Eloge Funèbre de la Droite: Condoléances à la République

Ce jour, je suis au regret de vous annoncer le décès de la Droite.
C'est sur un twittos que je me suis rendu compte qu'elle avait disparu sous nos yeux.

Ce n'est plus qu'un Léviathan échoué sur une plage, dont se repaissent les ultra-nationalistes souchistes de tout bord, dont on voit la carcasse éventrée sous un ciel brun.
Il n'en reste plus rien, que des bribes idéologiques simplistes comme des os rongés par le populisme:

- supprimer le droit du travail pour la flexibilité de l'emploi
- faire porter aux plus pauvres le poids des impôts 
- s'enrichir avec ses relations 
- et dire que tout est de la faute de l'immigration

Et chacun pour soi, à vouloir tirer les  maigres morceaux de la charogne pour survivre en se réclamant tous de la bête qu'ils ont eux-même mis à mort.
Guerre des caciques de l'UMP, pendant que des centristes font les beaux en espérant en tirer quelque chose qu'on leur abandonnerait par pitié...
La curée attirant d'autres opportunistes, le Front National, cherchant à s'accaparer le peu d' entrailles encore chaudes du noble Animal qui gît-là, pleuré en silence par ceux qui l'avaient élevé au rang d'Institution Républicaine.
Les autres font semblant d'y croire encore, pensant qu'une résurrection est possible.
Ceux-là-même si attachés à ce Léviathan échoué qu'ils sont capables de voter pour celui qui s'en réclamera avec le plus fort cri même si celui-ci a donné le coup de grâce.

Mes Sincères Condoléances à la République.
Une fois n'est pas coutume, nous commencerons donc la journée en chanson.
Je  la dédie à cette Droite moribonde dont des imposteurs se revendiquent, un petit Gainsbourg. Non pas vieille canaille, non mais

Je suis venu te dire que je m'en vais...
Et tes larmes n'y pourront rien changer
Comme dit si bien Verlaine au vent mauvais...