Il est difficile de réellement mesurer le nombre de viols en France: sur DPDA, face à Marine Le Pen, un journaliste rectifie les statistiques erronées issues de la bible des xénophobes. Il n'y a pas 200 viols par jour mais 23.
C'est déjà beaucoup, c'est clair.
Il faut distinguer déjà l'agression sexuelle du viol. L'un est un crime, l'autre un délit.
Définition du viol:
Dans le droit français, c'est une agression sexuelle impliquant, selon l'article 222-23 du Code pénal, « tout acte de pénétration sexuelle, de quelque nature qu'il soit, commis sur la personne d'autrui par violence, contrainte, menace ou surprise »
Définition de l'agression sexuelle:
Les agressions sexuelles consistent en une atteinte sexuelle commise avec violence, contrainte ou surprise (art. 222-22, code pénal): il s'agit donc de tout acte de nature sexuelle, non consenti.
(source Wikipédia)
Ce n'est pas le cas dans toutes les juridictions dans le monde, certaines sont moins restrictives dans leur définition du viol
Ensuite, la conséquence est que les attouchements sexuels, qui peuvent être aussi terribles pour la victime, ne sont pas facilement condamnables.
Il y a aussi le fait qu'on peut porter plainte pour un viol, et voir la plainte classée sans suite.
Il y a aussi le fait que beaucoup de femmes sont interrogées sur cette question lors d'enquêtes et nous avons des réponses subjectives, que l'on ne peut vraiment contrôler.
Se contenter des statistiques des forces de l'ordre, même si on sait qu'elles ne représentent pas tous les viols et agressions sexuelles, est donc la seule optique possible, si on veut tracer une représentation chiffrée du crime qu'est le viol.
On ne peut donc pas réellement dire que les viols sont ou non en augmentation.
De plus, on commence tout juste à reconnaître les viols conjugaux, même si on les requalifie trop souvent en agression sexuelle simple.
Si on regarde les chiffres du gouvernement, sur l'Observatoire de la Parité:
On voit que 51,1% des crimes condamnés sont des viols!
Sources:
En 2011, sur les 4 983 viols, 3 742 viols ont été commis à l’encontre de femmes et 432 contre des hommes. Parmi ces viols, 906 sont des viols conjugaux commis contre des femmes et 179 contre des hommes.
Source : bilan annuel « Criminalité et délinquance enregistrées en 2012 - Les faits constatés par les services de police et les unités de gendarmerie » ONDRP 20102.
9,3% des victimes seulement portent plainte parce que, dans 80% des cas, l’auteur des viols est connu de la victime, ce qui pourrait porter, selon certaines associations, le nombre réel de viols à 100 000.
Source : Synthèse rapport annuel ONDRP 2010 / Collectif Féministe Contre le Viol et Fédération Solidarité Femmes (gestion des centres d’appel).
1 356 condamnations pour viols en 2010 et 8 235 condamnations pour atteintes sexuelles.
Les condamnations pour viol représentent, en 2010, 50,1% des 2706 condamnations prononcées pour crime. Dans 98% des cas pour ces crimes, la peine privative de liberté est la règle. Les peines sont en moyenne de 8,9 ans (perpétuité exclue).
En ce qui concerne la nationalité et le profil du violeur type :
Et les agresseurs ? | |
Personnes
mises en cause (statistiques Ministère de l'Intérieur 1997) Hommes : 96,3 % Femmes : 3,7 % | Les condamnations pour viol et autres agressions sexuelles en 1996 comptaient 14,1 % de mineurs et 5,5 % de plus de 60 ans (Ministère de la Justice). |
Personnes condamnées (statistiques Ministère de la Justice 1996) Hommes : 99 % Femmes : 1 % | Les études montrent que la plupart des agressions sont préméditées, une réalité qui vient invalider le fait que le viol correspondrait à une "pulsion irrépressible et incontrôlable". |
91 % des personnes condamnées sont de nationalité française 16,8 % appartiennent à des professions médicales et paramédicales 13,1 % exercent les métiers de l'enseignement, de l'animation ou de la petite enfance 14,8 % ont des responsabilités d'encadrement (PDG, ingénieur, énarque, gérant de bar, entrepreneur, chef de service, ...) 12,7 % exercent les métiers de la loi et de l'ordre (policier, militaire, gendarme, attaché parlementaire, etc.) ... soit 57,4 % des personnes condamnées. | Le violeur n'est très majoritairement ni étranger, ni célibataire (vivant seul), ni asocial, ni impulsif. Dans la plupart des cas, il est parfaitement intégré à la société, marié (ou vivant maritalement) avec des enfants. Le statut socio-économique n'est pas du tout un facteur déterminant. |
Donc, dans 91 % des cas, les viols sont commis par des français, de tout milieu social, très souvent connait sa victime, est dans le voisinage de celle-ci. Le viol en France est donc un mal typique de la société française, et on commence tout juste à se rendre compte de l'étendue d'un fléau qui dure depuis des dizaines d'années, car la parole se libère, et les politiques se rendent comptent qu'il faut lutter contre.
Encore la preuve par a+b que le livre La France Orange Mécanique n'apporte rien du tout dans ce domaine, mis à part stigmatiser le viol comme n'étant pas endémique et endogène mais venant d'une population immigrée, qui n'existe pas dans les chiffres et la réalité.
Au moins, cela va donner aux racistes un prétexte pour refuser que leurs filles fréquentent des immigrés! C'est mince, très mince comme utilité...
image d'en-tête issue de ce site sur les viols en RDC