En apparence, pas grand chose.
Toujours le même décorum, le défilé, la tribune, l'atterrissage des parachutistes( tiens il y en a un qui a morflé, zut)...
Pas de Garden Party, crise oblige.
En revanche, Hollande renoue avec l'interview traditionnel.
Et de le voir regardant les forces armées s'incliner devant le Gouvernement, le Président, la Nation, ça fait chaud au coeur, tout simplement.
Il a réellement cette dignité que Sarkozy avait du mal à incarner.
On découvre aussi les attributions de Légion d'Honneur : j'aime à voir décorer Juliette Gréco, Simone Veil, Michel Blanc et Christine Aron.
Pour le reste:
Philippe Pozzo di Borgo, l'aristocrate devenu tétraplégique dont l'histoire a inspiré le film Intouchables est également nommé chevalier, tout comme le réalisateur autrichien Michael Haneke, Palme d'or 2012 pour son film Amour et le chanteur Hugues Auffray.
Parmi les bataillons d'anciens ministres, sont récompensés Dominique Voynet
(chevalier), Louis Mermaz (officier) André Chandernagor et Roger
Fauroux (grands officiers). Anne Hidalgo, première adjointe au maire de
Paris, fait également son apparition (chevalier).
C'est un peu moins intéressant, car pourquoi Pozzo et pas son ami (dont le témoignage a bâti le film)...Mais bon...A-t-on dit que tout devait être parfait?
Par contre, j'ai aimé l'évocation de la Fête des Fédérations en 1790, ce jour-là, il pleuvait, comme la narratrice devant les tribunes l'a dit.
Et puis, il y a le choix en 1880 de cette date comme fête nationale
Et le divorce affiché de notre République avec la monarchie, rappelant la priorité du Peuple et de la Nation, toute la Nation:
Unité et Indivisibilité de la République.
A l'époque, cela coulait de source et nul ne songeait à remettre cela en cause.
Extrait du discours de 1880:
Nous
trouverons moyen de remplacer le Champ-de-Mars. Un peuple trouve toujours moyen
d’exprimer ce qu’il a dans le cœur et dans la pensée ! Oui, cette
journée a été la plus belle de notre histoire. C’est alors qu’a été
consacrée cette unité nationale qui ne consiste pas dans les rapports matériels des
hommes, qui est bien loin d’être uniquement une question de territoire, de langue et
d’habitudes, comme on l’a trop souvent prétendu. Cette question de
nationalité, qui a soulevé tant de débats, elle est plus simple qu’on ne l’a
faite. Elle se résume dans la libre volonté humaine, dans le droit des peuples à
disposer de leur propre sort, quelles que soient leur origine, leur langue ou leurs
moeurs. Si des hommes associés de sentiments et d'idées veulent être frères, ils sont
frères. Contre cette volonté, la violence ne peut rien, la fatalité ne peut rien, la
volonté humaine y peut tout. Ce qu’une force fatale a fait, la libre volonté le
défait. Je crois être plus religieux que personne en proclamant cette puissance et ce
droit de la volonté humaine contre la prétendue force des choses qui n’est que la
faiblesse des hommes(...)
Messieurs, vous consacrerez ce
souvenir, et vous ferez de cette espérance une réalité. Vous répondrez, soyez-en
assurés, au sentiment public, en faisant définitivement du 14 juillet, de cette date
sans égale qu’a désignée l’histoire, la fête nationale de la France.