Utopie

L'utopie n'est pas un luxe, c'est une nécessité.

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mardi 31 décembre 2013

Bilan de 2013 : Ce qui a marqué cette année et mes voeux pour un autre monde



Attention, ce bilan est personnel, c'est ma vision , ce sont mes choix.
Je vous souhaite un heureux réveillon, en terminant ce soir sur une affluence record de ce blog. Eh non, ce n'est pas pour ma pensée profonde et mes analyses pertinentes...C'est pour une connerie qui m'éclate encore: ce billet de l'année dernière sur les Lapins Crétins et une vanne mignonne, bon ben cela fait plaisir que les internautes soient aussi cons que moi pour goûter un humour aussi stupide mais trop marrant. Si on fait l'année comme on la termine, faut que je pense à déconner de temps en temps aussi, tiens. Nicolas a eu aussi le même phénomène sur Partageons Mon Avis, mais lui, c'était au sujet du Père Noël.

On va être un peu plus profond sur cette petite rétrospective des temps forts de cette année, c'est sûr que je vais oublier des trucs, je ne me lancerai donc pas dans un abécédaire.

Ceux qui ont marqué cette année pour moi, ce sont sans conteste Poutine, Snowden, Mandela, Hessel et bien entendu Taubira.

C'est l'année de l'avènement de la Russie en temps que puissance mondiale, bien devant les USA. C'est Poutine qui a obtenu que la Guerre en Syrie n'ait pas lieu. C'est lui qui a pesé sur l'accord avec l'Iran. Il se paye le luxe de gracier les Pussy Riots ainsi que l'ex-magnat du pétrole qui croupissait en tôle. C'est aussi vers la Russie que se tournent les regards, vers des JO qui sont sous haute surveillance, avec des menaces terroristes qui ont déjà fait des morts et des attentats. Poutine est ainsi l'homme de l'Année pour un prestigieux magazine américain. Le monde change, on en est maintenant persuadé partout, est-ce en bien ou en mal. Critiqué par nombres de personnes, chez lui, comme en Occident, Vladimir Poutine a réussi le tour de force de mettre la Russie au premier plan, néanmoins, et de faire en sorte qu'elle résiste à la crise. Ce n'était pas gagné. Je n'en fais pas l'apologie, j'énonce uniquement des faits. Les BRICS sont arrivés à maturité, ce qui permet aux pays membres de devenir automatiquement indépendants des mécanismes mondiaux économiques, cela nous éloigne, nous, en France, un peu plus des pôles de croissance, car s'ils peuvent faire sans nous, ces pays qui sont dominants en deviennent notamment incontournables, nous risquons donc de nous faire avaler, en Europe, dans la zone d'influence russe.

Snowden est aussi une personnalité qui a marqué cette année par le fait qu'il est devenu un héros pour presque toute la planète. On sait maintenant que Big Brother est une réalité et que les USA peuvent espionner partout, même avec une caméra éteinte, on peut vous surveiller sur Apple, ce qui est dangereux, c'est surtout les avantages technologiques que les USA ont pu voler en espionnant l'industrie. La dernière en date : les iphones sont sous écoute depuis 2008. Voilà un truc qui me fait encore plus détester l'image de marque de la firme à la pomme, tellement différent et dévoyé de ses débuts, si sympathiques, si anti-système, la logique du marché en a fait un monstre qui recycle ses vieux appareils en les envoyant polluer l'Inde et l'Afrique dans des décharges sauvages, qui exploite les ouvriers du Tiers Monde en les payant une misère mais en faisant raquer les consommateurs toujours plus tous les 6 mois. Pourquoi payer un smartphone ou un MAC dans ces conditions? Pour en plus se faire espionner? Ce qui est curieux, c'est que le Brésil s'est fâché tout rouge mais que nous sommes extrêmement indolents face à cela, allant jusqu'à refuser l'asile à Snowden. On sanctionne donc ceux qui agissent dans l'intérêt général. En fait, c'est le problème. On semble incapable d'agir au niveau mondial dans l'intérêt général. Tout le monde tire la couverture à soi. Comme je l'ai déjà dit, les héros sont devenus des parias. Et je ne parle pas de Dieudonné, pour devenir un héros, il faudrait déjà qu'il soit autre chose qu'un comique. Je pense à Assange, par exemple.

Car chacun cependant est d'accord, à part quelques fâcheux préhistoriques marqués par la supposée prééminence de la race blanche sur les autres, et de l'éducation coloniale rancie, comme Golnish, chacun est d'accord pour s'accorder sur l'énorme prééminence de Madiba, alias, Tata, grand-père, alias Nelson Mandela. Déjà, dès août, la twittosphère était en émoi et les blogs aussi, je me rappelle d'un billet d'Elody sur le sujet, car Mandela a failli nous quitter bien plus tôt. Il a finalement décidé de partir ces jours derniers, et là, nous avons eu droit à une cérémonie d'hommage en direct, où seul le discours d'Obama a été retranscrit en entier, les autres intervenants de la BRICS ont été pollué par les digressions et commentaires incongrus de nos médias, semblant oublier le seul fait marquant, à part la poignée de main entre Obama et Castro, c'est que nous, en Occident, nous n'étions pas sur le devant de la scène, le monde entier célébrait la mémoire d'un homme en tolérant notre présence, comme des invités qu'il faut bien inviter pour être courtois mais qui ne sont pas indispensables.

Je veux encore rendre hommage à Stéphane Hessel, qui ne nous appartient plus vraiment, mais fait partie de ce nouveau monde, lui. Mandela et Hessel sont deux symboles de ce que pourrait être notre Monde, si un jour nous arrivons à en refaire partie. Mandela et Hessel se connaissaient, Hessel a été le président d'honneur du Tribunal Russel. Je ne peux pas ne pas parler de la Palestine ici. J'aimerais tellement un jour que deux états puissent exister en paix dans cet endroit du Monde. J'aimerais qu'Israël ne soit plus bâtie sur la colonisation forcée et dans cette course en avant qui la détruit petit à petit, sapant les bases de sa démocratie si fragile, j'aimerais qu'un vrai dialogue puisse s'instaurer entre ces deux entités, le peuple palestinien et les Juifs qui tiennent tant à leur état, symbole pour eux de refuge et de paix, il suffirait pourtant qu'Israël applique aux autres aussi ces valeurs que soutiennent nombre de Juifs pour justifier l'existence de cet état. Il est permis de rêver, aussi, un soir de réveillon.

Bien entendu, si nous revenons sur notre année à nous, dans ce petit pays du Monde qui s'appelle la France, c'est de Taubira dont il faut parler. J'ai de l'estime pour elle, elle a su défendre ses convictions, elle a su s'imposer, face aux opposants du mariage pour tous, qui n'a pas été le tsunami meurtrier de la famille qui était annoncé. Taubira attaquée de manière immonde en la réduisant à une banane, à un singe, faisant ressortir le "yabon banania" du vieux racisme qui sent pas bon, celui qui moisit depuis des années dans certains cerveaux. C'est bien le souci, le racisme, il s'insinue partout, et même ceux qui s'en disent victimes en font également. Il n'y a pas les bons d'un côté, les mauvais de l'autre. Du racisme, on en trouve partout, c'est la maladie infantile de l'humanité, il y en a à droite, à gauche, chez les riches, chez les gens modestes. Il a de nombreuses formes insidieuses. C'est dur, pour certains, de se dire qu'une femme guyanaise est capable d'être brillante et d'accéder aux plus hautes responsabilités.

Cette année a révélé une France en crise, dans ses valeurs comme dans sa chair: dans l'industrie, des faillites monstres, des précaires encore plus précaires, une  Éducation Nationale préhistorique qui ne donne plus accès au travail par un diplôme et fabrique des chômeurs plus vite de jours en jours, des violences aux personnes qui augmentent, même si on n'en est pas au stade qu'un certain Obertone a décrit.
Cette année a révélé deux guerres en Afrique, au Mali et en Centrafrique, cette dernière tourne au massacre de plus en plus.
J'ai laissé le temps à Hollande de rectifier le tir et j'espère que les élections prochaines vont permettre un remaniement pour une vraie direction autre que le flou dont il semble s'entourer.
Hollande s'est révélé aussi hermétique que la Pierre de Rosette avant son déchiffrage. Si quelqu'un sait dans quelle direction il va, qu'il me le dise, parce que j'ai abandonné.
Il parle en ce moment dans ses vœux de sécurité, d'intransigeance, alors que c'est de liberté, d'envie d'entreprendre, de fantaisie, dont il faudrait parler. Ce n'est pas de sécurité dont il faut parler, de lucidité, mais d'espoir, pas seulement de chance et d'avenir, de promesse, de choses qui sont improbables mais d'énergie créatrice, d'envie d'aller de l'avant, de partage, de plus de Justice, pas de sanctions, on n'a besoin ni d'un père moralisateur, ni d'un chef de guerre mais d'un vrai leader. Le changement est là mais il risque de se faire sans nous.

Ce monde, je n'ai pas envie de le sauver, j'ai envie d'un autre monde, il est déjà là mais il nous ignore, la croissance économique est morne parce que nous, en France, semblons ne pas être digne de notre héritage, un héritage ouvert, universaliste, de liberté. Or, on nous en restreint de plus en plus au nom de la sécurité. Notre pacte social, que faut-il vraiment en sauver, au point où il en est, alors que rien ne bouge vraiment, mais que tout s'est dégradé.
On ne met plus la Jeunesse au centre de nos priorités, alors que nous sommes de passage et nous laissons ce monde à nos enfants. J'ai pourtant tellement envie que nous léguions ce monde dans un meilleur état qu'il l'était, alors qu'on sait que la retraite est devenue une utopie, la santé un luxe et un CDI un privilège, alors qu'ailleurs, tout s'arrange, même l'Afrique dans la tourmente a de gros taux de croissance.
La Chine vient d'interdire les camps de travail et la politique de l'enfant unique, on discute ici de l'abolition de la prostitution et d'un comique qui devient l'ennemi public numéro un.
Il n'y a plus de grâces présidentielles pour les détenus. On augmente la TVA, ce qui fait peser encore plus le budget vie courante au détriment du budget loisir, quand on en a encore.
Mes vœux pour 2014 ? J'espère un autre monde, même s'il s'agit que toute la banquise fonde, si en échange, plus aucun SDF n'existe. J'espère un monde meilleur, si en contrepartie nous n'exerçons plus aucun leadership, hormis celui du talent et de la créativité. J'espère une meilleure France, plus apaisée, plus libre, j'en suis au point où je me demande si plus de libéralisme, dans le sens culturel, ne serait pas devenu une priorité. J'espère un président réellement à l'écoute des Français. Et s'il faut mettre l'Europe en pièces pour la reconstruire dans un vrai sens social, loin des exigences économiques intenables du pacte budgétaire, s'il faut taper du poing et refuser à Bruxelles certaines directives injustes, il faut le faire pour que Bruxelles plie.

A vous tous, ne pas baisser les bras, rester positif, se battre, et penser que si les êtres humains sont capables du pire, ils sont capables du meilleur.  On a largement vu le pire ces derniers temps, le meilleur va bien finir par arriver.

Très bon réveillon à tous et à l'année prochaine!

image issue de ce site


lundi 30 décembre 2013

Les quenelles de la colère



J'avais un projet de billet de blog : essayer d'ouvrir les yeux aux soutiens indéfectibles de l'humoriste Dieudonné qui le défendent bec et ongles, en leur montrant cette interview de Serge Ayoub par le politique Dieudonné.
Je résume: Dieudonné pense que Ayoub est censuré et persécuté par le système, c'est là que ça me pose vraiment problème, le vaste complot judéo sionisto franc- maçon....tout comme lui, il serait victime. alors il doit avoir la parole, les ennemis de mes ennemis sont pas mes amis chez moi.
Qu' on ait interdit les bébés identitaires de cette ordure de Serge Ayoub, mais j' applaudis des deux mains! Les milices armées dangereuses n' ont rien à faire en République.
Si Valls avait sorti cette vidéo pour la dénoncer et porter plainte en justice, pour incitation à la haine, j' aurais trouvé ça normal car cette vidéo, ajoutée aux délires complotistes, aux soutiens d' antisémites racistes pour cause d'ennemis en commun, tout ça me laissait perplexe et franchement, cette vidéo m' a fichu la trouille sur le politique Dieudonné.



L' humoriste ? Il est bon ou mauvais, selon. Cette histoire de quenelle? Elle me gave aussi. Plus on en parle et plus on va en voir partout, tiens, même dans ce délire de la vidéo la plus lue de l' année de ce groupe norvégien, il y en a pleins.
Le groupe Ylvis


















 Ne me faites pas dire que j'approuve la quenelle, le nom est vulgaire, un mélange de selles et de membre en rut, perso j' en vois pas l'intérêt. Des deux côtés, on dénature l' expression originale qui est : tu donnes la main, ils te prennent le bras, ou certains vous la mettent bien profond. Dieudonné n' en est pas l'inventeur. Alors, oui, cette histoire de quenelle me gave. Chacun veut récupérer la chose, c'est chiant.
Caméra Café début années 2000



Tiens, Bedos traite Morano de salope et de conne dans un de ses derniers spectacles, c'est ni fin ni gentil, pourtant, ce genre de dérapages chez Bedos, c'est considéré comme une pure provocation d' un humoriste. Les manques de respects en tout genre ont tendance à me gonfler en ce moment. La guéguerre entre Haziza, Cohen et Dieudonné me gonfle. D'ailleurs, si les médias qui ostracisent Dieudonné ne s'en étaient pas fait l'écho, j'en n'aurai pas entendu parler. La guéguerre entre Morano et Bedos ne me fait pas rire non plus, bien moins que les tweets de Nadine tellement décalés, pour être polie, même si la personne privée a droit à mon respect.

Sur Facebook, je me suis faite contrer par les tenants intégristes des deux bords: un historien qui se dit spécialiste de la Shoah, qui voit de l'antisémitisme partout, et un fan déchainé de Dieudonné qui  est adepte de la théorie de la domination franc-maçonnique sioniste mondiale et sans doute de Soral...les deux m'engueulant, l'un m'accusant de laxisme, l'autre de diffamer Dieudonné.

Car là est le souci: on se trompe de procès. Je considère qu'on doit se battre contre les idées rampantes soraliennes antisémites, je ne suis pas pour qu'on instaure une politique de la censure des humoristes: on va pondre une loi qui permette à un fonctionnaire de lire les sketchs comiques avant de donner l'autorisation de les faire sur scène?
Sur les réseaux sociaux, on est déjà à dénoncer la chose, je m'en fait l'écho, je n'approuve pas, la nouvelle "stasi" de gauche, le maccarthysme de retour," l'inquisicrif ". Tout le contraire de ce qu'il devrait être.
 Ce qui est surréaliste, c'est d'entendre le FN défendre, avec des arguments justes mais une visée électoraliste évidente, opportuniste comme pas deux, Philippot se disant non antisioniste, avec brusquement le Moyen-Orient qui arrive comme un cheveu sur la soupe dans le débat et sans doute des points en plus dans les sondages, hélas...
Mais oui, on ne peut pas interdire tout, la liberté d'expression est sacrée, les dérives devant se traiter devant un tribunal.
Je me trouve donc globalement d'accord aussi avec Hervé Gattegno, qui refuse qu'on interdise Dieudonné au titre qu'on ne doit pas censurer cette liberté d'expression. Pourtant, il n'est pas tendre avec le comique.

Moi, c'est l'idéologue et le politique qui ne me plait pas du tout. Ce qu'il fait est dangereux, dès lors qu'il parle de sujets qu'il ne maîtrise pas, amalgamant antisionisme et antisémitisme, s'affichant avec Serge Ayoub et Soral etc...
C'est là le débat, le malaise, le fond du problème.Pourquoi n'arrive-t-on pas en France, à poser un vrai débat sur des idées de fonds?
Le "blog" Egalité et Réconciliation squatte E-Buzzing en tête du classement. Comment des gens viennent à voir des "nains" sionistes atlantistes maçonniques partout, croire que le 11 Septembre n'est pas arrivé, penser que le fait d'être juif fait de vous un traître qui risque de massacrer tout le monde, en rejoignant les théories délirantes de David Duke ? Comment penser tout ça quand on a deux sous de jugeottes? Comment penser que le lobby gay a arrosé Hollande afin de faire passer le mariage pour tous, et de ruiner la famille et ses valeurs? Car la Manif pour tous soutient Dieudonné tout en le conchiant...

Roumanoff dit : "on ne vous dit pas tout". On ne parle pas de tout, surtout. On n'expose pas les vrais problèmes. On a fait de Snowden un paria alors que ce type est un héros. Beaucoup à droite dans l'électorat, ainsi qu'à gauche, pensent que cette polémique Dieudonné, d'ailleurs j'en peux vraiment plus de voir sa tête à la télévision, ça devient pire que le bébé de Kate et William, ce truc, est là pour masquer l'incompétence politique de gestion des affaires courantes depuis des années: le chômage, la dette, la pauvreté etc...

Enfin, voilà. C'est mon coup de gueule de fin d'année. Si Dieudonné et sa popularité dérangent, mais qu'on trie entre l'humoriste et l'activiste, surtout qu'on explique en quoi ses fréquentations et ses délires sont dangereux, quand ils rejaillissent sur un discours incohérent. De vous à moi, avoir un ami nauséabond ne doit pas faire de vous un nauséabond, encore heureux, en principe. En principe. Chez Dieudonné, il est vrai que le doute est franchement permis.
Quand au comique, qu'on le laisse faire rire ou non. Mais qu'on arrête cette publicité médiatique, le gars provoque, les réactions fusent, et il fait salle comble...Au bout du compte, il en sort gagnant. Sans jamais s'expliquer quand il agit en idéologue ou en humoriste.

Liens sur le sujet:
La Langue de Bois, ce n'est pas pour moi
Partageons mon avis
Lediazec
Le Graoully Déchainé
Le Blog d'Amandine

Liens critiques sur la Dieudosphère:
http://lahorde.samizdat.net/2013/08/01/dieudonne-contre-culture-et-mediatisation/
http://www.vieuxsinge.fr/article-la-descente-aux-enfers-de-dieudonne-121281529.html
http://www.vieuxsinge.fr/article-dieudonne-et-la-cause-palestinienne-121277557.html
http://www.meltycampus.fr/dieudonne-le-chant-du-cygne-noir-a205342.html
http://leplus.nouvelobs.com/contribution/915192-dieudonne-interviewe-serge-ayoub-faut-il-continuer-a-faire-comme-s-il-n-existait-pas.html

L'image d'en-tête est issue de ce dernier article




lundi 23 décembre 2013

Blog qui débranche jusqu'à nouvel ordre

1984 : France Gall chante "Débranche".
Je débranche quelques temps sauf grosse actualité ou scoop, ou autre...

Débranche, Débranche, Débranche Tout
Revenons à nous!

Très belles préparations de fêtes de Noël à tous ! Bisous!



Le monde tient à un fil
Moi je tiens à mon rêve
Rester maître du temps et des ordinateurs
Retrouvons-nous d'un coup au temps d'Adam et Eve
Coupe les machines à rêves
Ecoute parler mon cœur
Si tu veux m'entendre dire
ce que mes yeux veulent te dire
Je t'en prie n'attends pas la fin de la nuit

dimanche 22 décembre 2013

Comment peut-on être Français? La Vision de l'Etranger

"Mais, si quelqu'un, par hasard, apprenait à la compagnie que j'étais Persan, j'entendais aussitôt autour de moi un bourdonnement : « Ah ! ah ! Monsieur est Persan ? c'est une chose bien extraordinaire ! Comment peut-on être Persan ?".

 Montesquieu, Lettres persanes

C'est la question que je me pose, après le fameux discours de Dakar et son "homme africain" qui "n'est pas rentré dans l'Histoire.
C'est la question que je me pose depuis le fameux "Durafour Crématoire" du célèbre "humoriste" Jean-Marie Le Pen...ironie...
C'est la question que je me pose après la banane de Taubira.

Et maintenant, il y a la blagounette de Hollande durant le diner du CRIF, sur fond de Centrafricains qui hurlent à notre départ en nous maudissant, que la presse internationale qualifie de clash diplomatique, d'incident diplomatique grave.

Comment, nous, citoyens lambdas, nous devons encaisser les erreurs et les errements de la classe politique, comment, nous, nous devons avaler les couleuvres des uns et des autres, car voir l'UMP hurler au racisme, de la bouche de Copé et de Geoffroy Didier, c'est plutôt cauchemardesque et ubuesque...

On va voir cela d'un point de vue strictement pragmatique et économique.
La France est censée avoir une image de marque, comme le dit avec cynisme ce journal en ligne anglais dédié à la communauté black en Angleterre, nous avons une devise forte qui est celle-ci : Liberté, Égalité, Fraternité.
Nous avons un présentateur vedette d'origine antillaise depuis 7 ans, alors que là-bas, cela fait depuis les années 70...Si ce présentateur avait fait le même constat que Roselmack, soit une France raciste, dans un grand Quotidien , il y aurait eu un débat devant les députés et une loi. Le journaliste est cynique, il dit que, de toute manière, nous, en France, nous considérions que les ex-colonisés sont de toute manière des inférieurs et que si on part en vacances en France, on a de toute manières un singe blanc bien poilu sur le dos, expression idiomatique un peu transformée qui veut dire qu'on a un problème qui vous empoisonne la vie.
Et toi, le Français lambda qui subit ces jugements sur ton peuple, ben t'as l'air très con, parce qu'il y a du vrai là-dedans.
On  a le même constat aux USA, bon, avec leur passé, ça fait drôle, mais CNN affiche la question : Est-ce que la France est raciste? On s'y étonne que des parents aient pu éduquer leur fille de 12 ans de telle sorte qu'elle traite une ministre de singe, sans que les Juges réagissent et ne mettent ces gens au Tribunal alors qu'au niveau des hashtags antisémites, on a agi avec raison...

Va dire ensuite aux Américains et aux Anglais qu'on n'est pas raciste, en France, en tout cas, comment se sentir bien dans sa peau de Français...voui, voui, voui...
Alors quand  Hollande sort sa blagounette sur Manuel Valls, j'ai toujours pas compris ce qui était drôle, désolée Nicolas, ce n'est pas ce que dit celui qui parle qui est important, c'est comment on le reçoit et comment on l'a compris.
Surtout quand on est en pleine négociation bilatérale sur des contrats industriels cruciaux pour notre économie, qui n'est pas au beau fixe, c'est le moins qu'on puisse dire, et que le Ministre des Affaires Etrangères dit que cela va amener une "moins-value" là-dedans, en présence du Chinois qui se frotte les mains, parce que plus on va faire des bourdes, plus les Chinois vont remporter de marchés. C'est con, c'est bêtement pragmatique, mais c'est ainsi.
Les Russes parlent de scandale diplomatique. On en discute jusqu'au Liban. Les Algériens sont furieux, en général...même après les regrets de Hollande...Les anglo-saxons s'en donnent à cœur joie...Le Telegraph en rajoute, sur le clash diplomatique, donne les gentils mots d'oiseaux donnés sur Twitter à Hollande, allant jusqu'à le traiter de "gros porc"...c'est chaud, quand même...
Et en plus, t'as l'impression que tout le monde s'est donné en spectacle, dans cette histoire. Le diner du CRIF n'est était pourtant pas un...

En Centrafrique, les gens ne veulent plus de nous. Les Chrétiens trouvent qu'on devrait punir les musulmans, les musulmans se disent massacrés: en fait, c'est toujours le chaos et tout le monde semble continuer à se massacrer. On nous montre des pancartes nous disant de  foutre le camps...

Voici ce que dit un blogueur Sarahoui, ceux qui luttent pour l'Indépendance de leur pays: ça fait peur, de voir comment nous sommes perçus en Afrique, surtout que ce qu'il dit est juste.

"La France qui est dans une situation économique difficile, a autant besoin de l’aide extérieure que l’Algérie. Cette aide n’est ni du philanthropisme ni de l’altruisme que dicterait une philosophie humaniste et idéaliste incompatible avec le monde des affaires et des intérêts égoïstes et nationaux qui caractérisent les rapports internationaux. L’accord de partenariat global signé avec la Chine, s’inscrit dans cette logique implacable."

"Nostalgique de son passé colonial, la France officielle prouve à chaque occasion son attitude hautaine et son dédain pour les peuples. Elle l’a démontré au Mali et en République centrafricaine."

Pas facile d'être Français en ce moment...

"Mais, si quelqu'un, par hasard, apprenait à la compagnie que j'étais Français, j'entendais aussitôt autour de moi un bourdonnement : « Ah ! ah ! Monsieur est Français ? c'est une chose bien extraordinaire ! Comment peut-on être Français ?".

Pourtant, la France, Ma France, ce n'est pas ça!
 

La liberté, une valeur menacée

Je n'aime pas ce monde tel qu'il devient mais nous ne sommes, en fait, qu' au début de notre évolution, je crois, en tout cas, j'espère, et en l' espoir , se trouve le seul carburant qui fasse avancer et changer les choses.

L' Espagne vient de reculer au niveau de l' avortement, l' interdisant à nouveau sauf souci médical, revenant à sa législation de 1985. L' Inde a de nouveau autorisé la criminalisation de l' homosexualité dans les différents états du pays. Les clients de prostituées sont criminalisés chez nous, c'est fait. Je rappelle juste que les interdictions, les prohibitions, ça continue un peu, beaucoup, partout.

On est dans le domaine de la privation de liberté, que l'on justifie pour le bien de tous.
Privation du droit des femmes d'avorter en Espagne, privation du droit d'aimer qui on veut en Inde, privation d' une habitude sexuelle en France, que je ne défend pas, attention! Loin de moi de trouver les traites des femmes étrangères en France louable. Mais j'ai assez parlé du sujet, c'est assez.
On estime qu'il faut en Espagne que l' avortement devienne proscrit sur la base de convictions morales religieuses, une religion dominante. On estime que les hétérosexuels dominant par le nombre serait gênés par les comportements homosexuels. Etc...

En fait, nous interdisons la liberté à certains sous prétexte de la liberté des plus nombreux.
Raisonnement scabreux, s' il en est.
A cette constatation, s' ajoute l' obsession sécuritaire qui grandit de jours en jours, ainsi que les stigmatisations des minoritaires, des gens différents, dans une recherche de consensus basé sur un mensonge : la normalité n' est aucunement la norme. N' étant pas des réplications, des clones, nous sommes tous des bâtards, des êtres génétiquement métissés, qui pensons tous différemment les uns des autres, et ce n' est pas parce que des religieux de tout bord ont décrété des interdictions, des moralistes ont posé des axiomes de comportement dit " normaux" que nous allons tous le croire.

La liberté ne s' entend que par le choix, le libre arbitre, dans ses actions.
C'est en cela que la liberté s' entend, ce n'est nullement la permission de faire les choses. La liberté est un droit, ce n'est ni un cadeau, ni une existence bornée par les surveillances des uns et des autres.

samedi 21 décembre 2013

Petites histoires de la Nativité à Noël sur fond de politique migratoire.


Elle s'appelle Maria, elle est roumaine, elle a fui la Roumanie avec Josef, elle ne veut pas que son premier-né lui soit enlevé par le chef de sa communauté pour le faire mendier ou voler car elle fait partie de la caste des Roms esclaves des autres Roms.
Elle s'appelle Maya, elle est nigériane, elle a fui le Nigeria car elle s'est fait kidnappée et violée, afin que son bébé soit vendu à un couple stérile, dans une usine à bébé, établissement qui prospère dans le sud de ce pays. Avec Youssoupha, qui l'a rencontré dans son périple d'exil vers une vie sensée être meilleure, ils veulent élever ce bébé à naître dans un endroit où elle ne craindra plus d'être persécutée comme fille-mère et à nouveau kidnappée et vendue.
Elle s'appelle Maryam et a été vendue à un chef de guerre pashtoune à 14 ans. Elle a rejoint son amour d'enfance dans sa fuite, elle ne veut pas que l'enfant qu'elle porte devienne un monstre comme son père, et épouse à nouveau une enfant pour la violenter. Elle risque la mort si elle reste en Afghanistan, au mieux la prison.

Une nuit, la jeune femme Rom accouche dans une baraque faite de cartons et de bois récupéré, dans la campagne française, sans savoir exactement où elle est.
La jeune Afghane met au monde un bébé sous un porche près de l'hôtel Oasis d'une ville du Nord.
Maya l'Africaine donne naissance à son fils dans un squat de la région parisienne.

Pour tout roi mage, les émissaires de la République se présentent à la famille Rom en uniforme bleu foncé, détruisant et  renvoyant les nomades à une infernale errance.

Les huissiers se présentent dans le squat où l'enfant dort depuis peu.
La famille afghane a plus de chance, un bateau la prend en charge pour partir en Angleterre.

Jésus le Rom sera condamné à la misère et à la mendicité forcée.
Yissam l'Africain sera renvoyé chez " lui", dans un pays qu'il ne connait pas, à l'âge où il devrait aller à l'école, ayant vécu de squat en squat, chez les marchands de sommeil, dans des conditions de vie épouvantable, il finira sans doute dans la rue, ses parents se seront faits massacrés par les flambées de violence du Nigeria. La misère n'est pas plus belle au soleil.
Issa l'Afghan sera accueilli en Angleterre, il fera des études, et deviendra un universitaire renommé, ses parents se saigneront aux quatre veines pour lui donner une éducation, au lieu que sa mère soit renvoyée à son existence de fantôme.


Si Jésus le vrai revenait sur Terre, qu'il ne choisisse surtout pas la France.
Et pourtant, nous faisons presque tous une crèche chez nous pour Noël, célébrant la chance d'avoir un enfant miraculeux qui vient au monde pour l'avenir de l'Humanité.
Cette histoire d'il y a 2000 ans parlait d'une mère célibataire réfugiée dans une étable, une grotte ou sous des palmiers, fuyant un endroit où elle était persécutée, pour quelle raison, ce n'est pas si important, le fait est qu'elle trouva une terre hospitalière où elle put mettre au monde son enfant, trouva la stabilité pour sa famille, on l'aida et son enfant changea le monde.
A méditer, pour ceux qui croient et ceux qui ne croient pas. L'esprit de Noël, c'est ça aussi.

Liens:
Une usine à bébé démantelée au Nigeria
 http://www.aljazeera.com/news/africa/2013/12/girls-freed-nigeria-baby-factory-raid-2013122014148117973.htmlV
La condition des femmes Afghanes:
http://www.lemonde.fr/asie-pacifique/article/2012/07/08/l-execution-filmee-d-une-femme-triste-rappel-sur-la-condition-feminine-en-afghanistan_1730826_3216.html
http://www.in-terre-actif.com/53/dossier_la_situation_des_femmes_afghanes
Etre une femme Rom en Roumanie:
http://www.terrafemina.com/societe/international/articles/1156-etre-une-femme-rom-en-roumanie.html

Images issues de :
http://www.mindfully.org/Reform/2003/Amina-Lawal-Adultery-Stoning25sep03.htm
http://tempsreel.nouvelobs.com/societe/20120827.OBS0545/roms-expulses-a-evry-comment-on-va-faire.htm
http://www.parismatch.com/Actu/International/Une-Afghane-etranglee-par-son-mari-pour-avoir-accouche-d-une-fille-157777

jeudi 19 décembre 2013

Non, les étrangers ne piquent pas les logements des Français et des SDF #desintox


 Vous avez pu voir cette photo, que j'ai retrouvé chez un ami sur Facebook.... C'est une intox totale.

C'est une mauvaise rumeur qui coure depuis un moment, au point que ça commence à intoxiquer des gens qui ne sont pas racistes et qui ne voteraient pas au FN: une simple question de bon sens, disent-ils. Alors qu'on aurait des gens en souffrance en France, nos compatriotes devraient être logés en priorité, on n'aurait pas de place pour les bons sentiments. En bref, quand la famille va mal, on va pas aider son voisin de passage.

Ce raisonnement très simple et logique en apparence ne tient pas debout.

En premier lieu, les SDF ne sont pas en majorité des Français. C'est pas moi ni un analyste lambda qui le dit, c'est l'INSEE. La composition de la population sans logis montre que seulement 47% des sans-logis sont Français.

"Parmi les 81 000 adultes sans domicile usagers de ces aides, 47 % sont de nationalité française, 18 % sont des étrangers non francophones (sources), 35 % sont des étrangers francophones. Un cinquième des sans-domicile étrangers sont nés en Europe (22 %). La part des étrangers parmi les sans-domicile est ainsi passée de 38 % en 2001 à 53 % en 2012. Elle est près de neuf fois plus élevée que dans la population de France métropolitaine. Cette hausse s’explique en partie par l’augmentation du nombre de demandeurs d’asile qui n’ont pas de place dans les centres d’accueil pour demandeurs d’asile (CADA) et s’orientent donc vers les services d’aide aux sans-domicile."

On voit donc bien qu'on a appliqué la préférence nationale depuis une dizaine d'années, et ça, sans attendre Marine Le Pen et Jean-François Copé.
 Les SDF, auxquels vous ne parlez pas, en général, par peur, par lâcheté ou habitude, sont d'ailleurs majoritairement de type européen, ce qui inclue les caucasiens de toute l'Europe et les maghrébins, les moyen-orientaux. Il est donc facile de se dire qu'il y aurait un nombre incalculable de Français dans les rues quand il existe une barrière invisible entre eux et vous, entre eux et nous, quand ils n'ouvrent pas la bouche.

D'ailleurs, dans la proportion des sans-domicile qui ont retrouvé un logement, on n'en trouve que 5 à 11 % qui sont d'origine étrangère ou apatrides, alors que nous sommes à 53% d'étrangers dans la rue dans la population SDF...c'est ça, loger des étrangers en désavantageant les Français?  On ne compte pas ceux qui sont morts dans la rue, bien entendu...A moins que d'insinuer qu'un étranger serait plus résistant au froid?

Alors, la rumeur qui dit qu'on héberge plein d'étrangers dans les hôtels et associations au détriment des Français?
La réalité (issu du premier lien cité):

"Les hôtels accueillent principalement des étrangers (73 % des résidents francophones) ; ces derniers sont également nombreux parmi les sans-abri (45 % des sans-abri).  Les femmes étrangères sont souvent hébergées en hôtel (33 %, contre 7 % de femmes françaises), particulièrement quand elles ont des enfants ; elles sont moins souvent en logement associatif (33 %, contre 55 % des femmes françaises). Les hommes étrangers vivant seuls connaissent des conditions de logement encore plus précaires (sans-abri ou dans un centre qu’il faut quitter le matin) que les femmes étrangères seules."

On récapitule : si les étrangers sont dans un hôtel, c'est qu'on ne leur réserve pas les centres associatifs stables et les structures adaptées pour sortir de leur situation. On voit bien que les femmes françaises sont privilégiées et que les hommes étrangers seuls sont abonnés aux centres précaires. On n'arrive pas à sortir de la rue et des dispositifs d'urgence quand on est d'origine étrangère, que très peu, ou alors les pieds devant.

On est loin du tableau idyllique ou apocalyptique selon, des étrangers logés nourris aux dépens des Français...

Qu'en est-il de l'accès au logement social?
Il est catastrophique, c'est clair mais il l'est encore plus quand il s'agit de ménages d'origine étrangère: Là-aussi, l'INSEE est catégorique:

"Les ménages étrangers vivent dans des logements plus petits que les ménages français. Disposant de moins de pièces pour plus de personnes, ils subissent un surpeuplement relatif. Obtenir un logement plus grand est alors la principale raison de leurs déménagements. Devenir propriétaires arrive en deuxième position. En effet, moins d'un tiers d'entre eux le sont contre plus de la moitié des ménages français. Du fait de leur concentration dans les grandes agglomérations et de leurs ressources plus faibles, ils habitent deux fois plus fréquemment dans une HLM. Même si le confort sanitaire s'est amélioré depuis une quinzaine d'années, la moitié seulement des ménages étrangers se déclarent satisfaits de leurs conditions de logement contre les trois quarts des ménages français."

"Selon l’enquête Logement de fin 1996, le nombre de ménages étrangers était à cette date de 1,3 million, soit 5,7 % de l’ensemble des ménages. Cette part est légèrement en baisse par rapport aux enquêtes précédentes. Parmi les ménages étrangers, 44 % viennent de l’Union européenne et 35 % du Maghreb (Algérie, Maroc, Tunisie)."
"Ils disposent en moyenne de 3,6 pièces pour 3,3 personnes, contre 4,0 pièces pour les ménages français avec 2,4 personnes."
"Dans le parc collectif par contre, quatre ménages étrangers sur dix vivent dans un appartement surpeuplé, soit deux fois plus souvent que les ménages français "
"L’accès aux logements HLM paraît cependant plus difficile pour les étrangers que pour les Français : 27 % de leurs demandes datent de plus de trois ans, contre 11 % pour les Français. 31 % des ménages étrangers ont été découragés de faire une demande HLM soit par une réponse négative, soit parce qu’ils estiment avoir peu de chances ou ont été dissuadés de le faire lors d’une démarche. Les ménages français se retrouvent deux fois moins souvent dans cette situation.Parmi les ménages étrangers habitant en HLM, 56 % ont une nationalité du Maghreb. À conditions de revenu, de logement et de type de famille égales,ces étrangers sont en effet plus fréquemment logés en HLM ; ils n’envisagent généralement pas de quitter le secteur social."

 Une autre enquête de l'Insee, plus récente, de 2007, fait apparaître que  82 % environ des locataires HLM sont français de naissance, ou français par acquisition à environ 6%, dont la plupart des français de naissance ont le décile de revenu le plus haut. D'ailleurs, en aparté, un ménage sur 5 en HLM a des revenus aisés...qui nécessiteraient de les renvoyer dans un parc privé. On ne le fait pas...

Selon la même enquête, 15,1 % des locataires HLM ont un chef de famille, le locataire de référence étant né hors de France et d'Europe, ainsi que 6, 3% ont un référent né en Europe, le reste étant bien franchouillard.

Il existe un plafond de verre, encore pire que ce qu'on imagine, afin d'interdire aux "zétrangers" de venir squatter les HLM en masse.
Cela est bien décrit dans cet article des debunkers, qui s'appuie sur cette étude, dont ils soulignent la description du lent mécanisme qui décourage et interdit aux ménages d'origine étrangère d'accéder à un logement social.

"Ce délai pourrait s’expliquer par une offre faible de grands logements. Bien que les logements du parc HLM soient en moyenne de plus grande taille que ceux du parc privé, les grands appartements sont réputés se libérer moins vite que les autres, et les ménages immigrés demandeurs de logement HLM sont souvent de taille élevée : un sur trois comporte au moins six personnes, au lieu d’un sur six dans l’ensemble des ménages. Mais l’ancienneté de la
demande n’est pas seulement liée à la taille des familles, puisque les ménages d’une à quatre personnes sont proportionnellement aussi nombreux à attendre depuis au moins trois ans (graphique 4).
Les ménages immigrés sont plus souvent découragés que les autres face à une demande de logement HLM. En effet, certains ménages souhaitent changer de logement tout en envisageant
de rester ou de devenir locataires, mais n’ont pas déposé ou renouvelé une demande de HLM. Parmi eux, 15 % sont « découragés » : ils ont fait antérieurement une demande qui n’a pas abouti ;
ou bien ils ont fait une démarche auprès d’un organisme qui les a dissuadés de déposer un dossier ou a refusé leur dossier ; ou enfin ils pensent qu’ils n’ont aucune chance d’obtenir un logement HLM bien que leurs revenus ne soient pas supérieurs aux plafonds ; cette proportion
de 15 % passe à 27 % pour les ménages immigrés."


Mais l'universitaire cité par mes confrères dit aussi autre chose de terrible et qui fait franchement froid dans le dos, bien que lucide et sans fards: il n'y a aucune harmonisation des critères de logements, qui sont soumis à l'arbitraire d'une assistante sociale, d'un maire ou  d'un fonctionnaire HLM, ainsi que des entreprises mises à contribution, un des aspects les plus dangereux, qui revendiquent leur part de logement HLM pour loger leurs employés, en profitant du système, quitte à soit les sous-payer, ou à loger leurs cadres dedans, sa vergogne, ce ne sont pas les politiques qui en profitent le plus:

"Tout organisme HLM doit avoir une commission d’attribution, qui examine les candidatures. Celles-ci émanent des réservataires, c’est-à-dire des préfectures, des mairies et d’organismes privés qui, en raison de leur participation financière à la construction, peuvent soumettre leurs candidats sur une fraction des logements du parc social."

le 1% logement se traduit en gros pourcentages réservés... Voir ce rapport en Ile de France, qui montre qu'environ 35 à 46 % sont des logements réservés à des contingents du 1% logement, se traduisant par 35 % environ d'attributions!!! Il est impossible de savoir quelles sont les entreprises  et à quel niveau sont les bénéficiaires.

 L'universitaire décrit bien ensuite comment on expurge les "indésirables", les étrangers, au nom de la mixité sociale et dans l'intérêt, la bienveillance des candidatures" amies": 

"Or, depuis plusieurs années, les organismes HLM ont progressivement « confisqué » ce contingent, de même que celui des communes, afin d’y loger les candidats de leur choix. Quant aux communes, la maîtrise des attributions devient pour elles un levier d’action décisif, dans un contexte financier difficile pour beaucoup d’entre elles [6]. Au sein de ce jeu de concurrences, dans lequel nul n’est en mesure d’imposer son autorité, un système de négociation et d’arrangements « au coup par coup » se met en place [7]. Ainsi, de nombreuses préfectures ont intégré, en amont, les critères de sélection des organismes HLM, et évitent d’envoyer « trop », ou « trop fréquemment », des candidatures étrangères ou originaires de certains pays. Ou encore certaines proposent aux organismes plusieurs candidats sur le logement qui leur est réservé : le bailleur peut choisir parmi ces candidatures, mais à condition d’accepter, de temps en temps, une candidature considérée comme « difficile ». "

"Et c’est au niveau de cette appréciation que les préjugés en direction des étrangers ou des individus considérés comme tels sont susceptibles d’intervenir. Ainsi, un nom à consonance étrangère (ou plus exactement traduisant des origines maghrébines ou d’Afrique noire) jouera, de manière plus ou moins consciente et rationalisée, comme un indice d’une candidature « difficile » ou « à risque », car associée à une famille nombreuse, au bruit, aux problèmes financiers et/ou aux conflits de voisinage. Le traitement individuel des dossiers ne conduit pas forcément à la discrimination. Ce traitement individuel peut même être nécessaire et utile aux candidats, souvent peu informés de leurs droits.

Mais l’absence de règles n’en a pas moins un effet considérable car elle conduit à laisser fonctionner d’autres grilles d’analyse, notamment les grilles d’analyse racistes, extrêmement prégnantes dans la société française. C’est de cette manière-là, en effet, qu’il faut comprendre le lien entre racisme et discrimination. Les pratiques discriminatoires ne sont pas nécessairement des comportements motivés par des convictions racistes conscientes. Pour autant, la discrimination n'est pas non plus la simple conséquence d'un « système », c'est-à-dire de contraintes structurelles qui conduiraient des acteurs dénués de tout préjugé raciste à mettre en œuvre ou à relayer à leur insu des pratiques discriminatoires. En réalité, ces pratiques se développent quand, dans certains contextes, des catégorisations ethniques produites socialement sont intériorisées et mobilisées par des individus, avec intention ou non de discriminer, et qu'elles fonctionnent au détriment des étrangers ou présumés tels. L’émergence du principe de mixité sociale a, de ce point de vue, joué un rôle considérable."


Alors, les immigrés, sans-papiers, étrangers logés au détriment des Français? 
Une belle intox et une belle connerie, un fantasme qui ne résiste pas à la réalité d'une France qui reproduit consciemment ou inconsciemment des mécanismes d'exclusion et de discrimination qui aboutissent à des comportements racistes, qui font qu'un étranger ne sort que difficilement de la rue, qu'un étranger a des chances minimales d'obtenir un logement social, en fait, en conclusion, la préférence nationale, contraire à nos règles républicaines, cela fait longtemps qu'on l'applique, et la situation globale des gens pauvres français ne cessent de se détériorer...tout en restant plus "facile" que celle des gens pauvres  d'origine étrangère ou étrangers.
D'ailleurs, si vous êtes un jour dans la rue, vous aurez bien plus de chance d'en sortir si vous êtes d'origine française, de sexe féminin, avec enfant ,qu' homme célibataire... et encore pire si, à votre handicap de situation et de sexe masculin, vous rajouter votre qualité d'"immigré" ou d'étranger.

Alors, c'est qui qui crache à la gueule de notre démocratie et de ses principes d'égalité et de fraternité ? Le pauvre SDF noir, celui qu'on remarque le plus, lui, il est trop occupé à ne pas crever de froid pour penser à ça, faut dire.









lundi 16 décembre 2013

Des amis, des blogs et les autres



Au début, j' avais envie de mettre" mes blogs, mes amis, mes emmerdes", afin de rendre hommage à Aznavour, mais je me suis dit que de lire des jérémiades ou des plaintes sur le sujet du blogging ne passionnerait que les vautours ou les affamés de buzz et de clash, vu que trop souvent, il arrive que sur Twitter, on me réponde sur un titre de lien, et pas sur le contenu du billet, ou que je fasse de l' humour, on comprend littéralement sans voir le deuxième degré, ah zut, je me plains...
Oui, des emmerdes pour les épisodes de la vie blogosphérique, c'est un peu fort de café.

Néanmoins, je vais parler de ma courte, mais riche expérience de blogueuse, ainsi que des relations cordiales, amicales, sur fond d' échanges d' idées que l'on peut avoir.

Comment j'ai été accueillie,quand je suis passée de lectrice passive à commentatrice, puis blogueuse?

Les blogs politiques et idéologiques n'ont rien à voir avec les blogs de passions diverses et de marketing, par exemple. J'ai eu des expériences dans ces domaines avant, vous me permettrez de garder cela pour moi, sauf que les façons de faire sont très différentes.

J'ai été un peu déstabilisée au début, car la convivialité et le savoir- vivre auxquels j' étais habituée ne sont pas les mêmes en général.

Au début, j'ai eu le soutien de Juan, soutien chaleureux et sans conditions, ce qui fait que je le considère comme mon parrain. Sur internet, les liens sociaux ne se limitent pas à Twitter, ou Facebook, surtout quand on s'astreint à écrire sur la politique et la société bénévolement, on a besoin d'une blogroll, de liens vers des blogs qui, à leur tour, vous renvoient des visiteurs.
C'est pas important, que les liens vous amènent moins d' un visiteur ou pleins, même si c'est plus agréable d' en avoir pleins, c'est le principe qui est le plus important, le fait que cette convivialité se traduise par un commentaire, un lien vers un blog, un RT sur Twitter. On sait alors que ce qu'on écrit a trouvé un écho.

Je crois que Nicolas a bien compris le sens de l' amitié entre blogueurs. C'est aussi un de ceux qui m' ont accueilli avec une chaleur humaine, et aussi du caractère, d' ailleurs. Nicolas est généreux à sa manière, très. D' ailleurs, même si on s'est frité, parfois, on s'en fiche. C'est pas ça qui compte. C'est pour cela que j' apprécie le taulier. Et m'en fous, de ce qu'on en dira, c'est comme ça. J'ai une tendresse pour les cravates à chier.

Dans la même catégorie, il y a Bembelly. Oh, on s'est fâché un moment, alors que j' adore ce mec aussi, son humour, son style et sa personnalité. Lui, il lui a fallu du temps pour me lister, bien plus une question de refaire son blog qu' autre chose.
J' ai donc seulement un de ses blogs en lien, il sait ce qui lui reste à faire, s' il veut que je mette les autres.

Il y a aussi l' adorable Elody. Elle, c'est un ange, mais ne vous trompez pas, elle sait se défendre, malgré le fait qu' elle essaie de ménager les gens. Elle, pareil que Juan et Nicolas, aussitôt demandé, aussitôt dans la blogroll.
De la même manière, le bijou de blog appartenant à Cycee, les blogs de Fred Camino, celui si riche en réflexion de Cyril, l' indispensable garde du corps de Montebourg, Melclalex, Gaël, qui décortique l'actu comme une noisette,Une  Omelette très relevé, Slovar discret mais efficace ... furent parmi les premiers aussi, tant et si bien qu'on crût que je faisais partie des Leftblogs. Non, ce n'est pas le cas.
Ah, j' oublie Apolline, avec qui aussi je suis resté en froid un moment, il faut dire que nos avis divergent très souvent.

Ensuite, les amis que j' ai appris à connaître, qui sont venus enrichir ma blogroll comme des rencontres au parc, dans un magasin, au un événement, au détour d'une rue de la blogosphère...
Mon ami Bab est un des plus important : on se parle dans la vraie vie, j' aime sa manière de penser.
Une chtite tendresse  aussi pour l'ami Stef, qui se fait rare, hélas.

Il y a eu Jean- Luc Letombe, du blog la lettre de Jaurès, il reprend moins mes articles, le pauvre, je suis devenu parfois très acerbe envers la gouvernement.
Il y a le petit bonhomme et ses états d' âmes, ses belles images de ciel. . Il y en a d' autres comme Hielenab, le p'tit bouchon, Jacques Ambroise le bulldozer anti-con, Pierre-Alain qui commente l'actu comme son ombre, L'ovni Caveat Emptor, Gérard Duchmol, toujours combattant l' injustice et meilleur ennemi de beaucoup, pourfendant la gauche molle de son verbe tranchant, un vrai de vrauche, même si j'aime pas qu'on dise gauche molle ou vrauche, et que ça m'énerve de voir Nicolas et Gérard se bagarrer...mais bon, c'est la vie.

Il y a aussi les nouveaux : lediazec, radiblog, l' incroyable poésie vitriolée fantaisiste du premier, l' iconoclaste gentillesse de l' autre.

Enfin, voilà, pour les autres blogs moins actifs, j'ai pas tout mis, en fait, c'est un sacré travail, de lister tout ça. Mais qu'est-ce que ça fait du bien, comme voir une photo d'amis, on en deviendrait sentimental, tiens...Cela fait pas du bien non plus, car du coup, j'ai du trier ma blogroll, enlever certains...ptit air de blues...

Tous ces blogs sont des lieux qui comptent, des endroits où les tauliers, je les aime bien, je sais que c'est réciproque,que j' y suis bien accueilli et vice- versa.
C'est ça qui est bien. C'est important, les liens.

Et puis, il y a les autres.

Il y a des blogs qui ont disparu, ça, c'est moins drôle, ce dont je parlais précédemment.
Il y a les blogs où les gens semblent se méfier de vous, comme vous n'étiez pas de leur milieu, on vous snobe, même si vous venez commenter et que vous appréciez ce qu'ils font, l'échange se faisant à sens unique, on finit par se lasser de venir et de commenter. C'est triste, inexplicable. Alors pourquoi? Un sens trop clanique du blogging, un emploi du temps trop chargé, un melon parce qu'on est connu?
Et puis du coup, on n'ose plus trop penser. On garde ça pour soi, car il n'y a rien de pire que de penser à la place de celui qui ne vous répond pas.On peut aussi se tromper. On trouve ça dommage.

Car du coup, on ne tend plus la main, on n'ose plus, alors qu'on a envie d'échanger. Car c'est quand même un comble, quand on tiens un blog politique, de ne plus oser demander des échanges. On commente moins, ou surtout chez certains, ceux chez qui on se sent vraiment bien. Et puis, on échange aussi via les mails, le téléphone, on espère se voir en vrai aussi.
Alors, on attend, qu'au détour d'une rue de la blogosphère, comme sur le chemin de la liberté, on continue les rencontres.et qu'on garde cette convivialité qui fait qu'on dépasse les clivages aussi.
Ce serait quand même dommage de mettre des barrières entre nous tous, sur un lieu virtuel qui est censé ne pas en avoir...

Avis donc aux blogs de droite, du centre, si vous voulez, il y a toujours une place, aussi, tant que vous avez l'élégance d'une certaine manière de penser...

Quand à vous tous, ma blogroll, je vous adore! Linkons-nous les uns les autres! Et F*** à ceux qui trouvent ça cul cul ou trop bisounours, vous savez quoi, eux, je les emmerde!

Mise au point sur Judith Butler: études de genre et nouveau féminisme

Vous le savez, je ne suis pas tendre avec le féminisme, surtout les extrémistes de tout bord me gonflent, et  il y en a dans le féminisme, comme une certaine Caroline Fourest chez nous, par exemple, son opposé s'appelle Frigide Barjot ou Christine Boutin,  c'est mon avis en tout cas, aussi dangereuses, et je n'en démordrai pas, sauf si on me prouve de manière indubitable que j'ai tort.

Car tort, j'ai eu et je l'avoue, je le revendique, même. Les erreurs vous font progresser. J'ai eu le tort de voir les études du genre par le prisme français du féminisme extrême. Même si je crois encore que cette théorie ou ces études ne sont pas primordiaux pour notre survie, je ne pensais pas que Judith Butler était si intéressante et si ouverte, et que le féminisme, hors Hexagone progresse vite, et dans le bon sens.

J'ai toujours pas tout compris, chère Elody, mais je commence à mieux comprendre, car ne pas comprendre quelque chose m'énerve toujours. Je ne comprendrai jamais rien aux mathématiques pures, je m'en remettrai mais j'aime l'ethnologie, la sociologie, les cultures, donc je suis contente de la mise au point que Butler a faite dans le Nouvel Obs ces derniers temps.

Cela va permettre aussi à nos" machos" chéris qui se soignent, comme Nicolas, de mieux appréhender ce que sont les gender studies.

Je résume:

-Butler ne nie pas, contrairement à ce que des féministes extrêmes disent, ainsi que ses détracteurs, le sexe biologique, ainsi que son déterminisme physique. Elle parle seulement de l'éducation qui conditionne la vie des gens en fonction de leur sexe selon la société où l'on vit. Le débat éternel de l'inné et de l'acquis, quoi, pas de quoi fouetter un chat.

-Elle dit même que la nature féminine ne peut se conjuguer qu'au singulier, c'est à dire qu'elle dépend de l'individualité, comme la nature masculine, ouf!

- Le "mâle hétérosexuel blanc": ce n'est pas un ennemi, c'est un archétype qui existerait en Occident, un peu comme le Bourgeois, le Financier, le Puissant, c'est là où je ne suis pas en accord complet avec elle, mais je comprends mieux, ce n'est pas haïr tous les hommes et rejeter le blâme sur tout ce qui ne va pas sur "le mâle hétérosexuel blanc".
La partie de sa démonstration sur la partie noire du mâle blanc est assez amusante, d'ailleurs, pourquoi pas? Mais je ne suis pas sûre qu'ici, on ait beaucoup de "blancs " qui deviennent blacks, cela se comprend d'un point de vue figuré. Quoi que, quand on voit la paupérisation de la société, nos exclus sont bien devenus des quart-mondistes, un travail ne suffisant pas pour qu'un SDF sorte de la rue...
On a bien un Johnny Clegg qui se sent zoulou, un Bohringer qui se sent Africain sénégalais...

-Elle critique le fait qu'on dise qu'elle veut uniformiser le monde alors que selon elle, c'est justement la reconnaissance de la diversité qui doit être un acquis : que des gens puissent être transgenre sans être rejetés par les hétéros ou les homos, par exemple. En fait, son monde idéal est plus celui de la liberté absolue de tout faire et de tout être, après est-ce réalisable? Surtout chez nous où on nous restreint les libertés de plus en plus...

-Elle dénonce même les attaques de certains milieux gays et lesbiens contre les religions, surtout celles qui sont ciblées contre l'Islam, sans qu'on soit aussi courageux envers les chrétiens qu'on l'est contre les musulmans : elle dit même qu'il y a des quartiers gays dans des pays comme l'Egypte, en Palestine, à Ramallah.
Elle va même dire que l'interdiction du voile est mauvaise à terme, car elle prive la femme de la volonté de l'enlever de son plein gré.
Là, il faut expliquer: aux USA, en Grande-Bretagne, en Suède, Norvège, etc...le voile n'est pas interdit ni stigmatisé autant que chez nous. Chez elle, l'Etat ne se mêle pas de cela, elle penche donc plus pour l'éducation et l'évolution, en prenant l'exemple sur le mariage pour tous : on peut se marier mais ce n'est pas une obligation. Bon, ça, c'est en fait le plus polémique sur cet interview, sans doute plus que son combat contre le colonialisme et ses méfaits dans les sociétés colonisées sur les conditions féminines et le genre. C'est pas demain la veille qu'on fera accepter cette vision à notre laïcité inflexible.
Comme c'est très difficile de parler des conditions féminines dans la société israélienne qui est machiste à la base, coercitive, et loin, très loin de la société démocratique qu'on cherche à nous vendre...

En Conclusion, je ne suis pas d'accord avec tout, mais il est effectivement à noter que le féminisme évolue, dans le bon sens, et c'est une bonne nouvelle, comme en général, on doit attendre un peu, les attaques violentes des féministes extrêmes devraient laisser la place dans le futur à un climat plus apaisé sur la question du droit des femmes, espérons-le!

dimanche 15 décembre 2013

La place des écrivains "collabos" ou "martyrs" est celle que nous leur laissons



Je vais faire plaisir à Didier Goux et même lister son blog sur ce billet. Enfin, plaisir, je n'en suis pas sûre à 100%, sinon, on ne se refait pas.
Mais voilà que je tombe sur une série d'articles qui met ces écrivains qu'on dit "collabos", voire même "martyrs" pour les autres, ayant flirté avec l'extrême-droite, ou en étant carrément, aux propos qui étaient souvent haineux, ayant soutenus Pétain, ayant réellement collaboré pour d'autres.

Je vais refaire un point sur les collaborateurs de la deuxième guerre: il faut savoir que Sacha Guitry a été accusé de collaborer, tout comme Arletty et d'autres.
J'ai, dans ma famille, un homme, mon arrière-grand-père, qui a soutenu Pétain pendant et après la guerre. Mon grand-oncle était dans l'armée de Vichy qui fut coulée par les Anglais en 1943 : sur sa mention dans la banque de données publiques, figure" noyé" et" non mort pour la France".
Cela fait drôle, quand même.

Qu'on ne s'y trompe, je le répète, je ne fais nullement un coming out en nauséabonderie d'extrême-droite, je ne supporte pas le racisme, et j'ai du mal à lire des passages haineux sur les Juifs, les Francs-Maçons, les Roms, les Musulmans etc...Je ne cautionne pas les écrivains, même avec du talent, qui propagent la haine.

Il n'empêche.
Dans la bibliothèque de mon père gauchiste, héritée de celle de son grand-père, en partie, il y avait des auteurs comme Charles Maurras, Maurice Barrès, Robert Brasillach ( un recueil des articles parus dans Je suis partout), Céline, Pierre Benoit, etc...Oh, il n'y avait pas que ça, cela aurait été paradoxal. Mais comme je lisais tout ce qu'il y avait dans cette bibliothèque, j'ai lu tout ça. Et bien, je n'en voue pas un culte à Renaud Camus et d'autres pour autant, c'est même le contraire.
De Pierre Benoit, je n'en ai retenu que la fascination orientaliste et exotique et l'histoire dingue de l'Atlantide.
De Barrès, j'ai retenu le style, de Céline le génie.
Je comprends donc tout à fait que ces gens-là aient leur place dans l'histoire littéraire de notre pays, sinon, il faudrait interdire Voltaire, Rousseau et son bon sauvage, concentré de racisme, ne plus parler de Ferry, prosélyte de la colonisation, Verne, quand il dit que l'Algérie ne compterait plus un seul Arabe à la fin de la guerre en parlant de progrès...la liste est longue.

Brasillach a été fusillé et Papon a tutoyé les honneurs. Certains , pour revenir aux écrivains sont rentrés dans l'Académie Française et d'autres, là-dessus, je serais plus vigilante. Il est entendu que notre société a quand même évoluée, et qu'il ne faut plus, il y a des limites, que le copinage des milieux littéraires soient plus important que le talent, ainsi que les contenus que publient les dits écrivains. Je pense à Morand, et Chardonne, mais c'est mon avis.
Ensuite, bien sûr qu'il faut les publier, les republier, sans fards et sans censure.
Ce que nous faisons de leurs écrits, c'est autre chose, il faut quand même que les gens puissent se faire leur propre jugement. Ces écrivains sont morts. On ne peut plus les juger pénalement, mais on peut s'en faire son propre avis et condamner ce qui est condamnable, lancer le débat, expliquer, c'est quand même le rôle des professeurs et des parents pour les plus jeunes, des critiques et journalistes, blogueurs etc...pour les autres.

Il n'y a rien de pire que ce qui est caché, interdit, comme maudit, les gens vont voir, par curiosité et sans aucune explication, sans repères, ils peuvent se dire que malgré tout, c'est pas si grave que ça, ce qu'ils ont écrits comme franchement horrible et condamnable, alors que ça l'est, humainement parlant.

Céline est un génie, un génie qui va propulser néanmoins des torrents de haine contre ceux qu'il estime polluer son monde, presque tout y passe, mais effectivement les passages antisémites sont terribles. C'est cela qu'il faut montrer, qu'un homme n'est pas forcément tout blanc, tout noir, qu'un homme écrasant de talent peut humainement parlant être une ordure. Il n'a pas collaboré vraiment de manière active, mais a fini sa vie isolé, retiré. Il n'empêche que c'est un écrivain à connaître.

Ces écrivains de l'entre-deux-guerres sont à connaître vraiment, et ils ont leur place dans les anthologies littéraires et dans l'histoire, même la grande. Qu'ils servent la soupe à l'extrême-droite, c'est une évidence, mais plus on les censurera, plus leur intérêt augmentera. Tiens, qui me dit ce qu'on a retiré de positif à censurer Dieudonné? Il est plus prospère que jamais, bénéficie de beaucoup de sympathies, et ce n'est qu'un exemple parmi d'autres.

Leur place, à ces écrivains collabos, comme on les appelle dans ces articles en lien, est celle qu'on leur donne, ni plus, ni moins. Se souvenir d'eux comme écrivains et aussi comme activistes douteux, c'est important aussi. Au même titre qu' Oradour sur Glane est restée en ruines, afin de témoigner, il y a des pans de notre histoire qui doivent être vues et lues, pour ne pas oublier.

Article qui se termine par un lien vers mon ami Pensezbibi, qui est plus à sa place ici, dans ce blog, d'ailleurs, que ce cher Didier Goux, nauséabond écrivain en bâtiment.

Liens en rapport avec cet article:

Le retour des collabos
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Illustration: couverture d'un livre de Jean Ray, qui garnissait les rayons de la bibliothèque de mon enfance, aussi. Sans doute ne le connaissez-vous, ce n'est pas une grande perte mais ça m'a fait drôle de le trouver sur le web, lui et ses histoires de Harry Dickson.


samedi 14 décembre 2013

Afghanistan: on y allait pour le droit des femmes, qu'ils disaient

Avant 2002, on montrait de rares photos et reportages de ces ombres sans visages qu' étaient devenues les Afghanes, sous le joug des talibans, de ces esclaves, interdites de travailler, obligées de mendier dans la terreur, quand on les autorisait à sortir de leur maison, de ces femmes lapidées, mutilées...
On nous a dit qu' on y allait pour les libérer, pour que les filles aient droit à l' éducation et non l' esclavage.

L' Otan va partir bientôt. La femme du futur ex président est cloîtrée chez elle, ne sortant qu' avec le voile intégral, mais ça, on a effacé ce genre de traces sur le net.

Une française bien éduquée et naïve s'est faire répudiée et expulsée comme une malpropre par le successeur de Massoud et candidat à la présidentielle, le chouchou des médias et responsables politiques occidentaux , à la suite de la découverte de son existence par la première épouse dont le mari n' avait pas divorcé, contrairement à ses allégations.
Menacée et terrorisée, elle vient de porter plainte à Paris.


La situation des droits de l'homme est horrible en Afghanistan, et les femmes sont traitées comme de la marchandise et encore emprisonnées quand elles fuient les mariages forcés, la violence et la prostitution sous la contrainte de leurs tyrans sous le chef de crimes moraux !

Et c'est contre tout ça qu' on était censé aller se battre, pour les droits des femmes...
Ce qui m' étonne, c'est que peu de féministes parlent du désastre humanitaire afghan.
Bon, faut dire qu'il parait que Claire Chazal et Muriel Robin auraient construits une école ou un hôpital, et Tina Kieffer va essayer de nous faire acheter des bougies ou un truc comme cela via Marie-Claire, pour l' éducation des petites filles, oui, comme cela, elles seront éduquées et sauront lire, quand leurs bourreaux analphabètes leurs taperont dessus, on s'en fout des hommes afghans, c'est pas eux qui auraient besoin d'une meilleure éducation, non ?

Des fois on se dit que la guerre, quelle qu'elle soit, ne débouche jamais sur rien de bon,et on oublie de plus en plus de préparer la paix, c'est bizarre, vous avez dit bizarre ?

Quand l'Europe fabriquait l'épouvantail du sous-développé Rom Roumain

 Attention, cet article est à haute teneur ironique sur nous-même, nous Français, et Européens.

Il faut revenir en arrière, dans les années 70, enfin celles dont je me souviens. A cette époque, il y avait nous, les gentils, les privilégiés, en démocratie, occidentaux, européens, vivant bien , nous, les pays développés, le fameux Bloc de l'Ouest. Nous détenions la vérité capitaliste, libéralisme et protectionnisme, le camps du Bien, quoi.

Et il y avait les autres, le Tiers Monde, ceux qui sans nous croulaient sous les dettes et la mouise, d'éternels assistés.
Dans ce Tiers-Monde de la bien-pensance européenne, il y avait l'URSS et les satellites, dont la Roumanie.
C'était un régime communiste, autant dire un régime puant, dictatorial, le Diable en personne, et c'était bien pratique!

Dans l'inconscient collectif, les Roumains étaient forcément sous-développés, extrêmement sales, très mal élevés, d'une culture au ras-des-paquerettes, et que ceux-ci aient subis une dictature violente, sanguinaire, injuste, d'une brutalité et d'une corruption étatique sans bornes, ne soyons pas menteurs, la plupart d'entre nous, cela nous allait très bien.
Les Roms? On n'en parlait guère, de toute manière, on confondait et on confond encore Roms et Roumains. Sauf qu'on va dire que le Rom était considéré comme un arriéré mental pire qu'un Roumain....le tout se mélangeant avec l'image du fauve communiste, le couteau entre les dents. Et puis, ils étaient assez proches pour nous faire peur et assez éloignés pour qu'on les méprise. Déjà qu'on avait nos Romanichels, nos bohémiens à nous, on voyait bien que ces voleurs de poules devenus français n'étaient guère fréquentables.

Seulement, il y avait le Bloc de l'Ouest qui nous protégeait.
Tout allait bien dans le meilleur des mondes.

C'est comme cela qu'on présentait à la population Française, la Roumanie, aussi, quand Ceausescu et sa femme semblèrent se faire lyncher en public et dépecer vivant, on se demande encore dans quelle mesure les images vues n'ont pas été fabriquées, beaucoup d'entre nous, de gauche et de droite, ont regardé le spectacle avec intérêt, la soif de voir des sauvages en action et le voyeurisme étant logiques...

Ce que je décris, je le répète, est de l'humour noir sur mes congénères racistes qui s'ignorent ou qui s'assument. Mais cet inconscient collectif est encore visible actuellement, ne serait-ce que par la commisération dégoulinante que dégagent certains quand ils parlent des Roms et qu'ils plaident leurs causes, en en discourant sur le mode dame patronnesse, voulant les aider comme si ceux-ci étaient des handicapés mentaux et sociaux. Et ça fait bien, ça permet aussi d'éloigner les soupçons de racisme, quand les mêmes honnissent d'autres à cause de leurs soit-disant origine ou ethnie, ou religion.
Ceci est une critique cinglante contre ceux qui sont mon peuple, aussi, ma société, ma Nation. Nous ne sommes pas tous pareils mais c'est aussi une vérité qui dérange. Ce racisme de préjugés, d'éducation, qui fait qu'on fabrique des sous-hommes : pauvres, SDF, RSAssistes, sans-papiers et Roms etc...afin qu'on puisse se penser dans les chaumières supérieurs et meilleurs sans faire le moindre effort pour s'améliorer.

A l'école, j'étais systématiquement punie au cours élémentaire par un instituteur qui ne supportait pas les fils et filles de profs gauchistes. J'avais donc droit au voisin de bureau le plus "puant". Il y avait la fille d'agriculteurs qui faisait les vaches avant d'aller à l'école, et qui sentait le purin à plein nez. Il y avait le gamin de Romanichels, qui venait parfois deux mois dans l'année. Et bien, savez-vous qu'il ne sentait pas mauvais, lui? Et lui, dans les années 70, c'était un Français dont les parents travaillaient honnêtement au rempaillage des chaises et qui faisaient de l'artisanat en osier, ce dont on vante les mérites actuellement, le travail manuel de tradition française...

Cet instituteur brutal et violent, à la règle en fer qui claquait sur les doigts, m'a appris une belle leçon ces années-là. Celui qui était dégueulasse n'était pas celui qu'on pensait, bien que ma camarade fille de paysans n'était pas responsable de ses effluves malodorantes.

L'Europe a décidé d'intégrer la Roumanie, sans doute plus pour des raisons économiques et bassement mercantiles que de fraternité.
Rien n'est réglé, dans ce pays, qui a souffert de la pauvreté et des exclusions. Les Roms se sont retrouvés les exclus des exclus. Violence, racisme, antisémitisme horrible, mafias, règnent encore là-bas.
On ne les supporte pas chez nous, on n'en veut pas. On sait ce qu'en pense Valls, qu'ils n'ont pas "vocation" à rester chez nous. On les traque à l'école, on les laisse crever de faim ou de servage chez eux quand on les renvoie. 
On n'a pas attendu que le Pays se reconstruise quand la démocratie n'était là que sur un papier fragile d'adhésion à l'Europe.

Alors parfois, je me dis qu'ils ont raison, les Roms, de voler, mendier, resquiller, de nous mépriser, de nous piquer le cuivre qui nous prive d'ADSL pendant des jours, quelle honte pour notre petit confort.
Vu comme on les considère, je me dis qu'ils n'ont aucune raison de nous respecter.
Alors quand on voit que ceux qui commettent des actes délictueux, ben, ils sont une minorité en fait...et qu'une grosse partie cherche surtout à mieux vivre et éduquer leurs enfants, qu'ils soient plus heureux...
Oui, je me dis qu'en fait, on est bien une bande de gros salopards, quand on y repense.
Quand on voit que les entreprises françaises et européennes viennent s'installer en Roumanie avec des salaires bien bas, qui arrangent leurs actionnaires...et que l'argent pour aider la communauté Roms, on sait tous que ce sont les Officiels  Roumains qui l'ont détournés par le biais de la corruption... mais comme on était si pressé d'intégrer la Roumanie afin de délocaliser près de chez nous...
Quoi qu'on les a pas encore trop pillé, là-bas. Cela reste des "blancs", quand même, un peu de décence... Mais on n'a rien fait pour les aider non plus, les assister, oui, de loin, pour nos entreprises, pour la façade, le vernis...

Ah, assister, on sait faire, rabaisser, exiger le bras quand on offre la main, ça, on sait faire. Mais on ne comprend pas pourquoi celui qu'on ampute cherche à vous mordre, quel manque de savoir-vivre...pourquoi donc celui qui crève de faim dans son trou ne vous prend pas pour Dieu quand vous jetez vos miettes périmées dedans? On se demande vraiment pourquoi...

A méditer: et si ceux  qui trainent encore leurs préjugés, pouvaient regarder les Roms comme leurs semblables, quand ils les croisent dans la rue, ni mieux, ni moins bien, pareils...Cela sentirait bien meilleur dans notre pays. Car le plus dégueulasse n'est pas celui qu'on croit, très souvent.


vendredi 13 décembre 2013

Citation sur la civilisation

Il y a des jours où le temps manque pour un billet, pas les idées ou la motivation.

Je vous laisse donc ce soir avec cette citation de Claude Lellouch, dans ce film si particulier :

"Le chemin le plus court pour aller de la barbarie à la décadence passe par la civilisation"

L' aventure, c'est l'aventure (1972).

A méditer surtout en ces temps de crise idéologique.

jeudi 12 décembre 2013

Deux types d'assistés sociaux :Patrons et Proprio, les nouveaux Nobles

Cela part d'une discussion avec Partageux, que je vous invite vivement à découvrir, si vous ne le connaissez.
Il explique qu'une personne au RSA a été contrôlée et qu'ayant hébergée un ami dans la même mouise qu'elle, on lui a supprimé toutes ses aides à cause d'un soupçon de tricherie, elle n'a pas pensé à déclarer l'ami hébergé.
En fait, Partageux est furieux contre cette brutalité administrative, qui dépasse d'ailleurs le cadre de l'inspecteur, employé d'ailleurs, faisant son job, et il suggère d'affecter ces gens à la traque des exilés fiscaux, parce que 400 euros par mois, est-ce franchement une somme si importante, par rapport à ce qui dort dans certains coffres à l'étranger?

Cela part aussi d'une demande de signature de pétition de propriétaires, pétition que je ne signerai pas, qui s'inquiètent d'une éventuelle taxation des propriétaires sur la base de loyers fictifs. J'explique: il pourrait y avoir imposition des propriétaires, une fois soustrait les intérêts et les prêts, sur la base du loyer en vigueur dans le quartier où ils sont.
Je prends un exemple: un proprio a acheté un bien. Il lui coûte 800 euros par mois, au lieu de 1200 en location. On prendrais la base des revenus "fictifs" pour l'imposer , on lui rajoûterait donc 400 euros en avantages. Et ça hurle du côté des propriétaires! Ceci est une proposition des jeunes socialistes.
Cette proposition, si elle est appliquée, remettrait mécaniquement des logements en location à des prix raisonnables et les loyers baisseraient, ce qui ferait que les propriétaires ne seraient plus imposées avec ce revenu fictif à la fin du processus.
Ce qui me fait rire, c'est que dans la pétition, on présente les locataires, qui paient plus pour un loyer que s'ils achetaient le bien, comme des nantis et les proprio comme de pauvres tâcherons qui se tueraient à la tâche et se priveraient de vacances pour être propriétaires...Faut le lire pour le croire!
Des tas de jeunes ne peuvent même plus acheter un bien, tellement les conditions sont devenues drastiques, et se retrouvent à devoir louer , bien plus cher qu'un crédit immobilier...
Et comme la location-vente n'existe que rarement chez nous...
On précise que les proprios touchent des allocations logement et qu'ils se plaignent qu'elles soient moins importantes que pour les locataires: je cite, pour l'avoir observé, le cas d'un proprio qui cumulait allocations logements et loyer pour un logement secondaire...
Et ce sont eux les opprimés!

Il s'avère que nous avons deux types de vrais assistés sociaux ici, en France. Et ce ne sont pas ceux qu'on pense.
Quand la gauche a institué un vrai système d'allocation universelle pour l'aide au logement, les propriétaires ont augmenté illico les loyers, dès qu'ils ont pu, une fois la libéralisation effectuée. Que lui importait, au proprio, il prenait au passage les allocations puisqu'il avait en général augmenté en fonction.
Les allocations logements, plafonnées depuis Sarkozy, ont donc servi à nourrir le propriétaire, et accessoirement l'agence immobilière au lieu d'aider les pauvres gens à mieux vivre.
Les propriétaires sont donc des nantis, car même s'ils paient la taxe foncière, ils ont des avantages qu'un locataire n'aura jamais, la sécurité du logement, et en plus, ça gueule contre la garantie universelle des loyers, car effectivement, si la mesure est efficace, elle permettra de réguler les abus contre les locataires aussi...
Car dans le cas du propriétaire qui loue, dans sa tête, c'est au locataire de tout payer, avec les charges, rembourser son crédit, bien sûr et faire son beurre, ce qui lui permet d'acheter un autre bien, de le louer avec la garantie du premier etc...et avec la SCI, il a l'assurance d'un statut arrangeant.
Le propriétaire a un statut du fait de la possession d'un bien, tout comme le noble en avait un avec sa terre, bien dont le serf, l'occupant, pardon, le locataire lui doit corvées et tailles, faut pas exagérer.

Faut-il le rappeler, quand même. Dans un vrai système capitaliste, le logement est un produit que consomme le locataire, c'est une transaction, pas une taxe, ni un privilège qu'accordent les nobles. Aux USA, par exemple, il est très facile de se loger, et les prix sont devenus très bas, alors qu'ici, les professionnels de l'immobilier font tout pour les garder collés au plafond.
Le rapport économique est faussé: c'est le client qui devient esclave de son fournisseur ici.
C'est quand même un comble, de voir que le fournisseur est en plus assisté par l'état, avec des allocations, des niches fiscales etc...

Soit dit en passant, je préconise le statut de chef d'entreprise pour tout propriétaire qui loue plus d'un bien, ça calmerait la spéculation et je ferais payer les agences immobilières plein but, en les contrôlant comme le lait sur le feu, en les obligeant à des services, un vrai cahier des charges, pas faire mumuse avec la spéculation.
Tout cela aiderait grandement le propriétaire qui occupe sa maison à l'année, d'ailleurs. Surtout, je pense qu'un peu de solidarité avec les locataires ne leur ferait pas de mal, le temps que le coût de l'immobilier redescende vraiment à des niveaux abordables.
Avoir un logement à soi ne fait pas d'eux des nobliaux.

On passe au cas des patrons, qui, dans le cas du MEDEF,  gueule souvent contre les prestations sociales. Ils devraient un peu la fermer. Car si on payait mieux les gens, il y aurait beaucoup moins d'allocations qui viennent se substituer au salaire défaillant de certains employés, mécaniquement. C'est donc bien le patronat qui est assisté, pas la personne pauvre.
Si on embauchait plus et qu'on délocalisait moins, en mettant un peu plus la main à la pâte pour la formation, on ne serait pas avec autant de gens au chômage, au RSA, dans le mouise qui leur donne droit aux allocations.
C'est quand même le monde à l'envers.

On a donc la grande noblesse des grandes entreprises, du CAC40, du Medef, d'un côté, qui profite de crédits impôt recherche, en plus, qui se croit au-dessus de tout, et la petite noblesse des petits patrons et des nobles sans terre que sont les auto-entrepreneurs.
On a même des régisseurs de domaine, comme les grands patrons, et leurs lettres de noblesse dans leur parachute doré.

Les nobles, les assistés sociaux, ne sont pas du tout les politiques, en fait.
Les politiques sont plutôt notre nouveau clergé, avec la devise: Un Président, Une Laïcité, La Loi Sécurité.
On ne fait plus dans la salubrité publique, l'intérêt général mais dans la morale républicaine, que ce soit pour notre bien ou non. Les interdictions pleuvent de toute part, la cigarette, l'alcool au volant, le sexe, la surveillance du net, et ensuite?
Qu'en est-il de l’Égalité? Il y a clairement les nantis et les autres, les nobles et la valetaille. C'est dur, dans ces conditions, de ne pas voir les frustrations, et divisions, augmenter.
La Liberté? Une personne avec des minimas sociaux, est-elle libre et égale?
La Fraternité?
Comment se fait-il que nos parlementaires soient aussi prompts à légiférer sur la morale et la sécurité : mariage pour tous, même s'il le fallait, prostitution, sécurité du net etc....et ne sont pas foutus de régler en vitesse le problème de l'écotaxe...qui ressemble effectivement à un système de fermes de l'Ancien Régime ou de dîmes..Un vrai clergé.
Et c'est franchement dommage...

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Citoyen Reporter

Palestine Libre Nouvelles

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Pour rappel : la provocation publique à la discrimination, à la haine ou à la violence à l'égard d'un groupe de personnes à raison de leur origine ou de leur appartenance ou de leur non-appartenance à une ethnie, une race ou une religion déterminée, est passible d'un an d'emprisonnement et de 45 000 euros d'amendes (article 24 de la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse).

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