Utopie

L'utopie n'est pas un luxe, c'est une nécessité.

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samedi 26 janvier 2013

La parisienne et la provinciale

On me demande des sujets de société sur un ton plus léger. Pas évident de trouver des sujets qui n'abordent pas le Mali et des sujets plus graves en ce moment. Le net en regorge...

Bref, comment ne pas tomber dans le people, le futile, être léger sans être graveleux, changer les idées sans abrutir...

Or, je tombe sur un article qui se révèle léger, agréable, mais qui est bourré pourtant de pistes qui font réfléchir, mine de rien.

C'est dans l'Express et cela parle de la Parisienne, ce mythe sur jambes interminable, aux talons aiguilles, élégante, même lorsque l'averse transforme n'importe quelle femme normale en chien mouillé.
Celle de Saint Laurent, intemporelle féminin, glamour et mystérieuse, que l'on célèbrerait dans les coins les plus reculés de la planète.
C'est vrai que c'est une figure de mode. C'est aussi un bon vieux cliché, de celui qui est souvent combattu par des féministes, en tant que fantasme, qu'imaginaire.

Mais la Parisienne, c'est aussi autre chose : la Parisienne renvoie automatiquement à la Provinciale.

Qu'est la Provinciale ?
Une gourde, mal dégrossie, qui vient à Paris, poussée par la nécessité, qui n'a rien d'élégante, une provinciale, c'est Bécassine, avec de gros sabots, pas fifine, un peu lourde, et qui ne peut être comparée avec une Parisienne....

 PROVINCIAL: Il se dit souvent de l'Air, des manières, du langage, etc., des personnes de province, par opposition à l'air, aux manières, etc., des habitants de la capitale. Air provincial. Manières provinciales. Langage, accent, style provincial. Les mœurs provinciales.
PROVINCIAL s'emploie aussi comme nom et désigne les Habitants de la province. Un provincial. Une petite provinciale. Il nous amena une bande de provinciaux.


C'est curieux, parce que les étrangers, eux, ne font aucune différence entre la parisienne et la provinciale, eux, parlent de la Française, de son élégance et son raffinement, c'est sûr qu'ils ne connaissent pas certains spécimens, on ne va donc pas les détromper.

Pourtant, ce petit billet sur cet article futile en apparence, prouve encore que cette séparation entre Paris, la capitale et la Province, existent bel et bien...C'est aussi ce que beaucoup reprochent à nos "élites" bobos parisiennes : de rester dans leur microcosme et de ne pas penser la France en tant que globalité.
Ainsi, nous avons droit à la description sociologique de la Parisienne:

1,15 million de Parisiennes :87 % d'entre elles sont actives et 21 % occupent un emploi à temps partiel.24 100 €, soit le salaire annuel net moyen des Parisiennes, encore inférieur de 27 % à celui des hommes travaillant dans la capitale.6 Parisiennes sur 10 sont titulaires d'un diplôme de l'enseignement supérieur (51 % des Françaises).1,58 enfant par femme. Les Parisiennes font globalement moins d'enfants que les Françaises (1,96). 

Là, si on n'est pas Parisienne, on est mal...et là, encore, on voit bien que le Grand Paris n'est pas encore dans les mentalités...alors, l'opposition stupide Paris/Province a encore de beaux jours devant elle...

illustration d'en-tête issue de ce site

La Démocratie irresponsable et la touche 22

"Cet appel vous coûtera 1,5 euros la minute.
Tapez 1 si vous voulez que Ayrault reste premier ministre
Tapez 2 si vous voulez un meilleur leader politique qui ait de la poigne
Si vous voulez plus d'ordre, et de tranquillité, tapez 3
Si vous en avez marre des politiques corrompus et voulez des politiques intègres , tapez 4
Si vous vous inquiétez des attentats des islamistes intégristes, tapez 5
Si vous voulez râler et taper sur tout le monde, tapez 9, mais on vous débitera 3 euros de plus.
Appuyez sur la touche 22, si vous voulez participer vraiment aux décisions politiques."

Vous ne trouvez pas cette touche 22( choisis ce que tu veux)? Moi non plus...Pas grave, ils promettent qu'aux prochaines élections, elle y sera, cette fameuse touche.
adresse de l'image


En sommes-nous si loin, quand on connait les méthodes de sondage ? Sarkozy pensait que la Démocratie, c'est simple, comme un coup de fil. Sur le net, des instituts vous proposent de vous rémunérer carrément contre vos réponses.


Mais ce qui peut faire le plus peur, c'est qu'on y accorde une très grande attention, au fond. Cela est à un tel point qu'on assiste dans les médias, à un grand déballage "les Français-ci, les Français-ça"...Ensuit, on nous relance : "et vous, répondez à la question du jour... ".
Pourquoi pas, me rétorqueriez-vous ? Bien sûr, c'est important, l'opinion publique, il faut savoir ce que pensent les Français, Msieurs Dames!
 Mais gros malin, les Français, c'est toi aussi! Les Français, c'est nous!

Faudrait sans doute être honnête un peu ou tout du moins réaliste : quand un âne te dit à travers la télé ou un antre média, les Français, il s'adresse à toi, il te désigne, toi le Français dont il croit savoir tout, à travers un sondage, et en plus, il se permet de te juger, il t'explique et t'avertis de ce que tu penses...
 alors que ce gratte-papier, cet homme-tronc, il oublie sciemment que c'est un Français aussi, pas un vénusien rouge, avec des antennes!
Et lui, c'est quand qu'il se juge? C'est quand, qu'il retrouve l'endroit où devrait se trouver sa conscience? Qu'il se rappelle un peu qu'il est responsable aussi, comme tout Français, citoyen, dans une démocratie, de tout ce qui se passe, le bon comme le mauvais? C'est ce que je pense.
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Donc, si le Français se retrouve populiste, cela veut dire qu'on est aussi populiste, et qu'on est responsable, tous, à notre niveau, de ce populisme. Le Français, c'est nous aussi. La seule raison qui ferait qu'on peut affirmer qu'on n'est pas populiste, c'est de montrer par ses actes qu'on refuse le populisme. C'est d'aller à contre-courant d'une opinion générale, quitte à prendre des risques, en n'écoutant pas les instituts de sondage, avoir le courage de ses opinions, si on pense qu'on est dans le vrai, quitte à ce qu'on soit critiqué, d'autant plus fortement que ce discours n'est pas dominant.

Partant de ce principe, mon analyse est la suivante:

Est-ce que Marine Le Pen est populiste? C'est clair, puisqu'elle surfe sur une opinion publique dominante, au vu des sondages récents, et de certains discours: la peur irrationnelle de la montée de l'intégrisme musulman, en France, dont des spécialistes disent qu'elle a remplacée l'antisémitisme, peur tout aussi irrationnelle qui sévit dans les années 30. Et tous ceux qui suivent le même schéma seraient-ils populistes?
Est-ce que Nicolas Sarkozy, puis Copé seraient populistes? Oui, à mon avis aussi, puisqu'on retrouve le même schéma.
Toute personnes qui suit donc ce raisonnement, quelle que soit sa position dans l'échiquier politique, peut, donc, suivant ce raisonnement, être taxée de populisme.
A mon humble avis, Jean-Luc Mélenchon, Villepin, Eva Joly, Bayrou, ne sont pas populistes.
La question suivante, à laquelle je n'ai pas de réponse, vu que j'estime ne pas avoir assez de recul nécessaire afin d'en juger, est : Hollande, Ayrault, sont-ils populistes? Au vu des discours, non, il me semble. Au vu des actes, je n'ai pas assez d'éléments afin de juger.
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Mais le simple citoyen ne porte-t-il pas, aussi, la responsabilité du populisme ?

Je vais prendre un autre exemple de l'irresponsabilité du citoyen, qu'elle soit sciemment encouragée en ne lui donnant pas les moyens de changer cet état de fait par les actes, ou non.
Je vais prendre mon exemple, dans un autre domaine, afin d'être critique aussi envers moi-même, car il ne faut pas reprocher aux autres ce qu'on n'est pas capable de faire. Charité bien ordonnée...

Une personne, sur Twitter, +Cocolou mam'  m'a dit qu'ayant voté Hollande, je suis responsable de l'intervention militaire au Mali. J'ai d'abord dit non. Mais ensuite, j'ai réfléchi, et effectivement, je suis responsable, car j'ai voté pour lui. Que cette intervention puisse être un succès ou présage d'un fiasco, je suis responsable.
Je dois assumer cette responsabilité, même si , dans la liste des promesses de Hollande, il n'était pas marqué qu'il interviendrait militairement au Mali, dans les circonstances qu'on a décrites.
Je dois assumer en disant franchement ce que je pense de cette intervention, quoi que soit l'opinion dominante à ce sujet, même si elle semble être à contre-courant. C'est mon libre-arbitre, mon avis. Je dois donc agir, dans le cadre étroit que la Démocratie à la Française me laisse, en écrivant sur le net ce que je pense de tout cela et assumer si je me trompe.
Je dois donc assumer dans la vie de tous les jours, en en parlant avec des proches, des amis, des voisins. Par contre, je n'ai pour l'instant pas eu d'écho favorable à l'intervention militaire. On appréhende cette intervention avec fatalisme, comme si on ne pouvait de toute façon rien faire contre, on sent une résignation.

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Je reviens à cette fameuse touche 22 qui n'existe pas. En Suisse, elle s'appelle le Référendum d'Initiative
Populaire. On recueille des signatures, et si le cap nécessaire au nombre de signataires est passé, après examen des autorités, pour valider ce processus, on passe à des votations. On est ainsi sollicité pour tout : la coupe d'arbres dans une zone urbaine, le tracé d'une route, les minarets d'une mosquée etc...Les citoyens le savent et connaissent leur responsabilité dans les décisions prises pour la direction politique de leur pays. On les a même sollicités pour l'entrée dans l'Europe. On en arrive à un paradoxe, dans l'exercice politique. Les cantons sont indépendants et peuvent organiser leurs propres votations. Ils peuvent donc exprimer leurs discordances dans le concert fédéral. Pourtant, le président en exercice et les ministres ne sont pas élus au suffrage direct...Mais le peuple contrôle les états, les cantons, les assemblées, les ministres etc...via les votations. Le Fédéral contrôle les cantons, les états, etc...Tout maillon de la chaine est contrôlé par l'autre. Et c'est pas l'idéal, puisque, je le répète, cette démocratie, au fond, n'a rien de direct, pour les élus, alors qu'elle offre un système qui permet au peuple de prendre des décisions, en ce qui concerne les lois.

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Cette touche 22, on va bien trouver  un politique qui nous la promettra pour 2017, au plus tard. C'est garanti d'avance, à moins que les sondages continuent à être le seul indice de valeur de l'opinion publique...Une Star Academy démocratique, bien pratique, au fond, comme les élections...On te dit que tu choisis, mais seulement dans les options qu'on t'impose et ne va surtout pas inventer autre chose, tu as bien de la chance d'avoir ce choix-là, ne te plains pas, tu es en démocratie. Vas voter, et confie les clés de la bagnole à quelqu'un pendant 5 ans, il en fera ce qu'il veut, de toute manière, il a toute latitude à aller où il veut, c'est dans le contrat initial, alors qu'on y est nous, dans la bagnole...bon gré mal gré...et qu'on ne se plaigne pas , qu'on ait voté pour lui ou pas, on a voté...

"Si vous voulez du changement, appuyez sur la touche........................................................................"

Zut,alors, le téléphone a coupé...

adresse de l'image d'en-tête ici


vendredi 25 janvier 2013

La démocratie, c'est simple comme un coup de fil

Dans un foyer français, vers 18h30, le téléphone sonne.
Une femme répond, une voix derrière un combiné lui parle:

"-Bonjour, Madame, je suis Valérie F, de l'institut Médiamili, je voudrais vous poser quelques questions, c'est pour un sondage, avez-vous quelques minutes à me consacrer?
-Oui, bien sûr, vous pourriez me répéter qui vous représentez?
-Bien entendu, Madame, l'institut de sondage Médiamili, cela ne prendra que quelques minutes...
-(soupir), bon si vous insistez, mais vite si c'est possible.
-Merci Madame! Toutes les réponses que vous nous ferez seront strictement confidentielles, ne vous inquiétez pas."

La femme est tiraillée entre l'impression qu'on vient la déranger, après une journée de boulot, la curiosité et l'impression de rendre service, on va tenir compte de son avis, c'est bien finalement.

"-Nous commençons, pourrais-je avoir votre lieu de résidence, votre âge, votre profession, la composition de votre famille ...etc...etc...l'orientation politique...etc..."

Elle s'exécute, en se sentant quand même un peu heurtée, avec la sensation d'une étrange décomposition de sa vie, à travers le coup de fil d'une inconnue et de ses questions...

Elle attend le sujet pour laquelle elle s'envisage sondée, mais on demande à parler à son fils.

"-Je ne comprends pas, vous me posez des questions, pourquoi alors vous voulez parlez à mon fils?
-Je suis désolée mais votre tranche d'âge ne peut pas être sondée, nous avons atteint notre quota, et le domaine du sondage concerne bien plus la tranche d'âge des jeunes.
-Vous êtes au courant qu'il est mineur? Bon, je vais lui demander et s'il est ok, je vous le passe."

Le gamin prend le téléphone, mais au bout de quelques minutes s'agace et dit qu'il n'a plus le temps. On lui demande s'il peut répondre plus tard, il répond oui, en hésitant un peu. 

Quelques jours plus tard, un Sylvain C téléphone, c'est toujours la mère qui répond en premier. Le même questionnaire et la même demande suivent.
"-Tu veux leur parler?"
L'adolescent râle.
"-J'ai rien compris, stp, non, pas aujourd'hui, Maman."

La femme leur dit donc de rappeler plus tard.

Une semaine après, le même institut, et la même approche.
Là, la femme leur dit carrément qu'elle en a assez, qu'elle a l'impression qu'on ne veut pas trop qu'elle donne son avis, que sans doute vu les réponses qu'elle donne au début de la conversation, on ne veut pas la sonder, qu'on oriente donc les questions et ainsi le résultat final du sondage, et qu'elle voudrait qu'on fiche la paix à son gamin. Pourquoi prendre le temps de la questionner, si ils ne cherchent que des jeunes?
Enfin, elle les envoie se faire voir en termes plus clairs...


"C'était quoi, ma chérie?
-Encore la boite machin de sondage, j'ai vraiment l'impression qu'ils nous prennent pour des buses, franchement, si ils sont aussi rigoureux dans leurs méthodes de sondage d'opinion, je comprends mieux certains résultats...
-Tu croyais quoi?
-Rien, justement, mais si il y en a encore un qui appelle, tu vas voir comment je vais le recevoir..."



La femme est-elle un assassin comme les autres?

Doit-on se réjouir que les femmes puissent tuer et commettre officiellement des exactions, je pense ici à Abu Ghraïb, dans l'armée américaine? Une décision vient de tomber au Pentagone, donnant les mêmes droits aux femmes qu'aux hommes de combattre au front, officialisant un état de fait.
Elody pense que c'est un progrès. J'ai compris le billet comme tel, en tout cas.

Je vais encore choquer, mais en fait, c'est devenu le risque quand on dit ce que je pense, heureusement, Elody est quelqu'un d'ouvert, mais je considère la guerre, surtout celle qui n'est pas défensive, comme une plaie, et que des femmes puissent participer à cela, ce n'est pas un progrès. Nous sommes celles qui donnons la vie, pas celle qui la reprenons, nous savons nous défendre, quand il s'agit de sauvegarder les nôtres, autant voire sans doute mieux que certains hommes. Les grandes résistantes françaises en témoignent, les femmes dans la civilisation viking aussi, nombre de femmes algériennes dans la guerre de reconquête de l'Algérie se sont distinguées par leur héroïsme, mais elles avaient une cause à défendre, la protection des leurs.

Car si on peut imager ce que je ressens, si les anges n'ont pas de sexe, on a l'impression que les démons n'en auront pas non plus dans ce domaine et que l'égalitarisme a des limites.

Alors que dire ? La femme n'est pas plus sainte que l'homme? Sans doute, car il ne semble pas y avoir de différence. Il n'empêche que les femmes n'ont pas, pour moi leur place au combat, quand elles ne sont pas dans un cadre de guerre défensive, pas plus que des adolescents l'ont en principe de base, humain.

Une dernière remarque : nous, les femmes, ne sommes pas représentées de manière paritaire dans la politique, alors comment peut-on croire que les femmes puissent s'imposer comme égales dans l'armée, qui est basée sur des critères physiques, en premier lieu, surtout au front, où la question des affrontements directs, sans aide technologique compensant la faiblesse musculaire, se pose? J'aimerais bien le savoir, à moins que la position du Pentagone n'entérine qu'une chose: que les femmes seraient de la chair à canon, comme les hommes, ou des assassins comme les autres...Ce qui peut se cumuler sans problème dans la tête d'un gradé forcément masculin...Un pion est un pion, dans une stratégie militaire...
Et vous, qu'en dites-vous?

Lien pour approfondir: Les AZA et les feuilles soyeuses

jeudi 24 janvier 2013

Menaces à Benghazi

Londres déconseille depuis septembre 2012 de ne pas s'approcher de Benghazi, devenue une véritable poudrière résolument hostile contre les intérêts occidentaux.
Il y a peu, les britanniques ont même demandé expressément aux ressortissants de ce pays de partir très vite, ayant eu vent de risques très sérieux d'attentats contre des intérêts occidentaux.

J'aime beaucoup, manière de parler ironique, la plume du journaliste du Monde, qui écrit:

"Berceau de la révolution qui a renversé le colonel Mouammar Kadhafi en 2011, Benghazi a été le théâtre récent de plusieurs explosions et d'une vague d'assassinats. Ces actes de violence ont notamment ciblé des diplomates étrangers, tel l'attentat le 11 septembre 2012 contre le consulat américain, qui avait coûté la vie à quatre Américains, dont l'ambassadeur en Libye Chris Stevens, et l'attaque, le 12 janvier, contre le consul d'Italie.
En raison de ces violences meurtrières, plusieurs missions diplomatiques et des organisations internationales comme les Nations unies ont réduit ou mis fin à leurs opérations à Benghazi. Ces attentats sont généralement attribués aux islamistes radicaux, sévèrement réprimés sous Mouammar Kadhafi et qui tenteraient de se venger de leurs anciens bourreaux."


On note au passage la logique tordue des barbus. Faut pas les inviter, eux, c'est clair : tu les aides à conquérir une notoriété, à compter dans un pays, et ils t'attaquent...Ils descendent même au Mali...les ingrats...
Ironie afin de réprimer une certaine humeur fortement désabusée, pour pratiquer un euphémisme...

Même les USA sont très inquiets :

"La menace posée par cette filiale d'Al-Qaïda, perçue jusqu'ici à Washington comme relativement lointaine, a en effet changé de dimension après Benghazi.
Les Américains ont alors pris conscience de la montée en puissance d'Aqmi, renforcée par les prises d'otages et des stocks d'armes libyens détournés après la chute du régime du colonel Kadhafi en octobre 2011.
Fin septembre aux Nations unies, Mme Clinton avait déjà établi un lien indirect entre Aqmi au Mali et dans le Sahel et les responsables de Benghazi."

Faut dire que les  chars russes, avec lequel se trimbalent les djihadistes, cela ne s'achète pas dans le souk du coin, on sait qu'il y a tout sur e-bay, mais il y a des limites...On a du bol qu'ils n'aient pas récupéré les MIG 27...

Après, on va nous dire que la Libye et ce qui se passe au Mali n'a aucun lien de cause à effet...
J'attends de voir les explications qu'on pourrait me donner dessus, avec une certaine appréhension, je l'avoue, quelle rhétorique pourra-t-on me sortir afin de défendre la guerre en Libye et la participation française, qui a bien un rapport avec ceux qui terrorisent le Nord Mali, contre lesquels on s'est engagé militairement...et comment aussi justifier de résoudre des problèmes uniquement via la voie militaire...quand on voit que cela a fait fructifier les djihadistes et que ça menace de déstabiliser tout un Continent...Qu'elle le veuille ou non, la France ne pourra pas être partout, pour suivre les déplacements des djihadistes, et l'Afrique, c'est grand...
Les populations vont être ravies de subir tout ça... 

Une note optimiste quand même: Ansar Dine devrait enfin se séparer des autres groupes et chercherait à relancer le dialogue...mais cela ne réglera pas le problème d'AQMI et du MUJAO en Afrique..


Notre rapport malsain avec la religion des autres

Attention: ce billet n'est pas approuvé par la Police des Blogs, police bien représentée par une certaine classe de blogueurs, qui refuse de laisser la liberté d'expression s'exprimer quand elle n'est pas raciste et nationaliste dans son essence. J'exclue de cette Police d'avance Nicolas et d'autres comme lui, et aussi  mes collègues qui veulent une charte étique, pour ne pas déclencher les procès d'intention et le cyberbullying .

Attention: ce billet risque de déclencher des polémiques mais il est nécessaire.

Nous allons fonctionner  de manière carrée et logique:

Si je me bats contre les salafistes, les djihadistes, et refuse de cautionner leur combat sanglant en vue d'établir une charia, ce que je fais, n'en déplaise aux harceleurs numériques, depuis plus de 20 ans, je n'ai pas découvert ce mal et cette gangrène hier, en aucune manière je ne suis islamophobe.

Si je dénonce l'Inquisition et les exactions passées des missionnaires chrétiens, afin que cela ne recommence pas, si je pense que l'Eglise n'a pas à se mêler du mariage pour tous, en aucun cas, je ne suis christianophobe.

Alors, pourquoi voulez-vous que je sois antisémite, et judéophobe, lorsque je dénonce les exactions commises en Palestine, depuis 1947, en soulignant que la création de ce pays a été le théâtre d'exactions sur la population palestinienne, que ces faits font peser sur l'exercice de la démocratie en Israël des risques graves et expliquent les intégrismes qui s'y développent dans les partis ultra-religieux ?

Doit-on encore et toujours se justifier de ce qu'on est ou de ce qu'on n'est pas?

Il me semble qu'en France, nous avons un sacré souci avec la religion des autres, avec la notion même de laïcité, et en plus, avec la notion même de liberté d'expression.

On en devient même judéophobe en prétextant le combat contre l'antisémitisme.
Certains en sont au point de justifier leur racisme envers les immigrés, par la défense d'Israël, et le combat contre la soit-disante invasion des salafistes en France.

Autre remarque : si j'estime qu'on ne peut pas raisonnablement avoir peur de tout ce qui ressemblerait à un musulman de près ou de loin, sous prétexte qu'il drainerait automatiquement des "hordes d'islamistes", ce n'est pas de l'angélisme catho attardé, c'est de la logique.

© Ralph Stehly, Professeur d'histoire des religions, Université de Strasbourg

Il y avait fin 2003 environ 1,3 milliard  de musulmans dans le monde (sur une population totale de 6,3 milliards d'habitants sur la planète): 84 % de sunnites, 15 % de chiites (majoritaires en Irak, en Iran et chez les musulmans du Liban, nombreux dans les pays du Golfe) et 1 % de Kharédjites (Afrique du Nord au Mzab et dans l'île de Djerba, et sultanat d'Oman).
Attention à ne pas confondre musulmans et arabes: les arabes sont minoritaires parmi les musulmans (20 à 25 %); et il y a des arabes chrétiens (Egypte: 10 à 15 % de la population, Liban (20 à 40 % ), Syrie (10 %), Jordanie (5 %), Palestine (5%), Irak (3%). Il y a aussi des juifs arabophones (au Maroc, en Tunisie....)
Répartition par continent
Sur un total d’1,3 milliard de musulmans environ, 930 millions à peu près vivent en Asie, dont 240 millions au Moyen-Orient (Croissant fertile, Iran, Péninsule arabe et Turquie) et 690 millions environ en Asie méridionale centrale, 320 millions résident en Afrique, dont 130 environ en Afrique du Nord et 190 en Afrique sub-saharienne.  L’Amérique du nord ne compte guère plus de 5 millions de musulmans et l’Amérique latine un million et demi. Pour l'Europe voir ci-dessous.

La majorité des musulmans vit en Asie.
Le pays musulman d'Asie comportant le plus de musulmans est l’Indonésie avec environ 200  millions de personnes musulmanes, suivie du  Pakistan, du Bangladesh et de l'Inde (minorité de 13% sur 1 milliard d'habitants)
 Chiites et Sunnites
Les chiites constituent la confession religieuse majoritaire en Iran (94%), Irak (62,5 %) et Liban (34,1 %, par rapport à 23,4 % de maronites, 21,2 % de sunnites et 11,2 % d’orthodoxes), alors qu’il représentent des minorités importantes au Koweït (30,3 % contre 45 % de sunnites), dans les Emirats Arabes (15,9 %) et en Syrie (12 %). A Oman, par contre, la majorité de la population est de foi ibadite (ou kharédjite)  (73,6 %),  
Les sunnites sont majoritaires dans tous les autres pays musulmans.


Avec tous ces clampins-là, si l'Islam était aussi dangereux, pourquoi nous ne sommes pas encore tous devenus des pays musulmans, de force, avec une charia despotique? On se demande...

Sans doute parce que les causes du salafisme ne sont pas à chercher dans l'Islam et ses fidèles...
Le salafisme, né dans les années 80, suite à l'Afghanistan, est ultra minoritaire. On sait tous d'où il provient, et qui a financé ses chefs. Et certainement pas les Palestiniens afin de nuire aux Israéliens...

Alors, quand des personnes m'accusent de propager des théories djihadistes, dont elles ne connaissent ni la teneur, d'ailleurs, ni la réelle dangerosité, en plus, sous prétexte que je défends la liberté de culte ou de non culte de chacun...et me bats contre tous les racismes, et défend l'humanisme, c'est franchement bancal au niveau raisonnement logique et argumentatif...en étant polie.
Afin d'en connaitre la réelle dangerosité, il faudrait tout d'abord avoir la volonté réelle de les combattre, et d'étudier ce domaine, afin de démonter idéologiquement l'absurdité de la théorie salafiste, mais certains racistes ont-ils réellement cette volonté, ou les "islamistes"(terme générique qui prête à confusion) sont-il bien pratiques afin d'enduire de vernis faussement rationnel leur peur irraisonnée du mahométisme...de toute manière, même l'islam est, à dessein ignoré et méconnu, alors le salafisme...

Une peur qui, en plus, est teintée de judéophobie irrationnelle : en effet, dénoncer les crimes perpétrés, par quelques adeptes de quelque religion que ce soit, est tout à fait normale, pour un esprit normal.
S'abstenir de dénoncer les crimes commis en vertu de la défense  d'une religion en particulier, par peur que cela révélerait un antisémitisme, il y a de quoi se poser des questions....
En quoi tout juif serait responsable des exactions d'autres juifs ? En quoi critiquer les exactions commises en Israël pour la défense d'un Etat constitutionnellement juif, ce que clame Netanyahu, en passant, jetterait l’opprobre sur les juifs du Monde entier? C'est quoi, ce délire? A part une peur, une judéophobie ambiante?
On a raison à 100% de trouver horrible l'Holocauste nazi et le devoir de dénoncer ces horreurs, c'est clair mais cela ne doit pas conduire à la peur de dénoncer des actes qui violent les lois internationales.
Et Israël le fait depuis 1947, qu'on soit d'accord ou pas.

Afin de terminer par une note d'humour : les sionistes radicaux décrètent qu'Israël est un état juif et que tous les juifs doivent être israéliens et sioniste radicaux, et se doivent de les soutenir. Et bien, cela revient à dire que l'Iran, étant une république islamique, tous les musulmans seraient iraniens Ou le Vatican étant un état chrétien, tous les chrétiens seraient assujettis au Vatican?Ben non...


Alors ce serait bien de considérer chaque personne, en France, comme une personne avant de la juger pour sa religion "d'apparence" ou de son athéisme "apparent", en revenant aux tournures sarkoziennes de la campagne présidentielle...Et de la condamner si son action est condamnable, quelque soit sa religion...Car les crimes sont faits par des être humains sur d'autres humains, tout le reste, c'est de la poésie.



Parce qu'en attendant, le nombre de sectes augmente, pendant que certains entretiennent des rapports malsains avec la religion des autres...
Ce serait tellement bien d'avoir un peu de recul sur ce sujet et ne pas avoir peur de poser des faits et des analyses, sans avoir peur du jugement d'une certaine catégorie de personnes, qui, soit dit en passant, comme on l'a vu, est franchement léger et même inexistant. Cela s'appelle un devoir de conscience.










Florence Cassez libérée, Michael Blanc l'oublié

C'est bon, Florence Cassez vient d'être libérée: les juges ont estimé que les preuves de sa culpabilité ont été corrompues et qu'on avait violé les principes des droits de l'homme. Vous aurez tous les détails dans la presse et les médias, cela tourne en boucle...
C'est bien, pour elle et sa famille.

Oui.
Mais...
Depuis 1999, un jeune français croupit dans une prison indonésienne.
On fait quoi, pour Michael Blanc?
Elle est où notre diplomatie? Il est pas assez glamour, lui?

Je vous laisse les liens du comité de soutien de Michael Blanc.
Et quelques articles sur le sujet:
http://neophil.canalblog.com/archives/2005/11/28/1048044.html
http://www.lefigaro.fr/international/2009/03/12/01003-20090312ARTFIG00529-indonesie-michael-blanc-voit-sa-peine-ecourtee-.php

Et une pétition, que je vous invite à signer, vous, mes lecteurs, commentateurs, followers et amis sur Facebook:
http://www.mesopinions.com/petition/justice/liberation-michael-blanc-detenu-indonesie/5091


mercredi 23 janvier 2013

Toi, Le Jeune...et les vieux cons

Toi le jeune, qu'est-ce qu'on t'as malmené et qu'est-ce que tu prends dans les dents...
A croire que dès qu'on devient moins jeune, on te considère forcément comme un barbare, un petit con, un débile, une charge, un incapable...Un qui casse les pieds, avec la musique trop forte, qui n'est que du bruit, un qui est forcément devenu inculte, à force de rester sur le web, à jouer aux jeux vidéos, un qui est forcément un danger public en voiture, en oubliant les dégâts qu'une personne âgée peut commettre en voiture quand elle est en mauvaise santé, un qui se drogue pour un stick pris par hasard, un qui boit pour une soirée un peu arrosée...

T'en as des tares, le jeune...Tu ne veux pas voter car tu as l'impression que les maisons de retraites sont plus écoutées que toi, t'es un débile. Tu as un langage vivant, actuel, tu arrives à parler deux langues, parce que tu aimes la musique soul ou le r'nb, t'es un sauvage qui malmène la langue. Tu oses te plaindre parce que t'en as ras la casquette des petits boulots de stagiaire, t'es un feignant.

T'as l'impression que les politiques te prennent pour un con, parce qu'ils font des promesses et ne tiennent rien ? Tu te dis que tu vas devoir payer pour des vieux cons qui te crachent à la gueule en te traitant de tous les noms? As-tu raison? Je n'en sais rien.

Ou plutôt, si, pour certaines choses, tu as raison. De tout temps, certains vieux oublient qu'ils ont été jeunes, c'est clair, ils veulent se draper dans une respectabilité que seuls des rides leur conféreraient, c'est mince, comme argument. Tu as raison de parler comme tu veux, de faire des hashtags ou des dièses, sur Twitter. Mais n'oublie pas qu'il y a des sujets sur lesquels le sens de l'humour est litigieux. Quoi que, si je dis ça, je fais dans la vieille conne ringarde aussi. Assume les conséquences de tes actes, plutôt, fais pas comme certaines vieilles peaux, si tu te fais choper, ne pleure pas, la loi, c'est pas fait pour des chiens.
Tu as raison de gueuler pour ton avenir mais tu as tort de ne pas aller aux urnes, je pense. Réfléchis à cela. Si le vote des jeunes étaient plus important en nombres, on ne t'écouterait pas plus?

Enfin, notre Président a enclenché son plan jeunes, on espère vraiment que cela va aller mieux pour toi et les autres  jeunes.On espère...

Si j'ai juste un conseil à te donner, c'est de ne pas faire comme d'autres, justement:

N'oublie jamais que tu as été jeune. Ne l'oublie jamais.

Billet qui a évité le sujet Mali qui est devenu polémique, car se faire traiter d'amis des terroristes...quand on dit la vérité, c'est fatigant.
Billet qui a évité le sujet de la Palestine, se faire insulter en se faisant traiter d'antisémite, c'est fatigant.
Il faudrait faire une police des blogs, tiens, pour donner les bons sujets de billets, je suis sûre que les opposants à une éthique des blogs seraient ravis de faire partie du comité directeur...Nan! Je plaisante!
Et je récupère vite, j'ai une très bonne santé...
Blague mise à part, c'était un sujet important aussi, je pense.

illustration issue de ce site

Les élections israéliennes montrent un pays déchiré

Il faut voir dans quelle situation se trouvent les israéliens, j'en ai déjà parlé à maintes reprises, la crise économique qu'on veut cacher est là, Israël s'appauvrit de jour en jour.
Israël se clive de jour en jour, entre les Sépharades et les Ashkénazes, les juifs originaires d'Ethiopie, les juifs d'origine palestinienne, les russophones non pratiquants (il y a de jolies usines qui transforment la viande de porc) les nazis qui existent au sein même de ce pays, 10 grandes familles possèdent 90% des richesses, il y a en plus les nouveaux immigrants, les ultra-orthodoxes eux-même divisés entre tenants du sionisme le plus extrême et ceux qui refusent Israël comme tel en se référant à la tradition diasporique.
Tout ce que je viens de dire est vérifiable, je n'ai jamais eu comme mode de fonctionnement de balancer des informations sans fondement.
Ce n'est pas le fond du problème.

Ces élections, qui sont le point de départ du billet, marquent le recul de Netanyahu et de ses visées agressives contre l'Iran, la prise de conscience qu' Israël ne peut plus trouver sa cohérence cahin-caha, par la posture de l'éternelle victime des arabes et des vilains palestiniens.
La Palestine existe maintenant, on est bien obligé de libérer la parole dans les médias et des citoyens commencent à se poser de bonnes questions.

Quand un pays est à ce point déchiré, qu'il ne trouve que la religion comme ciment, et qu'il ne tient debout que par l'oppression illégitime et sanglante d'un autre peuple, que dire d'autre?

Sans doute se poser la question de la légitimité fondatrice de ce pays. N'est-il pas, comme le considèrent la majorité de la planète, qu'une colonie de peuplement occidental, censé nous laver, nous, l'Occident de nos fautes vis-à-vis des fidèles de cette religion, que nous avons effectivement opprimés injustement et violemment?
Et nous avons fait payer la facture au pays dans lequel vivait un peuple qui n'avait rien demandé.
Pourquoi Israël n'a-t-il pas été fondé en Alaska? Au coeur même de l'Europe? Dans des archipels déserts?
La légitimité du choix de l'établissement d'Israël se fonderait sur des raisons religieuses, alors qu'on parle de laïcité, en ce qui concerne la démocratie? Qui peut y croire encore sérieusement?

Certains en Israël veulent annexer la Cisjordanie de force, soit, de toute façon, avec toutes les résolutions de l'ONU qu'ils ont violées, une de plus ou de moins...
Mais comment faire, avec une population qui, à terme, sera plus palestinienne que d'origine colon...un nouvel Appartheid? On sait comment cela finit.

Netanyahu est donc coincé, il oscille entre le centre et la gauche, voire les orthodoxes religieux, fussent-ils modérés, car il doit former une coalition...Il est affaibli, car bon nombre d'israéliens veulent d'abord des mesures pour vivre mieux.

Et nous avons toute  une population qui est née dans cet Israël, qui n'a aucune réelle racine, et sans passé ni attaches, que faire d'eux ? Ils ne sont pas responsables du vol originel de cette terre, il faut donc faire avec eux, sans doute essayer encore de trouver un équilibre, entre deux nations qui vivraient en paix.
Car Israël se désagrège. C'est en tout cas ce que nous voyons ici. C'est ce que je vois.

Comment un pays peut-il vraiment se bâtir sur les souffrances, les vols, les viols d'une population et d'une terre? C'est sans doute-là que les origines d'Israël obscurcissent son futur: Et c'est une tare rédhibitoire. Lorsqu'on oublie son passé, ou qu'on le renie, on n'a plus de futur, rien à proposer.

 Quelque témoignages:

"Eyal Sivan affirme: «Vous me reprochez la violence symbolique de notre film, or j’insisterai sur son mécanisme de catharsis. Il y a eu purification ethnique de la part d’Israël, on peut ergoter sur le terme, mais pourquoi nier la réalité? Dans Route 181 ce tabou est levé. Des Israéliens avouent. Imaginez le choc pour des réfugiés de Galilée: «Ils l’ont enfin dit». Le travail de deuil ne peut s’accomplir que s’il y a eu la reconnaissance du crime. Notre film parvient à cela. Et à partir de là, les négociations deviennent possibles entre l’occupé et l’occupant» ."

"Un des contremaîtres parle volontiers devant la caméra, il est Juif originaire du Kurdistan. Ces ouvriers chinois, il les «traite bien» car «ces sont des hommes après tout». Les ouvriers palestiniens, «c’était mieux, même s’il n’y a pas de bons Arabes, mais au moins ils rentraient chez eux le soir, on s’occupait pas du transport. De toute façon les Arabes nous détestent, nous les Juifs. Et chez nous on dit qu’un bon Arabe est un Arabe mort». Plus loin le géomètre palestinien-israélien ne rêve que de partir à l’armée pour servir «son» pays. Il ignore qu’à l’endroit où il travaille s’étendait avant une ville palestinienne: «ça m’est égal». Pour le contremaître, les Arabes d’Israël sont de toute façon des Bédouins… et avant l’occupation il n’y avait rien, seulement des Fellah."

"Dans le musée du kibboutz Yad Mordechai, un vieux pionnier d’origine polonaise raconte l'expulsion des habitants palestiniens d’origine vers la Bande de Gaza voisine. Eyal Sivan demande si en 1948 tous les Arabes avaient pris les armes contre les Juifs. «Non. Seulement les activistes, pas les autres. C’étaient des cultivateurs, ils voulaient la tranquillité».  "

"Dans l’ancien quartier du Ghetto, où Arabes et Juifs cohabitaient le vieux coiffeur palestinien raconte la prise de la ville arabe de Lyyd, aujourd’hui Lod. Des bandes de Juifs détruisaient, pillaient tout. «Il y a eu des viols?» questionne Khleifi. «Beaucoup» répond le vieil homme. «Il y avait une fille, une femme, avec un bébé d’un mois et demi, deux mois… Six hommes sont entrés chez elle. Ils l’ont violée. Elle s’est enfuie laissant son bébé tout seul. L’armée nous a apporté le bébé pour qu’on s’en occupe. La mère nous a tout raconté quand on l’a revue. Elle ne pouvait plus voir l’enfant». Il continue de couper les cheveux à son client. Le ventilateur tourne, il faut chaud dans l’échoppe. «Tu as été témoin de ça?» questionne encore Khleifi. «Oui».
Près de Jérusalem, des maisons de familles de kamikazes ont été détruites, des enfants errent au milieux des décombres. Ramallah est sous couvre-feu, déserte."


"A Tulkarem, voici de nouveau des manifestants du mouvement juif et arabe Taayoush. Ils veulent apporter des vivres aux habitants de la ville palestinienne assiégée, du lait en poudre pour les bébés. Ils sont arrêtés par les militaires, bousculades, accès impossible.
Plus loin, à Tura'An, une femme palestinienne âgée, entourée de ses petits-enfants, raconte son expulsion en 1948 du village de Sejera, à 4 kilomètres de là. Elle n’a qu’un rêve, revoir Sajarah, son village, un figuier de barbarie, un olivier. Sentir le parfum de l’olivier.
Un ancien soldat, vieux comme la guerre, originaire de Lituanie et installé il y a 70 ans au kibboutz Faroud, a participé à l'Opération Balai destinée à refouler les habitants arabes du nord de la Palestine avant la guerre. «Il fallait les balayer, leur faire quitter la région pour créer une continuité territoriale juive, […] rapidement on a créé une zone propre, sans Arabes». Et les femmes, les enfants? questionne implacablement Sival. «Il sont partis, avec leur parents». Ils avaient peur? «Oui. Il fallait faire peur, qu’il pensent ‘ils vont nous tuer’…» Parce que vous tuiez un peu, c’était programmé? insiste Sival. «On tuait beaucoup. On avait des chefs au-dessus de nous…».  "


issus de cet article à propos d'un film qui est décrit comme tel:(Route 181)

On imagine d’ores et déjà les réactions au film, les opprobres de ceux qui ne conçoivent pas qu’un Juif (un Israélien) puisse parler des crimes d’Israël et du non-respect du Droit international, et qui devient ainsi à leurs yeux un négationniste ou pire un traître. Ou ceux qui exploitent l'amalgame entre antisionisme et antisémitisme pour intimider les rebelles à la pensée dominante de l’extrême droite israélienne et au politiquement correct de certains médias européens… Car ce film nous choque, certes, par les propos racistes tenus par tant de gens, par le récit des tueries et des viols commis par l’armée israélienne en 1948, cette «épuration ethnique» comme le souligne Eyal Sivan, un brin provocateur mais décidé à mettre un mot pour l’indicible.

Pour en savoir plus, quelques livres:

Comment Israël expulsa les palestiniens: ( 1947-1949 ) 

 Par Dominique Vidal 

Étranger de l'intérieur: la vie d'un Arabe israélien, palestinien, chrétien

 Par Riah Abu El-Assal

Palestine, Israël: Destins croisés, entre enfer et espérance

 Par Imad Saleh

mardi 22 janvier 2013

On ne peut changer les faits et le cours de l'Histoire

Quelques évidences en chiffre tout d'abord:

Europe: 739 165 030 (2011)
Etats-Unis: 311 800 000
Canada: 34 278 400
Australie: 22 585 093
Israël : 7,933,200
et je suis généreuse, je vais ajouter la Nouvelle-Zélande et le Japon:
4 327 944 et 127 317 325.

Et comme je suis gentille, je n'enlève pas de ces données la population d'origine étrangère, en plus, dans d'anciennes colonies de peuplement, comme les USA, ce serait ridicule. On va considérer que ces gens sont de "culture occidentale" et chrétienne, car que serait l'Occident sans ses racines chrétiennes? Trait d'ironie en passant...et je n'enlève pas non plus les ex-républiques soviétiques du total.

Cela nous fait un total de 1 247 406 992, si je n'ai pas fait d'erreur de calcul.

Nous sommes un total de 7 104 514 075 sur cette planète.

Nous savons que l'Occident est en baisse de fécondité et vieillit très vite. Nous savons que, malgré ce qu'on voudrait nous faire croire, les mariages mixtes et les immigrés sont là. En France, les français d'origine étrangère existent et ne partiront pas.
Par contre, des français de toute origine s'en vont de notre pays, souvent des jeunes, poussés par la crise économique.

Avons-nous encore les moyens de continuer à imposer un clivage Nord/Sud, Orient/Occident?

Ou allons-nous un jour arrêter de nous prendre pour les gendarmes du Monde et la civilisation dominante?

On ne peut changer les faits et le cours de l'Histoire. C'est ainsi. Et toutes les théories racialistes et intégristes n'y changerons rien, à part creuser notre tombe, c'est en tout cas, à mon avis, ce qu'il arrive.
A force de traiter les autres, de sous-développés à tout point de vue, ces 5 857 107 082 autres non-occidentaux, pourquoi voulez-vous qu'ils nous aident, si un jour nous avons besoin d'eux? Ce serait bien d'y penser, avant de se croire supérieur. Cela signifie vivre ensemble.
Je sais, je suis idéaliste, je suis humaniste, quel crime...     



lundi 21 janvier 2013

Fabius critiqué, les militaires maliens suspectés d'exactions et quelques nouvelles encourageantes

C'est dans le Point, c'est donc à prendre avec de grandes précautions. Il n'empêche: ce portrait de Laurent Fabius donne la chair de poule...
Le reporter l'a suivi à Abdjan, le sommet de l'organisation économique des pays de l'Afrique de l'Ouest, transformé par les circonstances en sommet sur le Mali.
Il est décrit comme arrogant, bouffi d'orgueil, pétri d'ambition, ne supportant pas de ne pas être considéré comme le Numéro 2  du gouvernement, quitte à mépriser la conseillère spéciale de l'Elysée et à ne pas l'attendre pour partir. Un homme qui se prend pour l'égal des chefs d'Etats Africain, qui fait la bise à ceux-ci et semble parader.
Je suis tombée de ma chaise, à la description qui est faite de Laurent Fabius.
J'espère juste que ce portrait n'est pas le bon et grossirait juste la mégalomanie latente qu'on peut retrouver souvent chez  les dirigeants politiques...cela me rappelle trop un certain Nicolas Sarkozy...

C'est dans l'Express et l'article raconte des exactions à Sevaré, au Sud Est du Mali, vers le Burkina Faso: des corps témoignent d'exécutions sommaires, les militaires font régner la terreur et quiconque n'a pas sa carte d'identité est emmené en détention. Les militaires semblent se venger de leur défaite récente, et tuent n'importe qui, celui qui aurait des vêtements ressemblant à un nomade, celui qui est de passage...Exactement ce dont j'ai parlé précédemment, ce genre de comportement qui pourrait très bien, à terme, provoquer l'adhésion de la population, ce dont on ne veut pas, justement, ce qui s'est passé en Afghanistan...
Il y aurait intérêt à ce que la France prenne position contre les comportements de l'armée malienne, vite et fasse en sorte que cela ne devienne pas une habitude, sous peine de dérapages.

C'était sur Arte, à l'occasion du 50ème anniversaire du Traité de l'Elysée. Merkel et François Hollande répondaient aux jeunes  européens réunis pour l'occasion en conférence de presse. J'ai aimé. Les jeunes français et allemands se posaient de vraies questions, dont la question du devenir de l'Europe. Ils réclament une concertation, comme prendre les bonnes choses chez les autres, pour le système éducatif, par exemple. Ils demandent pourquoi l'Allemagne ne veut pas épauler la France au  Mali, car elle estimerait que ce ne serait pas dans son intérêt...Hollande a été très bien sur ce coup.

C'était il y a quelques minutes : le Plan Pauvreté a été dévoilé.
Il y a des bonnes mesures, de très bonnes. Cela, c'est encourageant.

Ils n'en ont vraiment rien à faire de nous

Une chanson, pour rendre hommage à Mickael Jackson, dont certains textes sont encore méconnus.

Pour la traduction, elle est sur mon blog  cheminsderosaelle

Je vous laisse aussi regarder la vidéo version prison
Et celle faite aux Philippines, dans un vrai centre pénitencier












dimanche 20 janvier 2013

Bazar idéologique

Se poser des questions sur nos principes, nos valeurs, est-ce grave? S'interroger sur soi-même et sur les autres, sur notre République, quand on est simple citoyen, est-ce si difficile à comprendre? Quelle direction prenons-nous, quelles décisions envisager, pour préparer l'avenir, et sur quelles valeurs nous appuyer: ces valeurs sur lesquelles il devient difficile de s'interroger, sereinement, en ce moment...
D'où le titre de mon billet : bazar idéologique.Ce titre exprime ce sentiment assez curieux, diffus, que bon nombre de personnes éprouvent, qu'elles soient de droite, de gauche, du centre, écologistes, voire indépendantes, c'est à dire sans étiquette précise et marquée.

On nage en plein questionnement de l'avenir de notre démocratie.
Cui-cui fit l'oiseau l'exprime assez bien, dans son dernier billet. Il souligne ainsi les incohérences ressenties vis-à-vis de la politique gouvernementale actuelle. La maison prend l'eau de toute part. La pauvreté s'accentue, certains ont l'impression d'une fuite en avant, avec la guerre qui est déclarée au Mali par notre pays. En avons-nous les moyens? Est-ce juste? L'argent dépensé là-bas, car c'est aussi un point important, ne prive-t-il pas les petites gens d'aides pour tenir le coup, alors qu'on nous rabâche depuis des années qu'il n'y a pas d'argent dans les caisses de l’État?
Nicolas, en commentaire, lui répond qu'idéologiquement, cette guerre se justifie, face aux dangers de l'établissement d'un bastion salafiste, là où nous compterions un pays ami, le Mali, qui n'est as de constitution religieuse. Soit.
Mais il y a eu des malheureux précédents dans l'histoire, qui illustre par l'exemple certaines incompréhensions actuelles.
 En 1786, la France aida ce qui deviendra un pays ami à se libérer de l'emprise tyrannique du roi d'Angleterre. Que l'Amérique ait une dette éternelle envers la France n'a pas empêché la Révolution du peuple français, qui crevait de faim.
 Personne n'en eut cure, de la justesse de la cause, quand il fut question de couper la tête au Roi.
Un autre précédent qui illustre bien la même chose : Napoléon III engagea la France au Mexique, pour des raisons qui auraient pu sembler très louables, soit instaurer un empire contre les affreux sales et méchants révolutionnaires, et ainsi contrebalancer l'influence anglo-saxonne, démocratique et libérale, pour restaurer des valeurs considérées comme stables: l'empire et le catholicisme.
 La Légion rentra en France, défaite.
Napoléon fut un des dirigeants politiques les plus haïs en fin de régime. Pourtant, il est de ceux qui agrandirent l'empire colonial de la France, et sa vision de celui-ci était teintée de paternalisme bienveillant, pour l'époque... Il n'empêche que ses guerres lui coutèrent très cher.
Pourquoi cette digression historique? Parce qu'une intervention militaire en elle-même n'est jamais un gage de stabilité politique, fusse-t-elle éloignée géographiquement.
Cui-Cui fit l'oiseau exprime une attitude légitime en s' inquiétant sur la dégradation de la situation sociale en France, qu'une guerre ne peut arranger.
La position de Nicolas est fondée est fondée en défendant cette intervention militaire, surtout qu'il croit en une issue diplomatique et politique, pour le bien-être des populations, en se basant sur la Résolution de l'ONU qui légitime la présence française.
Vu que l'ONU est spécialiste des résolutions qui ne sont pas appliquées, voire des condamnations qui restent lettre morte, j'ose espérer que cette fois-ci, celle-ci sera appliquée. Il ne faut pas voir du négatif partout.

Il n'empêche que je m'interroge sur le discours ambiant, repris par toute une partie de personnes, sans distinction d'étiquettes.
Bien sûr, il n'est pas dominant, ce discours, je peux citer Eva Joly qui a une vision, à mon sens, éclairée et juste du problème dans lequel nous sommes, au Mali.
 On peut aussi citer Mélenchon, qui a peut-être un peu trop appuyé sur le droit international et national dans sa démonstration, en se posant la question de  la légitimité de l'intervention, mais dont l'analyse est correcte juridiquement.
Cela a au moins le mérite de mettre en avant le manque de légitimité populaire qui existe dans la Vème République, au sens où on consulte à chaque fois le peuple après coup, ce qui est pratique puisque l'union sacrée se fait très vite, en général, mais confisque à terme les citoyens face à l'exercice du pouvoir politique.Un sondage devient une référence politique...

Bien sûr, certains s'inquiètent, avec raison, en soulignant la possibilité de motifs purement économiques pour expliquer cette guerre. Pour l'instant, je n'y crois pas. Ce n'est pas la principale motivation, je pense.Mais ont-ils le droit de s'interroger? Bien sûr que oui, car cela voudrait dire que la France tient pour acquis les richesses d'un autre pays et idéologiquement, ce n'est pas défendable.

Mais c'est surtout la légitimation purement idéologique qui me pose un gros problème et me fait m'interroger sur le devenir de notre démocratie. J'en veux pour preuve la dernière intervention de Rioufol sur son blog. Il va très loin, en employant le terme de "choc des civilisations" mais sinon, il emploie bien soigneusement des termes qui se retrouvent dans beaucoup d'écrits et de paroles, en ce moment.

Et ça, cela me fait vraiment peur.
En tant que démocrate,  Républicaine, qui croit en la souveraineté des peuples, de tous les peuples, qui croit aussi que chaque personne a le droit à ses croyances, ces amalgames entre islam, islamisme, terrorisme, djihadisme etc...sont  de nature à franchement me faire peur, oui.
D'autant plus qu'ils nous dédouanent, nous, de nos actes et responsabilités.


Ils nous dédouanent du fait de nous interroger sur nous-même et notre devenir.
Quelle est donc la différence entre le discours de Rioufol ou d'autres, favorables à l'intervention militaire, qui se basent sur la guerre contre la mouvance d'Al Qaeda, ce terme générique qui fait peur dans les chaumières...
Eva Joly dit exactement ce que je pense, c'est qu'il faut combattre cette plaie avec d'autres moyens, en tout cas, accompagner l'action militaire d'une réelle action contre la corruption, la tyrannie et la pauvreté qui règnent à chaque fois que les djihadistes islamistes s'enracinent dans un pays, pour que la population les chassent d'eux-même. En aucun cas, il ne faut leur donner une raison, une justification, pour que la population  finisse par adhérer à leurs thèses rétrogrades plutôt qu'à une voie démocratique.
Mais ça, c'est un autre débat, bien loin du raisonnement simpliste et volontairement populiste de Rioufol.

Je ne veux pas que le débat politique, citoyen, se résume à ce qu'un Rioufol déclame , du haut de son blog. Non, je ne veux pas.

Pour terminer, un fait divers et une autre vidéo:
Un fait divers sordide, encore un, sur le thème des mal logés, m'a encore une fois choquée: une maman célibataire s'est faite mettre à la porte, avec son enfant de trois ans, d'un taudis qu'elle était obligée de louer, au mépris de la loi, en plein hiver.

C'est une drôle d'atmosphère, qui règne, en ce moment, en France, décidément.
 Une atmosphère qui est bien illustrée, en partie par la vidéo de la Parisienne Libérée, je vous ai imposés Rioufol, il était normal que je partage cette chanson avec vous, histoire d'être équilibrée, et puis je trouve certains mots et images tellement vrais:







Contributeurs

Citoyen Reporter

Palestine Libre Nouvelles

Rappel de la loi

Pour rappel : la provocation publique à la discrimination, à la haine ou à la violence à l'égard d'un groupe de personnes à raison de leur origine ou de leur appartenance ou de leur non-appartenance à une ethnie, une race ou une religion déterminée, est passible d'un an d'emprisonnement et de 45 000 euros d'amendes (article 24 de la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse).

La balise magique des liens en commentaires


Un bon truc afin de mettre des liens cliquables dans les commentaires: Vous mettez votre "lien" là où c'est indiqué et vous ajouté le texte qui l'illustre à la place de MOTS
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