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dimanche 2 décembre 2012

Montebourg VS Ayrault :info ou intox?

Si on revient sur le feuilleton Mittal, qui a autant occupé que celui de l'UMP, on doit clarifier certaines choses, qui découlent du bon sens élémentaire et qui ne nécessitent pas une science aigue de l'économie.

D'ailleurs, j'ai souvent l'impression que les économistes ou ceux qui se réclament d'un courant politique inspiré des soit-disant réalités économiques sont tels certains bavards sur les choses de la vie : c'est souvent ceux qui s'en vantent le plus qui en connaissent le moins, soit dit en passant, sans aucune méchanceté.

Si on reprend basiquement ce qui se passe avec Arcelor, l'entreprise française avait été achetée par Mittal, pour plusieurs raisons: son carnet de commandes, et ses brevets en étaient les principales. 

On s'est vite rendu compte qu'un réorientation complète de la production s'est faite avec la nouvelle direction, Mittal s'étant emparé des clients les plus lucratifs pour ses filiales extra-européenne. Des entreprises françaises, cherchant un acier spécial qu'Arcellor produisait on du se tourner, soit vers l'Allemagne et l'Italie, soit vers les petites entreprises locales, quand la commande était composée de petites unités.

Arcelor s'est donc progressivement arrêté de tourner...ajouté à cela qu'on ne démarre pas un haut-fourneau comme sa voiture...il faut plusieurs semaines...

Notez que ce genre de système économique: acheter une usine, lui piquer son carnet de clientèle, la mettre au chômage technique, lui chourer au passage ses brevet, pour la fermer...c'est une tactique inventée en Occident, notamment Américaine mais pas seulement...On a belle gueule de râler et de trouver cela dégoûtant quand le Tiers-Monde nous fait avaler la même pilule que celle qu'on lui a fait ingurgiter pendant des années....

Bref, revenons à nos fourneaux.

Montebourg agite la menace de la nationalisation. Mittal s'entretient avec Hollande...

La seule question importante était : dans la mesure où Mittal avait montré la volonté de vendre, que mettait-il en vente? le matériel ou ce qu'il avait convoité et obtenu, soit le carnet de commande et les brevets, ce qui fait la réelle valeur d'une entreprise...parce que des murs et de la ferraille, entre nous, cela ne vaut rien.
Jamais le président précédent et sa fine équipe n'avaient discuté de cela. Mittal était donc auparavant assuré de laisser les friches industrielles, et d'ainsi s'accaparer les bijoux de famille d'Arcelor...

Si Mittal ne vendait pas tout Arcelor, la nationalisation, en arguant du fait que les brevets avaientt été posés en France, et qu'il y avait risque de transfert de technologie dangereux pour le pays, était tout à fait légitime...

Ne pouvant vendre ce qu'il voulait, Mittal s'est donc résigné à garder Arcelor Seulement, comment voulez-vous récupérer une entreprise qui n'est plus à vendre?
Le repreneur n'avait plus lieu d'être.

Est-ce vraiment un échec de Montebourg? Moi, des échecs comme cela, j'aimerais que la France en ait plus, surtout que si Mittal ne tient pas ses engagements, la nationalisation est encore possible dans l'avenir...et d'autres moyens de pression existent. L'Etat va investir dans le projet en cours que Mittal a brusquement sorti de son chapeau...

Alors on a glosé sur un clash Ayrault VS Montebourg...On a dit Montebourg dénié par le Premier Ministre, on l'a ridiculisé. Franchement, je n'ai pas compris l'acharnement médiatique, surtout que les choses viennent d'être mises à au point à ce propos: Montebourg a eu raison d'hausser le ton, d'autant plus que, ne l'oublions pas, en se positionnant internationalement comme la France vient de le faire, en soutien de la paix au Moyen-Orient, fermer Florange aurait donné une très mauvaise image de marque à Mittal, dans ce contexte...Ce qui s'appelle avoir un joker dans les mains, en géostratégie économique...

Une affaire à suivre, donc...          

2 commentaires:

  1. je lis des articles où l'on dit que le gvt avait PROMIS la nationalisation . c'est faux
    il n'en a agité que la MENACE comme un levier dans la négociation
    ceux qui parlent de trahison sont eux même ceux qio trahissent la langue française

    RépondreSupprimer
  2. Si je comprends bien, Mittal, il a fait comme le Français Bernard Arnaud, du fric sur le dos des travailleurs ?
    http://www.youtube.com/watch?v=sQ4Fls-LhgU&feature=player_embedded

    RépondreSupprimer


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