, je soutiens qu'on peut employer le terme racisme dans son sens large, soit englober la xénophobie, l'ostracisme, enfin tout ce qui nuit à quelqu'un sous prétexte qu'on ne supporte pas sa différence, si celle-ci ne dérange pas les droits de celui qui discrimine.
Là est tout le hiatus idéologique: quand peut-on être vraiment importuné par la différence de l'autre et a-t-on le droit de réagir contre celle-ci?
Et quand cette différence est un droit et une liberté?

En fait, le fait qu'on se réfère encore à des temps qui commencent à  n'être pas franchement récents et actuels est un des paradoxes de notre société, que ce soit en les travestissant, ou en ne voulant pas changer ce qui a été fait en ces temps-là.
Le fait que la Révolution Française, dans son sens originel, n'avait même pas la notion de race ni quoi que ce soit qui s'y réfère, a de quoi réfléchir aussi sur certaines dérives. C'est logique, d'ailleurs, admettre la notion de race voulait dire admettre la noblesse et sa supériorité innée sur les autres roturiers...
Mais le fait qu'on puisse être embrouillé par rapport à la connaissance de cette période montre simplement qu'on peut évoluer en régressant ,si on ne connait pas précisément notre histoire.
Le fait qu'on croie que ce qui vient de 1946 ou 1958 fait loi et dogme a aussi de quoi inquiéter.

Il y a donc deux contradictions dans la gêne qu'il se dégage de ce débat: doit-on supprimer ce mot de nos textes de loi?

A priori, rien ne s'y opposerait, on reviendrait aux fondamentaux de notre République, c'est vrai.
Mais le fait que cela créé une polémique et que paradoxalement, cela met sur le devant de la scène des protestataires qui crient au scandale, dans les rangs d'une droite nationaliste xénophobe, est-ce souhaitable?
Et je crois sincèrement que cette action, malheureusement, profite à ceux qui veulent normaliser l'expression de la pensée ostraciste. On ne peut que le regretter, c'est un fait.

La seule solution serait donc de faire évoluer notre perception du racisme et condamner aussi ceux qui discriminent les gros, les roux, les petits, les phobiques des religions, les racistes anti riches et anti puissants etc.... et déterminer ce qui est de l'ordre du préjugé de la discrimination...

Cela veut dire remettre tout le monde en question, y compris la gauche de la gauche,par rapport à la notion de racisme et d'ostracisme. Et ça, c'est pas gagné...




Contributeurs

Citoyen Reporter

Palestine Libre Nouvelles

Rappel de la loi

Pour rappel : la provocation publique à la discrimination, à la haine ou à la violence à l'égard d'un groupe de personnes à raison de leur origine ou de leur appartenance ou de leur non-appartenance à une ethnie, une race ou une religion déterminée, est passible d'un an d'emprisonnement et de 45 000 euros d'amendes (article 24 de la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse).

La balise magique des liens en commentaires


Un bon truc afin de mettre des liens cliquables dans les commentaires: Vous mettez votre "lien" là où c'est indiqué et vous ajouté le texte qui l'illustre à la place de MOTS
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