Utopie

L'utopie n'est pas un luxe, c'est une nécessité.

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samedi 22 septembre 2012

Au comptoir

Je vais chercher mes clopes au tabac du coin.
Généralement, c'est calme, trois personnes au bar, des habitués et parfois des amis sur une table, tranquilles.

Là, une Madone des cubes, large et costaude, les bretelles de sa salopette encadrant des épaules carrées, cheveux mi-longs, visage charpenté, voix de stentor rugit:
 "Les Français ne travaillent pas assez, voilà le problème!"
Euh...
Et ça continue en chœur avec la patronne:
 "marre des 30 heures et de leur retraite à 50 ans."
Ben...
"La Suisse, c'est pas comme ça"
"On est taxé de partout"
"Avec l'argent du PMU et du Loto, ils auraient de quoi régler le chômage"
Ah tiens...
"C'est tous des assistés"
"Faut pas taxer les riches, ils vont tous partir"
On va faire comme ça...
"Il y a dix ans, on avait plus de bénéfices"
"Il est où l'argent de l’État?"
Bonne question...

Ben voilà: là, on est dans les vrais problèmes....loin des caricatures, loin des islamistes...
Il est où , l'argent de l’État, hein?
Par contre, pas possible d'engager une discussion: nos deux dames sont trop occupées à villipender et protester.
Je m'en vais gentiment, mes cigarettes en poche, en disant comme toujours "au revoir" poliment.

Parfois, effectivement, au comptoir, c'est fou ce qu'on voit comme scènes incroyables...
 

Fièvre métrosexuelle



Ce billet est surréaliste...j'ai rarement eu autant de mal à faire un article quand je suis taguée par un copain...figurez-vous qu'on m'interpelle en tant que femme sur mon jugement à propos d'une souris  informatique qui serait un prototype et qui renfermerait du maquillage à l'intérieur de son petit dos, même pas wireless, comme le dit Elody, enfin le cadet de mes soucis...
Comme je l'ai dit en commentaires et sur Twitter, je ne me maquille pratiquement jamais. Parce que c'est trop long le matin, un bon débarbouillage me suffit. J'ai la chance de ne pas en avoir besoin. Et puis enlever la peinture le soir...j'y ai renoncé depuis longtemps sans regret.
Et en plus, cela fait des années que Cosmo, Vogue, Biba et autres Elle, je n'y touche plus, à part quand je m'ennuie dans une salle d'attente parce que je n'ai pas un jeu vidéo style Angry Birds, Gems, et autres Tetris sous la main  et sur le téléphone...
La presse féminine me gave. La dernière mode, c'est pas ma came, je choisis mes fringues selon mes critères, classique, simple. Les trucs psychos du style comment larguer votre belle-mère et ne plus vous disputer avec votre chien...cela m'indiffère. Pas besoin de faire un régime...et les People...faut dire que je mourrais très vite sans les dernières aventures du truc bidule reality du moment...

Et en plus, je n'utilise pas de souris avec mon ordi portable...
Et puis, quand on sait que les téléphones cellulaires et le matériel informatique sont souvent plein de microbes, imaginer de lier cela avec du maquillage...beurk...
Mais de quel cerveau malade est sorti cette idée? Elody s'indigne. Il y a de quoi...

Par contre, il y a un truc qui ne tourne pas rond là-dedans...
Je m'attendais à beaucoup de choses de la part de Guy Alain Bembelly: qu'il parle de souris, voire de rats, pourquoi pas, quand on voit le dernier scandale en date:
On a nourri des rats pendant trois mois avec du maïs Monsanto et on n'a pas trouvé des compartiments à maquillage sur le dos, mais des énormes tumeurs...de quoi s'interroger sur les OGM de la firme américaine...

Mais que notre ami Bembelly se soit perdu sur un site qui parle de gadget féminin, j'avoue que cela me laisse perplexe: qu'est-il allé donc faire dans cette galère? Quelles ont été ses motivations profondes? Qu'est-ce qui fait qu'un homme lit des truc féminins futiles et inutiles pour nombre de femmes au point d'en faire un article, quand en plus cet homme est blogueur politique?
Tente-t-il une reconversion dans les chroniques mondaines? Oui, je te demande, Guy Alain, qu'est-ce que tu es allé faire là-dedans? Une pulsion inconsciente? Une fuite en avant?
Je m'interroge réellement...

Heureusement, ce devait être une chute passagère: ton article-là le prouve. Ouf!

Mais s'il te plaît, la prochaine fois que tu verras un  truc technologique, même futile, sache que les domaines suivants m'intéressent aussi: les derniers video-games comme Darksiders 

ou un futur God of War,

 la prochaine réédition de Major Masks sur 3DS, les développements des futurs prototypes des voitures de prestige,

 la Formule 1, la génétique, les nano-technologies, enfin des trucs qui sont pas sexués en fait dans ce monde moderne ou une femme n'est plus cantonnée à la couture, la cuisine et le maquillage.
Je dis ça moi...

Et j'attends la réponse à ma question: pourquoi Bembelly s'est intéressé à une souris qui maquille? Je demande aussi à tout blogueur et blogueuse bénévole de m'expliquer cet accès de fièvre  métrosexuelle chez Guy Alain...parce que ça, cela m'intéresse vraiment, comme je suis très curieuse...

vendredi 21 septembre 2012

Bienvenue au Club, Monsieur Peillon!

Monsieur Peillon,
j'ai vraiment apprécié votre constatation sur Madame Le Pen: 
"Elle est la première des intégristes".
Oui, c'est clair qu'une personne qui profite du climat tendu afin de jeter de l'huile sur le feu en voulant prôner un laïcisme intégriste qui ne vise que deux religions en France...Voir l'excellent billet de Fabien sur le sujet. 

Juste en passant: vous avez eu raison de souligner l'intégrisme de Madame Le Pen.
Une personne qui veut interdire l'avortement, farouchement opposée au mariage civil pour tous, qui veut "mettre à la porte tous les intégristes étrangers"(pas folle, la guêpe de s'arrêter aux étrangers sinon elle risque de ne plus avoir d'électeurs)...On ne peut pas renier son petit côté intégriste. Intégriste, oui mais Français! oups...

Combien est amusante la réplique de Florian Philippot, le numéro 2 du FN: vous seriez un ami des islamistes radicaux en ayant prononcé cette phrase de bon sens, un ami de ceux qui volent, tuent, cassent etc...Monsieur s'égare et parle du droit des femmes qui seraient bafoués dans les banlieues, Philippot cafouille en mélangeant tout...
En fait, vous seriez donc un islamogauchiste, un islamophile, un nazislamiste?
Bienvenue au Club...
Parce qu'on ne peut plus défendre la tolérance sans être taxé d'oppresseur et d'ami des radicaux musulmans (qu'on n'a jamais côtoyé soit dit en passant), on ne peut plus dénoncer la xénophobie intégriste sans être affublé des pires qualificatifs...
Bienvenue au Club, Monsieur Peillon!

Quand je pense que vous aviez suggérés des cours à l'école pour apprendre le vivre ensemble, faites gaffe qu'on ne vous accuse pas de faire venir des imams salafistes à l'école, tant qu'on y est...

Et encore, vous auriez pu dire que Madame Le Pen s'en prend aux juifs ici, pour le port de la kippa, dans le plus pur esprit de Papa tout en soutenant des colons ultra-religieux en Israël qui revendiquent le droit à l'existence d'un état...juif...alors que le FN veut ici se faire le héraut de la laïcité...
On vous aurait taxé en plus d'antisémitisme!
En oubliant que vous trouvez scandaleux de priver des gens,  qui n'ont fait de mal à personne, de leur coiffure rituelle à laquelle ils tiennent...comme moi, d'ailleurs je pense qu'une kippa ou un voile n'a rien de criminel dans la rue, question de bon sens.

Monsieur Peillon, je suis de tout cœur avec vous, vous qui vous découvrez "islamogauchiste", parce que vous essayez juste de défendre la notion de vivre ensemble...

A l'école : leçon de racisme ordinaire



Quand j'avais entre 7 et 10 ans, j'allais à l'école du village. Cela se passait dans des bâtiments construits fin XIXème siècle dans le style des classes qui sentaient la craie, les pupitres en bois avec le trou pour l'encrier, d'ailleur le stylo bille y était interdit comme hérésie suprême, on a même eu des cours d'écriture à la plume, avec les courbes, les déliers. La leçon de morale y avait encore cours, l'instituteur rejetant la décision de Pompidou de les proscrire, la règle en fer trônait pour les récalcitrants, le maître d'école ne se privant pas des châtiments corporels...
Le maitre était laïque, la blouse était bleu grise, la stature haute et la figure terrorisante, froide. L'homme était de droite traditionnelle, très impliqué dans la vie paroissiale.
Ce qui venait de 68 était une hérésie pour lui.
Moi dont le père s'était impliqué dans la cellule locale du parti socialiste, militait activement en temps que syndicaliste, avait pris activement part dans Mai 68, tout cela aurait du ne pas me toucher, je n'étais qu'une enfant. Mais l'instit en avait décidé autrement.
Cela se savait dans le village, c'était petit. J'étais fille de prof...
Il n'avait pas supporté qu'un "gauchiste" puisse avoir mieux élevé sa fille qu'il ne l'avait fait avec son fils, car nous étions dans la même classe. Non, il ne supportait pas.
Ce furent alors humiliations sur punitions injustes. Largement sous-notée, je n'avais pas le droit à l'erreur.

Et puis ce furent le choix de mes voisins de bureau...
Il y avait une fille de paysans dont le père obligeait celle-ci à aller aux vaches avant la classe, et qui ne se lavait pas au retour de l'écurie. La fille était frustre. Elle frappait souvent sans raison. Et elle puait le fumier, la vache, un truc terrible. Et bien j'y avais droit systématiquement. Mais c'était une fille de paysans et pour cette raison, je ne pouvais lui en vouloir vraiment.

Trois mois pas an, les Romanichels venaient s'installer à la place de la gare pour vendre leur travaux de rempaillage et autres. Ils étaient français. Ils devaient donc amener les enfants à l'école. Seulement ils n'avaient pas droit à l'eau et donc dans ce temps-là, ils ne pouvaient pas se laver. J'avais donc droit au gamin romano à côté de moi, qui sentait la crasse à plein nez.
Pourtant, je ne lui en ai jamais tenu rigueur. Il était gentil. Il ne m'embêtait jamais. Il essayait de rester dans son coin et puis le pauvre, il s'en prenait plus que moi de la part du maître car moi, j'étais au moins bonne à l'école même si on me saquait.

Puis il y avait le fils du maitre: pas un jour sans se faire engueuler, rabaisser, traité comme un moins que rien...

Cet homme m'a appris des bases, il est vrai. Sur plein de choses, son savoir m'a aidé.

Mais il est sûr qu'il m'a offert une chose très importante que j'ai payé cher, mais que je ne regrette pas: un bel aperçu de l'ostracisme, du racisme et de ce qu'on ressent quand on en est victime, parce que la plupart du temps, il n'y a aucune raison rationnelle, aucun justificatif.
Résultat: je me suis toujours sentie étrangère à certaines visions de notre société et proche de ceux qu'on méprise ou discrimine.
Et puis, il fallait que je comprenne pourquoi cet homme ne m'aimait pas, ce que cela voulait dire, droite et gauche, tradition et lutte sociale, la politique ayant fait irruption très tôt dans ma vie d'enfant.

 Cela ne risque pas de changer maintenant.
Un jour, j'ai pris une claque par cet instituteur car j'avais trouvé qu'il avait dépassé les bornes de l'injustice. Cela s'est fait dans le couloir, j'avais la marque sur ma joue, elle cuisait. Je suis revenue dans la classe, et je ne me suis pas assise tout de suite.
Dans ces cas-là, le fils du maître donnait le ton: il fallait rentrer en baissant le nez, rasant les murs, filant à son bureau, vite.
Je suis restée bien droite, à le regarder, en face du bureau,  lui, le maître, symbole de l'autorité, droit dans les yeux, un moment. 
Cela m'a semblé durer une éternité. J'étais dans un état second. Cela n'avait pas été juste. Je n'avais rien fait et je ne voulais pas lui faire le plaisir de m'écraser.
Je me fichais des conséquences.
Ensuite, je me suis assise. 
L'armoire à glace d'1,85, je l'ai senti vaciller, à ce moment précis. Il ne m'a pas punie pour ne pas m'être assise de suite. Il n'a rien osé dire. C'est lui qui a plié.
J'avais 9 ans 1/2. 

jeudi 20 septembre 2012

Détournement d'idées



Il semble tellement plus facile de voir les démons chez l'autre plutôt que les rechercher en soi.
Il est tellement plus facile de focaliser la peur, la projeter en l'autre que regarder ce qui fait peur en nous.
Voir nos carences, nos problèmes, nos crises semble bien plus délicat que les analyses des éventuels dysfonctionnements ailleurs.
Alors, on fait des grandes phrases, on discoure sur l'autre, on détaille, on projette, on extrapole. C'est bien. Cela fait passer le temps...
Parce que le froid arrive.
Les SDF arrêterons de mourir de chaud pour crever de froid.
Les expulsés seront dans des hôtels qui coûtent une fortune à la collectivité, chez les marchants de sommeil, au lieu de leur donner un logement en HLM. Il y aura des occupations qu'on dira illégales, des évacuations.
Des gens n'arrivent pas à manger de la viande tous les jours. Des gens perdent leur travail et subiront la honte du RSA.

Mais bien entendu, on débattra de l'islam pendant qu'on continuera à profaner des mosquées( récemment 11 en 1 mois). On débattra de plein de choses si "importantes", d'un islam qui touche à peine les musulmans de France, dont la plupart se fichent complètement...on débattra à qui mieux mieux...
Et puis après?

Sans doute il y aura un sujet plus croustillant que la presse qui cherche à ouvrir le débat sur un sujet qu'elle a oublié depuis un bout de temps: ce qu'on peut écrire, dire ou pas...oui, il y aura autre chose, un truc sanglant ou choquant, au choix.
Des SDF retrouvés gelés? Des gens qui ne se chauffent plus? Des Mamies oubliées pendant les vacances d'hiver?

La crise...

Tiens, j'ai un bon sujet auquel personne n'a vraiment répondu et dont tout le monde se fiche. Mais allons-y. Pourquoi les banques prêtent à des taux négatifs aux États? Si quelqu'un peut vraiment m'expliquer, je suis prends de suite. Mais pas l'explication classique: la France est solide bla bla...

Et j'en ai un autre, aussi: pourquoi nous, en France, sommes-nous si concernés et impliqués par les scandales, les polémiques, le trash, le bashing au lieu de montrer ce qui marche et de vouloir résoudre ce qui ne marche pas?

Si toi aussi, tu as des sujets réels, concrets, auquel tu n'as pas forcément de réponse, mais plutôt des interrogations, tu es invité à les formuler. Si tu as des réponses intelligentes: pas faut interdire les manifestations qui protestent contre la libre-expression pour la libre-expression, enfin, on se comprend...si vous avez des réponses, allez-y.
Un blog, c'est aussi un laboratoire d'idées, l'avantage, c'est qu'on n'y est pas forcément accrédité, mais cela ne veut pas dire que n'importe qui peut se pointer en balançant n'importe quoi non plus.


mercredi 19 septembre 2012

Nos jours sont plus beaux que leurs Nuits



Lorsque je regarde le ciel empli de bleu, j’entends les oiseaux, je respire l'air doux de ma campagne, je suis heureuse de savourer ce moment.
Lorsqu'il pleut, que le sol est mouillé et que le son des gouttes d'eau se répercute, que la terre,le lac et le végétal communiquent leurs odeurs vertes et basiques, que les nuages passent dans un tableau vivant, je remercie le ciel d'être en vie, et je me dis :quelle belle journée.,,
Au bord du lac, les vagues respirent, les couleurs se mélangent, les oiseaux bougent, les galets sculptent de leur rondeur les forces qui les ont arrondies. On sent sous les pieds cette terre qui s'est vue  foulée par tant d'autres pieds d'hommes avant nous et qui en verra d'autres bien après notre passage.
 Le Léman nous ramène à ce que nous sommes: des bouts d'âmes qui passent sur ses rives. Il a existé dans un temps sans humanité et il peut se passer de nous.
Ce sont nous les intrus. Mais c'est lui qui nous tolère souvent et parfois nous adopte. Il ne fait aucune différence entre les hommes et les femmes... Il est égal, pourvu qu'on l'aime.

Sortir dehors et avoir envie juste de sourire, d'être heureux. Avoir envie de partager, de communiquer. Dire des mots aimables, sans arrière-pensée. On ne calcule pas avec qui on parle, avec qui on se lie. C'est la base de la générosité.

Je sais que certains pensent me connaitre et que d'autres ont du mal à me cerner. Toujours est-il qu'il y a une chose dont je peux être fière: de toute ma vie je n'ai  jamais fait du mal à quelqu'un consciemment qui ne m'ait rien fait. Parce que je suis comme cela. J'ai appris à me défendre par nécessité car l'autre n'est pas toujours aussi bien disposé. Tendre l'autre joue, cela ne marche pas. J'ai appris à me battre pour mes idées, mes principes.
Je suis généreuse par tempérament, parfois excessive, touchée par le malheur de l'autre, sans distinction de quoi que ce soit.

La générosité ne se calcule pas. On ne peut pas être sélectivement gentil, réserver son cœur à une couleur de peau. Quand on va vers les gens, spontanément, on parle avec tous et on les respecte pareil car à-priori, ils ne vous ont rien fait.
Et nous sommes nombreux dans ce style. Je sais que je ne suis pas une exception.
C'est pas si compliqué à comprendre.

Cela s'appelle être vraiment sociable.

Ceux qui ne pensent pas ainsi, j'ai mis du temps à les comprendre. À expliquer. Chez moi, cela ne veut pas dire excuser. C'est un simple constat.
Parfois, il arrive que des gens vraiment bons deviennent misanthropes à force d'avoir été blessés mais on sent quand même leur chaleur humaine. C'est assez rare. Ce sont en général des personnes hypersensibles, souvent des hommes, d'ailleurs, comme quoi les idées reçues... J'ai rencontré plus d'écorchés vifs au masculin que féminin.

Mais il y a  ceux qui ne voient pas la beauté du  monde qui les entoure, qui cherchent la nuit au milieu du jour, qui se créent des ennemis, qui guettent le problème, qui critiquent non pas afin d'améliorer ce qu'ils voient mais par pur envie de salir. Il y a ceux qui voient le mal avant de voir les bonnes choses.
Que voient-ils lorsqu'ils croisent une silhouette dans leur errance? D'abord repérer si l'inconnu est "respectable", est "convenable" avant de lui signaler sa présence? Analyser la silhouette, l'origine ethnique? Aie...
Mais de cette vie-là, on n'en voudrait pas pour rien au monde...
Posez-vous la question: avez-vous vu ou lu dans certains blogs xénophobes une invitation réelle au bonheur, à la douceur de vivre, au plaisir simple d'être ensemble? Avez-vous lu un élan désintéresse vers l'autre? Autre chose que des réflexions aigries, une tentative d'humour à l'acide qui tend à blesser quelqu'un? J'ai toujours lu des calculs, des comparaisons, une opposition, et aussi subtilement du venin se glissant derrières des bonne paroles convenues...j'ai lu cela. De la chaleur humaine, pas franchement.
Qu'est-ce que cela doit être fatigant, à la longue, de vivre ainsi...

On peut me traiter d'idéaliste, c'est vrai, essayer de me dire irréaliste. Oui mais toutes les grandes choses dans le monde se sont faites à plusieurs, sans regarder qui était susceptible d'être là ou pas. On n'a pas fait passer un examen de conduite aux Américains pendant les deux guerres. On n'a pas demandé son pedigree aux sans-culottes: cela a même été le contraire. Les premiers chrétiens étaient des laissés pour compte.
Le Sutra du Lotus dit que de la fange  putride des marais nait la fleur la plus pure.
Hier, il y avait la retransmission des 30 ans de carrière de Michael Jackson sur France O. J'ai regardé le public vibrer au son du King of The Pop. Les gens étaient beaux, mélangés, heureux simplement d'écouter sa musique. Un vrai bonheur de filmer tous ces visages et de les montrer.
Si la haine n'a pas de visage, l'amour les a tous.
Et je me suis dit que nous sommes nombreux à profiter de la vie, pas parce qu'on est riche ou socialement avantagé mais parce qu'on aime notre Terre, notre Monde, notre vie...et qu'on ne calcule pas...la vie est elle-même un cadeau...

Je ne voudrais pas être à la place des autres aigris, racistes, sélectifs dans le mauvais sens, calculateurs, toujours à voir le mal partout, prompts à condamner, à faire de leurs journées des crépuscules embrumés noircis...

Oui, j'aime le monde dans lequel je vis, j'aime ses beautés, j'y apprécie toutes ses richesses, comme d'autres comme moi...beaucoup d'autres...

Je n'aimerais pas vivre dans la peau d'un xénophobe ostraciste, non.

Cela fait plusieurs fois que je me fais cette réflexion: je suis heureuse d'être comme je suis, mon semblable n'est pas forcément un agresseur.

Oui, nos jours sont plus beaux que leurs nuits, nos rêves ne sont pas leurs cauchemars éveillés, tous ces ayatollah de la pensée, tous ces extrêmes...
A presque 20% de vote, bien entendu, on sait de quels fanatiques je parle ici, en France.
Mais il y a tous les autres.Et je n'ai pas envie de croiser dans chaque passant un ennemi potentiel. Et nous avons l'avantage car nos journées sont bien plus belles et heureuses. Et lorsque nous nous battons pour préserver notre douceur de vivre, nous n'avons pas la détestation de l'autre comme seul argument à notre médiocrité.

Laissons-les donc à leurs cauchemars éveillés peuplés d'ombres blafardes et brunes...
Notre Soleil est bien plus puissant. Mais pourtant, il brille pour tous de la même manière...

Contributeurs

Citoyen Reporter

Palestine Libre Nouvelles

Rappel de la loi

Pour rappel : la provocation publique à la discrimination, à la haine ou à la violence à l'égard d'un groupe de personnes à raison de leur origine ou de leur appartenance ou de leur non-appartenance à une ethnie, une race ou une religion déterminée, est passible d'un an d'emprisonnement et de 45 000 euros d'amendes (article 24 de la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse).

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