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mercredi 17 octobre 2012

Un pont trop loin?

Le 17 octobre 1961, Papon est préfet de police.
On sait que cet homme a eu un rôle déplorable dans la seconde guerre mondiale et qu'il a activement aidé à l'extermination des résistants et des juifs.
On parle de 1690 déportés de confession juive.

Néanmoins, on "oublie" et on lui confie de hautes responsabilités: préfet de police de la ville de Paris. 
Juste un rappel: depuis la Commune de Paris, on a privilégié le maintien de l'ordre dans cette ville et il n'y aura, à nouveau, un maire qu'en 1977. Le Préfet a donc tout pouvoir sur la capitale, dans une organisation tournée vers une mise en coupe martiale de toute l'agglomération en vue de la sécurisation de ce lieu-clé.
Papon est donc à cette époque un haut responsable français.

Suite à des manifestations pacifistes d'algériens pour la libération de leur pays, une véritable boucherie est perpétrée, orchestrée par Maurice Papon, qui, il faut le souligner, a une certaine habitude de ces choses-là...
Il ne sera jamais condamné pour ce fait.
Je vous laisse lire l'article de Rue 89 sur le récit de cette journée.

Cet article date de 2011: il souligne que Nicolas Sarkozy ne fera rien pour commémorer cette date.
Le gouvernement a changé, maintenant.
Verra-t-on un ministre ou Valls, ou François Hollande venir se recueillir et déposer des fleurs dans la Seine?  Le Pont Saint Michel sera-t-il trop loin pour eux aussi?
Il faut parfois prendre du recul sur l'action de ceux qui nous dirigent et nous ont dirigé, et ce n'est pas une question de "blogueur de gouvernement" ou non.
     
 

10 commentaires:

  1. Merci pour le lien et pour le billet aussi

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    1. Et bien, c'est important, et le lien, et le sujet.

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  2. C'est bien de le dire et d'y penser !

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    1. Merci! surtout venant de vous, c'est agréable

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  4. Elie Arié10/18/2012

    Si Hollande a eu raison de dire ce qu’il a dit, cela ne suffit pas, pas plus que des gerbes de fleurs dans la Seine; je suis toujours très réservé sur les « repentances » (d’autant que le repentir, le regret et le remords sont trois choses psychologiquement très différentes), qui m’évoquent trop les confessions à la messe dont on repart avec une bonne conscience refaite à neuf.

    Ce qui manque, c’est l’ouverture complète des archives aux historiens (ça fait tout de même 51 ans, De Gaulle et Papon sont morts!) et des ouvrages sur tout ce qu’on ignore encore: initiative spontanée de la police, ou décision préalable? prise par qui, à quel niveau? ordres outrepassés ou suivis à la lettre? quels étaient les ordres exacts? qui était au courant de quoi et qui ne l’était pas? qui a couvert qui? quelqu’un a-t-il protesté, au moins en interne? etc.

    Plutôt que de « rendre hommage » aux victimes, je préférerais qu’on leur « rende justice »: et il n’y a pas de justice sans enquête exhaustive, connaissance exacte des faits, détermination des responsabilités à tous les niveaux.

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    1. Si je peux me permettre, je réponds à Elie.
      Le délai légal de 50 ans de communicabilité des archives est révolu. La ville de Paris a publié hier un communiqué sur son site (le lien ne fonctionne plus à l'instant T mais je ne désespère pas qu'il remarche d'ici peu) nous informant: "le délai de 50 ans relatif à la communicabilité et à l'ouverture au public des archives de la Préfecture de Police étant révolu, celles-ci sont désormais consultables et vont donc permettre aux historiens d'approfondir leurs travaux sur ces événements tragiques".
      Au cas où, voici le lien: http://www.paris.fr/accueil/accueil-paris-fr/17-octobre-1961-51e-anniversaire-de-la-repression-sanglante/rub_1_actu_121064_port_24329
      Laissons maintenant le temps nécessaires aux historiens pour dépouiller ces fonds...

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    2. Ce serait une bonne chose aussi.
      Mais oui:-)

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    3. "Plutôt que de « rendre hommage » aux victimes, je préférerais qu’on leur « rende justice »"

      oui, mais vous avez entendu Christian Jacob (UMP) : c'est "remettre en cause" la "police républicaine" (!??!).

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