Utopie

L'utopie n'est pas un luxe, c'est une nécessité.

Translate

vendredi 22 juin 2012

La leucémie de la France

Ce matin, j'ai regardé avant le travail la cérémonie d'hommage aux deux femmes gendarmes tuées. C'était à Hyères, sur une esplanade, on y sentait le vent. Cette étrange impression de vie que donnait sans doute le mistral alors que se tenaient hiératiques les corps de gendarmerie et les élus.
Au milieu, deux cercueils. Cela ne les humanisait pas, on ressentait une impression de malaise et de vide par-dessus la nature présente.
Manuel Valls a fait son discours, et entre celui-ci, le babillage qui se voulait digne des journalistes.
Il y a eu description  des deux femmes: comme des personnes chaleureuses, compétentes. Cela était si appuyé que ça en devenait gênant. Pourquoi, nos gendarmes ne sont pas censés être tous ainsi?
Il y a eu le passage de la justice qui allait faire son œuvre, ce qui ne ramènerait personne à la vie.
Surtout, il y avait ce mal-être qui était sous-jacent, parce qu’on on parlait pas.
On a beau punir et sanctionner ceux qui font ça, c'est le passage à l'acte qui est anormal. Comment peut-on tirer sur deux femmes en uniforme, comme ça?


Qu'est-ce qui a amené cette négation de l'être humain, cette négation de la vie de l'autre?


Le meurtrier est en prison, quoi qu'on en dise, il a fichu sa vie en l'air et la justice le condamnera. Mais qu'il soit en prison ou à l'asile, ce monstre vient de quelque part...


Il ne vient pas d'un ailleurs, il a été fabriqué ici, même pas l'accusation d'un islamisme qui l'aurait "corrompu". Il n'était pas pratiquant et surement athée.


Quel a été son  parcours? 


Et puis, je ne peux m'empêcher de penser aux conditions d'exercice des gendarmes, qui sont passées de gardiens à bêtes noires, qu'on n'hésite plus à simplement insulter, à contester leur autorité.
Il y a de moins en moins de respect. Les anges de la route sont devenus des outils répressifs soumis à prescription de contravention, surveillance, traque des délinquants, des ennemis déshumanisés.
Tout se passe comme si les anticorps de la Nation, les gardiens du Peuple en étaient devenues des adversaires, des cellules à éradiquer.
La France a attrapé une leucémie et certaines cellules ont le cancer.


Et collectivement, nous en sommes responsables.


Bien sûr, il y a le précédent gouvernement qui a réduit le nombre de nos gendarmes, ce qui fait que les patrouilles de trois ne sont plus possibles. Si les gendarmes avaient été avec un autre officier, elles seraient certainement en vie, le traquenard aurait été évité.


Mais cela n'est pas suffisant: chaque fois que nous disons "les flics" en parlant des gendarmes, que nous n'avons pas de respect, que nous les déshumanisons, nous portons en nous le germe de cette leucémie.
On m'a toujours appris à respecter les forces de l'ordre, je fais la différence et je comprend combien est difficile d'être gendarme maintenant, alors que nous avons besoin de leur travail et nous nous devons de les soutenir.


Il faut trouver la solution , sans doute dans un rapprochement entre la population et nos forces de l'ordre, une justice qui sanctionne les brebis galeuses, qui ne jette pas le discrédit sur tout un corps de la France, aussi.


Car dans ces deux familles endeuillées, privées de leur maman ou de leur enfant, il y a aussi deux familles françaises touchées par l'injustice, surtout, innocents sacrifiés de la maladie de toute une société.
 

2 commentaires:

  1. Il n'y a pas eu d'accusation d'islamisme, mais j'en ai rencontré beaucoup pour qui le "maghrébisme" était l'explication.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. C'est tellement simple de ne pas voir le mal chez soi mais d'en accuser l'autre...Ce genre de malade, il vient de chez nous, son "origine" est anecdotique...

      Supprimer


Tout ce qui est positif pour la discussion et les idées est encouragé, tout ce qui est stérile et inutilement méchant ne sera pas publié

Contributeurs

Citoyen Reporter

Palestine Libre Nouvelles

Rappel de la loi

Pour rappel : la provocation publique à la discrimination, à la haine ou à la violence à l'égard d'un groupe de personnes à raison de leur origine ou de leur appartenance ou de leur non-appartenance à une ethnie, une race ou une religion déterminée, est passible d'un an d'emprisonnement et de 45 000 euros d'amendes (article 24 de la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse).

La balise magique des liens en commentaires


Un bon truc afin de mettre des liens cliquables dans les commentaires: Vous mettez votre "lien" là où c'est indiqué et vous ajouté le texte qui l'illustre à la place de MOTS
http://www.commentcamarche.net/contents/496-les-liens-hypertextes

Pour me laisser un message par mail

About Me

Sites de référence

Compteur visites depuis le1/5/2012, mis en place le 10/6/2012

Compteur Global

scoop it

Nombre total de pages vues

Notre Devise Originelle

Notre Devise Originelle
A méditer