Le titre est provocateur, mais il n'est pas loin de la réalité. Nos économies sont en crise. Le soit-disant redressement des USA n'est plus d'actualité, l'a-t-il été un jour, d'ailleurs, sauf dans des esprits qui se raccrochent à une vision faussée de la réalité, des régressifs, pourrait-on plutôt les qualifier, comme ces jeunes adultes qui continuent à dormir avec leur nounours et d'écouter Chantal Goya, plutôt que de grandir dans la dure réalité de leur temps d'adulte.
Nous ne fabriquons plus de croissance : nous sommes même en régression, c'est clair. Ne pas l'admettre nous amène dans le mur, pas si lentement que cela.
Pendant que l'on stagne, les autres avancent et s'organisent.
Ce que dit l'OCDE et le G8 de tout cela?
Nos institutions subissent. Comme le dit cet article, le monde a changé, et se raccrocher à une vision régressive du monde datant de 1945 continue de nous envoyer en récession
"Les Bric (Brésil, Russie, Inde, Chine) ont été définis comme les marchés les plus prometteurs de la planète par Jim O’Neill, économiste à Goldman Sachs, en 2001.
Ces quatre pays sont le moteur de la croissance économique mondiale, dont ils représentent 50 % entre 2000 et 2008 ; la Chine arbore depuis plus de dix ans une croissance insolente à deux chiffres et détient le 2e PIB mondial depuis 2011 ! J. O’Neill estime qu’ils représenteront 40 % de la croissance économique mondiale vers 2025. Leurs atouts ? Tous quatre sont des pays-continents. La Chine est un « exportateur manufacturier hypercompétitif » (Alan Beattie, du Financial Times). L’Inde se spécialise dans les services informatiques. Le Brésil est un agroexportateur redoutable. La Russie mise sur ses atouts énergétiques. "
Il faut ajouter le S de South Africa et vous avez les BRICS, qui fédèrent de plus en plus une montée en puissance des émergents, même si ce dernier nom n'est plus tellement exact. Ne devrait-on pas dire les économies dominantes et prendre acte?
"Le Boston Consulting Group (BCG) identifie en 2007 les nouveaux champions : sur les 100 « challengers », 41 sont des entreprises chinoises, 20 indiennes, 13 brésiliennes et 7 russes, pour un total de 81 !"
"Le E7 – les Bric + Mexique + Indonésie + Turquie – sont les pays dont le PIB total devrait dépasser avant 2020 celui du G7, selon une étude du cabinet Pricewaterhousecoopers (janvier 2010). "
"Début 2011, l’enquête du Pew Research Center révèle que 87 % des Chinois ont confiance en l’avenir, comme 50 % des Brésiliens mais seulement 30 % des Américains et 26 % des Français… L’espoir a changé de camp ! Comment cela est-il possible ?
Il faut y voir le sentiment d’un basculement du Monde. L’Occident est saisi du vertige du déclassement. « La classe moyenne émergente représentera 30 % de la population mondiale dans dix ans et sera le premier marché de la planète », estime un rapport du Boston Consulting Group. C’est ce que comprend Renault dont les ventes se réalisent pour une bonne partie dans les pays émergents : la nouvelle Citroën C5 est dévoilée lors du salon de l’auto de Shanghai en 2011. « Si on n’est pas en Chine, on n’est pas mondial », résume le sinologue André Cheng. Thalès se réjouit de la décision indienne en juillet 2011 de lui confier la modernisation de sa flotte…
Les pays émergents, dont les Bric, sont les grands gagnants de la mondialisation. Ils ont su s’y intégrer grâce une économie tournée vers l’exportation. Ils se sont ainsi enrichis, devenant des puissances financières. Alors que nous connaissons des débats sur la « démondialisation », la mondialisation semble « heureuse » (Alain Minc, analyste) pour les émergents qui récoltent les fruits de leur travail et de leur épargne. Vue du côté occidental, la mondialisation apparaît être une « promesse pervertie » (René Passet, économiste) : nous craignons d’en être les perdants. Les émergents, c’est l’une des nouveautés de cette décennie, commercent d’ailleurs toujours plus entre eux. Ce constat est source d’une nouvelle « grande peur », celle d’un Sud qui lâche le Nord, comme le titre le magazine Enjeux-Les Échos de mars 2011. Le chemin est pourtant encore long et les obstacles nombreux pour que le rattrapage soit complet.
Reste que le monde de 1945 est périmé. Un rééquilibrage s’opère, à nous de tirer profit des nouvelles conditions géo-économiques et géopolitiques.
Axelle Degans"
Ces passages sont nécessaires afin de comprendre pourquoi Barak Obama, dans le dernier discours sur l'Etat de l'Union, admet que les économies occidentales sont définitivement passés derrière les économies des émergents.
Obama et son gouvernement ont essayé de favoriser les échanges sino-américains, sans réel retour. Obama a essayé de se rapprocher des économies sud-américaines, sans réel résultat.
La vérité est qu'Obama ne sait plus quoi faire. Le dollar ne peut plus tenir son rang d'étalon. Lisez cet excellent article, c'est très bien expliqué. Bien entendu, il se peut qu'il y ait de petites erreurs mais les grandes lignes sont très cohérentes et sans appel. Si l'Euro tient encore et à ce niveau, ce n'est qu'une question de temps. Mais comme nous allons garder l'Euro fort de Dame Merkel, le jour où il dégringolera, ça va faire très très mal...parce que nous ne contrôlerons rien.
Dans cet article, on nous explique que les Anglais de la City, en bons rats, quittent le navire du dollar.
Toujours est-il que les pays émergents se passent très bien de nous, mais comme nos médias adorent la régression intellectuelle et économique, cela va continuer encore un moment.
Alors, il n'y aura peut-être pas de révolution mais certains petits nantis, au lieu de se prendre pour des privilégiés, et de croire qu'ils n'auront pas besoin du Monde pour vivre, feraient bien de se préparer à dégringoler, car l'avantage des gens qui en bavent dans la vie de tous les jours, c'est qu'ils sont globalement mieux préparés à ce qui arrive. Et l'avantage de ceux qui n'ont rien, c'est qu'ils ont appris à se passer de tout. Je dis ça, moi...
Quand le reste du Monde voit nos 6 millions de fascistes en France (citation venant de Tunisiens, entre autres, en parlant de nous), et nous des" pauvres victimes", on verra vite ce que nos racistes nationalistes feront lorsqu'il faudra trouver une vraie solution et si on accusera toujours l'immigré...
Un jour viendra où on n'aura plus les moyens de faire la guerre même pour une juste cause, créer des troubles dans les autres pays afin de récupérer les richesses des uns et d'empêcher les autres de se développer.
Nos dirigeants le savent : nos meilleurs ambassadeurs sont nos "immigrés" et leurs descendants, dans ce Monde où nous ne dominons plus rien, il faudra plus compter sur le français d'origine maghrébine, noir-africaine, chinois ou chilien afin de nous offrir des marchés de coopération, car quand nous ne pourrons plus vendre en kit la fabrication de nos rafales en Inde et celle de nos centrales nucléaires en Chine, il faudra peut-être imaginer de vrais rapports commerciaux équitables.
En tout cas, que certains continuent d'écrire des propos racistes sur le net au nom de la sauvegarde de notre civilisation, elle n'existe déjà plus, cette civilisation qu'ils défendent, par contre, qu'ils ne viennent pas pleurer quand les futurs patrons chinois, russes, arabes etc...leur expliqueront qu'ils savent lire le français...
Et certains parlent de patriotisme: navrant et pitoyable...
Nos économies ne sont plus développées, elles régressent, les esprits aussi.
Il n'y a qu'à espérer qu'on s'en rende compte partout en France et qu'on remette certains discours au niveau de ce qu'ils sont. Je vous laisse compléter la description.